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Il était une fois l’Amérique, tome 2 le XXe siècle
Une excellente façon pour mieux connaître l’Histoire des États-Unis est de s’imprégner de sa littérature. Il était une fois l’Amérique, dans ce tome 2, s’attaque cette fois à son XXe siècle. Dans le premier tome, Catherine Mory, Oliver Gallmeister, François Guérif et Jean-Baptiste Hostache nous avaient entraînés sur les traces de dix écrivains et écrivaines du XIXe siècle.
Comme pour leur précédent ouvrage, il a encore certainement fallu aux scénaristes beaucoup s’interroger pour déterminer quels seraient les écrivains et écrivaines qu’ils allaient faire figurer dans ce deuxième opus. Ceux-ci devaient être emblématiques de leur époque. Mais il fallait également que leurs écrits donnent une image historique et littéraire de ce que fut l’outre-Atlantique XXe siècle.
- Dashiel Hammett, l’invention du roman noir et le maccarthysme
- Henry Miller et l’érotisme au pays du puritanisme
- Francis Scott Fitzgerald, Gatsby le magnifique et les années folles
- William Faulkner, le Sud et la ségrégation raciale
- Ernest Hemingway, guerres mondiales et génération perdue
- John Steinbeck, la crise de 1929, Les Raisins de la colère
- Tennessee Williams, Un Tramway nommé désir et le théâtre de la folie
- Jack Kerouac, Sur la route avec la beat generation
- Truman Capote, De Sang-froid et le true crime
- Flannery O’Connor, petits blancs et humour noir
Comme toujours, les auteurs ont parfaitement su, dans chaque chapitre, mêler la biographie de l’écrivain ou l'écrivaine, ses écrits, ainsi que l’empreinte qu’il ou elle a laissée dans son époque. Les faits historiques sont bien évidemment une parfaite toile de fond pour chaque vie relatée.
Avec ces deux tomes de Il était une fois l’Amérique, publiés chez Les Arènes BD, nous avons maintenant à disposition deux ouvrages graphiques parfaits pour mieux s’imprégner de l’histoire de la littérature de Our American Cousin.
Aborder l’Histoire des États-Unis par le truchement de la littérature, voilà une excellente idée. Ce qui se déroule dans les écrits est bien souvent le reflet de l’époque à laquelle vivent nos romanciers, poètes et dramaturges.
Avec ce tome 1 de Il était une fois l’Amérique, Catherine Mory (scénario) et Jean-Baptiste Hostache (dessin et couleur) se sont focalisés sur le 19e siècle. Et comme il fallait certainement que la liste des auteurs, dont ils allaient parler, soit exhaustive, ils se sont limités à dix personnalités. Pour cela, ils ont fait le choix de nous présenter neuf hommes et une femme dans l’ordre chronologique de leur naissance.
En effet, plutôt que de rédiger de simples biographies, Catherine Mory a décidé de les accompagner par des faits historiques concomitants, ainsi que des résumés des œuvres principales de ces auteurs. Ce judicieux choix narratif apporte un dynamisme dans la lecture et facilite la compréhension de l’Histoire de ces anciennes colonies anglaises.
Et parce que l’Histoire étatsunienne ne débute pas en 1801, un prologue revient rapidement sur l’arrivée des Pères pèlerins en 1620 ainsi que sur les évènements qui s’ensuivirent.
Divisé en dix chapitres, l’album nous permet de faire ainsi mieux connaissance, et dans cet ordre, avec James Fenimore Cooper, Nathaniel Hawthorne, Edgar Allan Poe, Henry David Thoreau, Walt Whitman, Herman Melville, Emily Dickinson, Mark Twain, Henry James et Jack London.
Ces dix récits de vie se lisent aisément, notamment en raison de l’humour instillé dans les propos de nos protagonistes.
À la fin de chaque chapitre, un arbre nous indique quels autres auteurs américains ont été influencés par les écrits des dix auteurs susmentionnés.
Les planches de cette Histoire de la littérature américaine ont été réalisées par Jean-Baptiste Hostache dont on reconnaît aisément l’originalité du trait présente dans ses précédents albums, Les Pionniers et Shibumi.
Comment maintenant ne pas avoir hâte de découvrir le nom des dix qui composeront le tome 2 qui sera consacré au 20e siècle !
New Jersey, 1921, Alice Guy voit la fumée monter vers le ciel. Son studio est en feu et avec lui la plupart de ses bobines. Sa dernière chance de rebondir est en cendres.
Ainsi commence le deuxième épisode de ce diptyque passionnant. Si le premier épisode racontait les débuts épiques du cinéma, celui-ci va plutôt marquer la déchéance des empires Gaumont-Pathé balayés par la jalousie, la rancune, l'appât du gain...
Ces deux albums ont le mérite de remettre à sa juste place Alice Guy, sa passion pour la création de films engagés, sa vision avant-gardiste, Elle fut la première femme à créer sa société de production et elle n'hésita pas à tourner un des premiers films joués par des acteurs afro-américains.
J'aime toujours autant le travail de Jean-Baptiste Hostache. Son dessin élégant légèrement charbonneux est adapté au récit et au contexte historique. Un épatant cahier final montre les différentes étapes de son travail.
Avec ces deux très beaux livres, on a en 2 tomes l'aventure folle des débuts du cinéma, A posséder dans sa bibliothèque, assurément !
Adaptation sans faute du roman culte de Trevanian.
Je cherche ce qui pourrait pêcher mais je ne vois pas. Perna et Hostache cochent toutes les cases :
- L’intrigue complexe
- Le personnage principal charismatique
- Le suspens
- Le rythme
- L’humour
C’était pourtant une sacrée gageure parce que cette histoire qui mélange espionnage et philosophie orientale n’est pas simple. Il fallait en plus donner un visage crédible au célèbre Nicolaï Hell, personnage hors du commun, à la fois tueur à gage et maitre du jeu de Go.
Scènes d'action, psychologie des personnages, critique de l’Amérique, aventures dans les montagnes, philosophie orientale, les multiples facettes du livre sont là dans un merveilleux équilibre.
Donc voilà quand tout est parfait, il n’est pas utile dans faire des caisses. Lisez cette bd (et le roman de Trevanian aussi).
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