"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dix minutes à perdre est l’adaptation en bande dessinée du roman éponyme de Jean-Christophe Tixier. J’avoue que je ne connaissais pas le roman qui a raflé de nombreux prix. On fait la rencontre de Timothé (Tim, pour les intimes). C’est un adolescent qui reste seul chez lui tout un week-end, ses parents devant s’absenter. Il s’ennuie ferme dans cette maison de campagne dans laquelle ils viennent d’emménager. Quand son père lui suggère de commencer à détapisser sa chambre pour s’occuper, Tim accepte. Mais sous le papier peint, se cache un mystérieux récit de l’ancien propriétaire, aujourd’hui décédé.
Dix minutes à perdre est une bande dessinée captivante. Il s’agit d’une chasse au trésor pour retrouver un butin caché dans la maison. J’ai aimé suivre Tim accompagné de sa voisine Léa. Il y a un réel suspense et des scènes bien angoissantes, pour notre plus grand plaisir ! Les dessins m’ont beaucoup plu, en particulier l’atmosphère parfois très sombre qui est bien retranscrite.
Une bande dessinée qui se lit en apnée, on est tenu en haleine jusqu’au dénouement. Je me suis régalée !
Lorsque Pemberton revient sur sa propriété d'un voyage à Boston, il le fait fraîchement marié.
Personne n'imagine alors qu'une jeune femme puisse vivre ici, au fin fond de la Caroline du Nord, à Smoky Mountains.
Mais à la descente du train, tout va changer.
Car Serena n'est pas de celles à qui on peut en conter...
La chevelure de feu et le regard profondément noir et direct, la patronne ensorcelle, impressionne... et effraie.
Immédiatement à l'aise, elle sait ce qu'elle doit faire, et de quelle façon, pour que son époux et elle arrivent à leurs fins, riches, puissants.
On ne fait pas le poids face à Serena qui ne recule jamais. Devant rien. Ni personne.
~
Je commence à avoir quelques ouvrages du duo Pandolfo / Risbjerg dans ma biblio (Le Don de Rachel en tête), mais je ne m'attendais pas à cette descente aux enfers.
Serena subjuge, envoûte, inquiète, terrifie, mistifie, et surtout, fait face.
Si on imagine un instant au début de ce récit se retrouver face à une femme faible qui agit par vengeance, cela disparaît rapidement.
Elle est glaciale, ensorcelante, manipulatrice, et o combien dangereuse.
~
Années 30, Grande dépression, des milliers d'ouvriers prêts à travailler à n'importe quel prix, et une femme dans un monde d'homme, déterminée à parvenir à ses fins, quitte à marcher sur la tête et les mains de n'importe qui, quitte à raser un état entier de sa faune et de sa flore, quitte à tenir tête au gouvernement.
Serena accomplira ses ambitions, qui l'aime la suive. Qui la craint encore plus.
Et il ne fait pas bon essayer de l'entourlouper ou pire... la trahir !
Serena, aussi sombre que la pupille de son regard qui ne cille pas, sait qui dresser, qui blesser.
Et malgré les rudesses de l'existence, Serena reste et restera debout face à l'adversité où la nécessité fait loi.
Où elle fait loi.
~
Un personnage glaçant, amené à un rythme lent, aux âmes lourdes, aux peurs des hommes, à la crainte des représailles, à la sueur du lourd labeur.
Une lecture à la tension omniprésente, sombre et implacable, jusqu'au bout.
Grâce à sa réédition en format poche, je découvre ce roman graphique adapté du roman de Ron Rash.Scénarisé par Anne Caroline Pandolfo ce récit nous plonge au cœur du pays de l'oncle Sam, à peine sorti de la grande dépression.
Dans ce récit mêlant Thriller et Western, il va être question de Serena. Cette femme ambitieuse fait office d'épouvantail dans cet univers masculin où tout est bon pour arriver à ses fins...
Cet album à la pagination conséquente se lit assez facilement. Le rythme du récit est volontairement lent afin de prendre le temps de découvrir notre héroïne et de décomposer son plan machiavélique.
J'ai particulièrement apprécié la retranscription du contexte de l'époque, que ce soit les difficiles conditions de travail des ouvriers, mais aussi les conjonctures sociales et économiques de l'époque tout est clairement explicité ce qui donne au récit son côté ultra réaliste.
Graphiquement, le coup de crayon de Risbjerg n'est pas forcément un coup de cœur pour moi. Néanmoins, je trouve que grâce à une colorisation adaptée, le résultat est malgré tout en harmonie avec cette sombre aventure.
En bref, voilà une réédition fort bienvenue que vous ne devez en aucun cas louper si vous aimez les thrillers noirs ou les héroïnes charismatiques.
Quel excellent récit! Très verbeux sans être ennuyant, l'action prend son temps. Au moins autant qu'il faudra à Serena pour mettre en route son plan. Mais c'est cette écriture lente et observatrice qui impose le rythme. Je trouve que ce style colle bien à l'ambiance thriller/western.
Comme son nom l'indique, toute l'histoire tourne autour de ce mystérieux personnage qui fascine autant qu'il fait peur. Serena, la belle étrangère qui semble tenir son mari en laisse. Celle qui semble aussi bien maitriser les animaux sauvages que ses hommes de main. Celle qu'il est difficile de dire si elle est bonne, ou foncièrement mauvaise.
Pas à pas, ou meurtres après meurtres, Serena avance dans sa vie pour atteindre ses objectifs. Vivre auprès de celui qui pourra être son égal, avec pouvoir et richesse. Mais ceci aura un prix.
Et même si nous voyons arriver la chute, ainsi que son épilogue, j'ai trouvé l'écriture des personnages parfaitement maîtrisée.
Visuellement, c'est tout aussi réussi. Très sombre, parfaite illustration de l'époque et de l'action.
Un vrai coup de cœur scénaristique et graphique, réédité en format poche à 12€, autant d'arguments pour vous le procurer.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !