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"Atmore Alabama", un roman noir qui nous montre une facette de l’Amérique peu reluisante

Un court roman où tout est question d’atmosphère et de sentiments

"Atmore Alabama", un roman noir qui nous montre une facette de l’Amérique peu reluisante

Avec Atmore Alabama, Alexandre Civico (Actes Sud) signe son troisième roman, le premier à sortir dans une collection « Noire ». Il nous livre ici un roman court mais incisif qui se concentre sur l’essentiel.

 

L'atelier de Litote, un des membres de notre cercle livresque nous livre son avis

Le décor est planté, nous sommes dans un coin paumé an Alabama, Atmore qui n’a comme distinction que deux gros bâtiments, un pour le Casino tenu par les indiens Creeks et l’autre pour le pénitencier du comté, au couloir de la mort déjà bien rempli. C’est dans ce décor qu’arrive le narrateur, un français trainant sa souffrance comme d’autres leurs valises. Il va loger chez l’habitant et pendant 33 jours va se rapprocher d’Eve, une jeune droguée mexicaine, complètement perdue qui oscille entre colère et désespérance

 

La construction de ce court roman, joue avec les jours qui défilent et le Williams Station Day qui lui est décortiqué quasiment heure par heure. C’est original et bien amené. Un roman noir qui nous montre une facette de l’Amérique peu reluisante. Celle des rednecks, de leur addiction aux drogues, alcools, jeux pour masquer un temps  le mal-être, la misère et l’ennui. Une Amérique en pleine déliquescence où racisme et xénophobie vont de pair.

Ici, règne la haine de l’étranger, la violence et la discrimination. Pourtant notre homme semble être attiré comme un papillon par la prison et nous lecteurs, restons dans l’attente de se qu’il va se passer. Quoi ? On ne le sait pas mais on le sent monter tout au long du récit.

 

C’est là la force de l’auteur, savoir nous entraîner au côté d’une galerie de personnages féminins incroyablement touchants avec une plume acide et crue. On fait sans cesse le grand écart entre tendresse plus ou moins exprimée et noirceur de l’âme et du cœur. Il y a  de nombreux flashbacks reconnaissables à l’écriture en italique et à la poésie qui en découle.

Ces quelques lignes tout au plus nous donne une piste à suivre pour comprendre cet homme et pour toucher du doigt la profondeur de sa douleur. Une avancée à petits pas dans les profondeurs de son malheur pour une fin sans surprise comme une évidence, c’était là depuis le début et je ne l’avais pas vu.

Bonne lecture. 

© L'atelier de Litote

 

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