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Publication 02 Mai 2024 aux excellentes Editions Le bruit du monde.
Il y a tout juste un an, je découvrais le talent de Baya lors de l’exposition qui lui était consacrée à la Vieille Charité à Marseille.
Je suis tombée sous le charme de son univers, de ses couleurs et suis repartie frustrée car sa famille n’avait pas autorisé la reproduction de la très belle affiche de l’expo. Il y avait énormément de toiles, de sculptures, d’articles de presse, de lettres.
J’avais bien compris que cette jeune adolescente, d’origine kabyle, avait été bonne dans une famille d’artistes français à Alger ; que cette famille ayant découvert son talent avait fait en sorte qu’elle soit exposée à Paris en 1947. Mais tout cela restait un peu confus pour moi.
J’ai découvert par hasard fin avril 2024 qu’Alice Kaplan (dont j’ai lu le formidable roman « Maison Atlas » ) publiait une biographie sur Baya. Je me suis donc empressée de l’acheter.
Alice Kaplan a réalisé une enquête minutieuse sur la vie de cette artiste qu’elle retrace dans un récit passionnant qui met en lumière le contexte de l’époque : la France sort à peine de l’occupation nazie, des velléités d’indépendance commencent à voir le jour en Algérie. On découvre aussi le lien entre la jeune femme et Marguerite Caminat chez qui elle est entrée comme petite bonne ; l’état d’esprit des colons ; son arrivée à Paris ; les articles qui lui sont consacrés dans la presse. Et derrière tout ça, les enjeux politiques derrière son exposition dans une grande galerie.
Ce livre m’a donné les clés pour un peu mieux comprendre qui était Baya Mahieddine, son inspiration et son grand talent.
Et si vous ne connaissez pas encore l’oeuvre de cette grande artiste, plongez-vous dans le récit d’Alice Kaplan.
La famille Atlas est une des plus vieilles familles juives d’Alger. Si une grande partie de la communauté juive a quitté le pays après la Guerre d’Indépendance, les Atlas sont restés.
C’est une illustre famille de commerçants prospères et Henri, le grand-père, a joué un rôle politique dans les années 1960, se ralliant à la cause des « indigènes » contre le pouvoir français.
Trente ans plus tard, au début des années 1990, la famille est réduite à portion congrue : seuls vivent encore à Alger le petit-fils d’Henri, Daniel, et ses deux parents.
Daniel s’installe à Bordeaux pour y étudier le droit. Il y rencontre une jeune américaine, Emily, de confession juive elle aussi, venue suivre le même cursus universitaire.
Ces deux là vont tomber en amour, vivre des mois d’une folle passion leur faisant délaisser leurs études.
Mais la réalité va les rattraper de façon brutale : en Algérie, la guerre civile éclate et Daniel décide de rentrer à Alger pour tenter de convaincre ses parents de venir s’installer en France. Il promet à Emily de revenir très vite à Bordeaux.
Mais le destin a d’autres plans : Daniel décide de s’engager clandestinement dans la lutte contre les terroristes. Emily n’aura plus jamais de ses nouvelles.
Deux décennies plus tard, Becca, la fille d’Emily et de Daniel, partira à Alger sur les traces de sa famille paternelle.
Ce roman déroule devant nos yeux l’histoire de l’Algérie : la colonisation, la seconde guerre mondiale, la guerre d’indépendance et enfin la terreur des années 1990. La façon dont furent traités la communauté juive et les algériens est parfaitement expliquée.
Dans le même temps, c’est une formidable histoire d’amour qui nous est contée :
» La probabilité d’une conjonction de ces deux histoires, d’une rencontre entre un Atlas et un Segal, était infime. Le conteur parlera de destin, de révolution complète de la roue de l’histoire. L’historien évoquera les denses migrations estudiantines de la fin du XXème siècle, et l’inévitable rencontre, à l’occasion d’un grand tour démocratisé, de Nord-Africains et de Nord-Américains poursuivant leurs études dans de grandes villes universitaires françaises. Quant aux amoureux, une telle convergence leur semblera aussi merveilleuse que si les océans, repliés par quelque brutal glissement tectonique, leur avaient permis d’enjamber les continents. «
Je recommande vivement la lecture de « Maison Atlas » paru chez une petite maison d’édition marseillaise « Le bruit du monde ».
''Maison Atlas'' livre une leçon d'histoire sous forme de roman. Sur trois générations, la famille Atlas aura connu l'Algérie colonisée, l'Algérie indépendante, et enfin l'Algérie meurtrie par une décennie de guerre civile. Un héritage historique qui vient percuter la vie de Daniel, jeune étudiant bordelais.
Décevant,pourtant l'Autrice avait un sujet.L'histoire est survolée une rencontre entre un Algérien et une américaine tout deux juifs.Une enfant qui nait,mais une famille qui ne pourra pas se constituer en raison des évènements en Algérie.Rien n'est creusé.Les personnages sont décris de manière superficielle, peu de ressentis, juste une description des évènements.
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