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Le mythe des sirènes a toujours attisé ma curiosité, voir ce duo d’auteurs s’en accaparer fut une belle surprise même si leurs ouvrages n’a pas toujours été « perfect match » il y’a quelque chose qui se dégage qui ne ne laisse pas indifférente.
Ici, Pandolfo et Risbjerg nous embraquent à Copenhague où notre entrée se fait en fanfare dans un chahut perceptible. Si l’héroïne pensait faire une parenthèse bucolique, la trouvaille d’un corps d’une sirène échouée boulversera ses projets.
Je tourne les pages sans vraiment savoir ce qu’il m’attend, alors qu’une enquête quelque peu déjantée se profile bordée d’une romance avec des personnages hors normes et attachants. On se laisse prendre au jeu jusqu’à la conclusion.
On reconnaît la patte artistique sans mal, avec ce travail du regard qui paraît simple et qui en dit beaucoup plus.
Polar ou comédie, Noir ou chamallow, Maybe les 2, une lecture distrayante et une aventure qui se laisse vivre avec plaisir et légèreté.
Drame à Copenhague ! Une sirène a été retrouvée morte sur les rives de la capitale danoise. Tout le pays est en émoi, les frontières sont fermées et bloquent Nana Miller, tout juste débarquée de Paris où elle a laissé sa fille de 14 ans, Joyce, seule. Une seule solution, mener l'enquête soi-même.
Pour y arriver, elle s'affuble de Thyge, un danois étrange avec son chien rose, mais aussi tout un gang de papys-mamies et de leurs compagnons canidés. Un polar à la Pandolfo-Risbjerg est forcément plus qu'un polar... décalé, déjanté, poétique, le duo franco-danois (tiens, tiens...) nous offre un récit fou, vif et pétaradant avec une galerie de personnages dont ils ont le secret.
Terkel Risbjerg sait donner vite à ces personnages atypiques. Il s'en donne à coeur joie dans les moments dynamiques et excelle dans les planches plus sombres d'un Copenhague en plein désarroi, à l'image d'un album à double fond, à la fois rose et noir, romanesque et troublant.
Dans ma chronique de leur précédent album "Sousbrouillard" paru en septembre 2021, je disais qu'avec Pandolfo et Risbjerg, on avait l'assurance de passer un moment particulier, hors du temps et du réel... Ce "Copenhague" ne me fera pas dire autre chose !
Le nom de Karen Christentze Dinesen ne vous dit probablement rien. A contrario, celui de Karen Blixen vous est peut-être plus familier. Dernier indice pour celles et ceux à qui leur mémoire ferait défaut, Out of Africa. Mais non, je ne veux pas parler de Meryl Streep, la sublime actrice de ce non moins sublime film de Sydney Pollack sorti en 1985, mais de la femme de lettres.
Mais revenons à nos moutons, ou plus exactement à cet album La lionne, Un portrait de Karen Blixen. Celle qu’on surnommait Tanne, est née au Danemark en 1885. Ses parents sont tous les deux issus de familles très fortunées.
Une enfance heureuse, malgré les absences d’un père, plus intéressé par courir le monde que de s’occuper de sa famille. C’est de lui que la romancière tiendra son goût de l’aventure.
La jeune femme tombe amoureuse d’Hans Von Blixen Fineke, mais en l’absence de réciprocité, Karen décide de s’intéresser à Bror, son frère jumeau, même s’il est nettement moins beau. Celle qui devient baronne par son mariage, part s’installer en 1913 au Kenya, dans une ferme située à 2000 mètres d’altitude, pour y planter du café. À son arrivée, elle est accueillie par Farah, un domestique, qui sera son guide pour découvrir l’Afrique, la vraie.
Il ne faut pas s’attendre avec La lionne à retrouver une adaptation graphique du film lui-même tiré du roman La ferme africaine écrit en 1937 par Karen Blixen. C’est l’histoire de la vie d’une femme qui va découvrir un pays auquel elle ne peut que s’attacher (vous pouvez me croire sur parole !). Les paysages, les animaux sauvages, un bel aventurier (Denys Finch-Hatton, mais oui Robert Redford), tous y figurent. Mais également le colonialisme, le comportement paternaliste des Blancs à l’égard des Noirs et la pratique de chasse.
La lionne d’Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg est un très bel album sorti chez Sarbacane en 2015. Il vous permettra de découvrir un très beau portrait de femme libre, qui ne fut pas seulement l’autrice de La ferme africaine, mais également une amoureuse de la vie et de l’Afrique.
Une jeune femme, un indice sur un papier, un village paumé avec un lac qui abrite un mystère, une chapelle, une pluie battante qu’on aimerait chasser… et surtout une quête qui finalement cache plus qu’il n’en paraît !
Anne-Caroline Pandolfo nous raconte en apparence une histoire avec une galerie de personnages originaux attisant notre curiosité. Je dit en apparence car on réalise peu à peu la pièce de théâtre qui se joue nous captivant acte après acte .
Je retrouve le crayon de Terkel Risberg avec une esthétique différente tout en reconnaissant son style et ses regards singuliers.
Il retranscrit l’atmosphère à merveille et nous charme progressivement au fil des planches.
Je m’active avant les 3 coups et vous laisse découvrir les noeud et les péripéties qui se mêlent et tissent une excellente intrigue.
Sousbrouillard où un titre efficace pour une fresque touchante qui m’a beaucoup plu !
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