"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il y a des millénaires, la reine Héra et les déesses du panthéon olympien se sont montrées très insatisfaites de leurs homologues masculins. Loin de leur regard, elles mirent un plan à exécution : une nouvelle société était, une société jamais vue sur Terre, capable de choses merveilleuses et terribles : les Amazones. Mais leur existence ne pouvait rester secrète éternellement, si bien que lorsqu'une femme désespérée du nom d'Hippolyte croisa leur chemin, une guerre totale entre le ciel et la Terre débuta, et sans que personne ne puisse l'imaginer, allait mener à la naissance de la plus grande gardienne de la Terre !
Dans le Panthéon grec, la rumeur gronde. Les déesses en ont ras le temple de voir leurs homologues mortelles se faire humilier, avilir, maltraiter et décimer depuis les calendes du même coin.
Zeus et ses fistons étant carrément peu enclins à la discution, Héra et ses soeurs/filles s'en retournent colère et n'ont pas l'intention de laisser faire.
Alors à l'abri du jour d'Apollon, chaque nuit, elles donnent naissance aux premières Amazones.
Six déesses, six clans, rejoints par une septième, une mortelle qui sera reine et fera peut-être changer la donne...
Trois livres, sept déesses, et une bonne paire de claque, voilà on j'en suis après la lecture (oui, tardive, je sais...) de ce petit bijou.
Alors, ça tease du Wonder Woman en couverture, mais en fait vous n'en verrez que le premier lange.
Car il s'agit ici de la genèse de la naissance de la dame.
Dans un tourbillon d'Olympe avili, sept gonzesses de haut rang décident que ça va bien les conneries et prennent le mord aux dents pour en sauver, sinon toutes, quelques unes.
La création des Amazones, du point de vue de celles qui ont du courber l'échine mais jamais baisser les yeux, la rage au cœur et au ventre du désir d'être libre.
Simplement.
De la nécessité de se battre, et des travers que cela occure parfois.
Du poids de la culpabilité, du destin imposé, des choix nécessaires et douloureux et des sœurs perdues...
De la force de se battre ensemble.
Et si le récit épique, les dieux charismatiques et le climat apocalyptique de Kelly DeConnick ne vous parlent pas, peut-être qu'il vous suffira de vous plonger dans cette débauche totale de beauté fatale.
L'ivresse posée par Phil Jimenez et ses acolytes (sans oublier la troupe de coloristes fous furieux !) est carrément démentielle.
De perspective en éclat de couleur, c'est graphiquement un tour de force au point qu'on ne sait plus ou poser les yeux.
Tant d'idées et de détails à chaque page, ça fait tourner la tête !
Sacré morceau !
« Oubliez tout ce que vous croyez savoir. […] L’histoire est écrite par les vainqueurs, et dans la guerre entre les Amazones et les dieux de l’Olympe, les Amazones ont perdu. La version que vous avez lue a donc été écrite par nos oppresseurs. Il n’y a probablement pas d’histoire objective, et la vérité peut se situer quelque part entre les deux. Mais vous avez entendu leur version, et celle-ci est la nôtre. Et s’il y a une chose à enseigner, c’est de tenir compte de la source. N’oubliez pas que l’Histoire est faite d’histoires ». Ainsi se conclut la préface de Wonder Woman Historia et commence la formidable épopée des premières heures des Amazones, jusqu’à la naissance de Diana Price.
Kelly Sue DeConnick, accompagnée de Phil Jimenez, Gene Ha et Nicola Scott aux dessins, ouvrent la boîte de Pandore et proposent une belle réinterprétation de la mythologie grecque et des Amazones, à la fois inventive et humaine. Il y a des millénaires, la reine Héra et les déesses du panthéon olympien se montrent très insatisfaites de leurs homologues masculins. Après des années de servitude et d’inégalités, elles demandent à Zeus d’accorder aux femmes la place qui leur revient et de les mettre sur un pied d’égalité avec les hommes. Face au refus des dieux, elles orchestrent, dans leur dos, leur revanche et créent une nouvelle société, une société jamais vue sur Terre, capable de choses merveilleuses et terribles : les Amazones. Ces femmes guerrières luttent dans l’ombre contre l’oppression exercées par les hommes. Néanmoins, leur existence ne pouvait pas éternellement rester secrète...
Avec un scénario complexe qui prend le parti de nous raconter chaque détail de la naissance des Amazones et de la révolte des déesses, ce roman graphique nous offre une superbe réinterprétation du mythe de ces femmes guerrières. Les auteurs ont eu l’intelligence de ne pas centrer le récit sur la naissance de Diana mais bel et bien sur son peuple et sur l’émouvante histoire de sa mère, la reine Hippolyte. Au-delà d’une intrigue sensible et passionnante, cet album très féministe et engagé est une véritable déclaration d’amour aux femmes et à leur combat pour l’indépendance, dans un monde cruel, dominé par des hommes qui les violentent et les relèguent au second rang. Wonder Woman Historia est une histoire de lutte pour l’émancipation, pour l’égalité et pour la liberté, qui fait écho à notre société actuelle. Le scénario reprend toutes les étapes du récit initiatique avec l’avènement d’Hippolyte, qui passe de simple mortelle opprimée à une véritable reine guerrière, courageuse, aimante et passionnée.
On est ici dans un récit mythologique, avec tout ce que cela implique de merveilleux et d'onirique, jusque dans sa magnifique représentation. Je ne peux que saluer les superbes dessins et l’ingénieuse mise en page de Phil Jimenez, Gene Ha et Nicola Scott, qui nous offrent une véritable claque visuelle. La narration est sublimée par de belles idées créatives, expliquées dans des sortes d’interviews à la fin du roman graphique. Je pense notamment à l’idée de montrer les apparitions des déesses à la fois présentes et absentes du plan matériel. Même absentes, leur présence se fait sentir, alors que, quand elles apparaissent, on sent bien qu’elles ne sont pas tout à fait présentes. Le travail sur les couleurs, la précision des illustrations et des décors, avec un nombre impressionnant de détails, le superbe travail réalisé sur les personnages, etc, tout est remarquable de beauté et de finesse.
L’ensemble nous offre un formidable roman graphique original, même s’il apparaîtra peut-être trop engagé pour certains lecteurs et que le récit est très manichéen, à part dans l’univers de DC comics, tout en magie, en beauté et en féminisme. Il faut également souligner le beau travail éditorial de l’éditeur, avec une interview de la scénariste, Kelly Sue DeConnick, et de Phil Jimenez, l'un des dessinateurs en ouverture et une partie des travaux préparatoires avec une autre à la fin.
La hype était énorme autour de cette bd, et vue les nombreux retours positifs, en temps normal, je l'aurais laissé dans ma PaL plus longtemps.
Puis j'ai débuté la lecture, et j'ai du m'arrêter (l'appel du boulot!). Une pause trop longue pour reprendre, car oui, ce début de lecture est compliqué.
Le récit m'a vite perdu. J'ai donc repris la lecture une seconde fois depuis le début.
L'histoire est composée de 3 livres. Le premier m'a perdu. Le second m'a embarqué. Le troisième m'a déçu.
Le début de l'histoire est vraiment compliqué, et j'ai eu par moment des difficultés à comprendre ce que j'étais en train de lire.
Mais le second livre est tout simplement parfait. L'histoire avance plus clairement, et on comprend bien les enjeux du récit.
Arrive donc le livre 3, et j'ai été déçu par la rapidité d'exécution. La guerre, cet élément clé à l'histoire, est trop vite expédié. Le peu qu'on en voit est tout de même épique mais aurait mérité un plus grand développement. Et puis ce final, certe bien amené, mais trop facile pour être surprenant.
Le gros point fort de ce livre réside dans les illustrations. Chaque page est un tableau, une œuvre d'art, et je n'ai rarement pris autant de temps à observer les détails dans chaque planche. Ce qui rend la lecture encore plus longue. Impossible de survoler, c'est tout simplement magnifique. Bien qu'inegale, l'ensemble fonctionne bien. Décors, costumes, personnages, ambiance...une maîtrise totale.
Un comics de toute beauté, à lire, à observer sans être la perfection tant décriée.
Découvrez l'histoire des Amazones comme vous ne l'avez jamais vu.
Kelly Sue DeConnick nous propose une véritable immersion dans la Mythologie grecque avec une réécriture poignante.
A travers cette origin story sur les Amazones et Wonder Woman l'autrice va aborder la question de la place de la femme dans cet univers où le machisme dirige. Pas à pas nous allons suivre l'évolution de leur lutte qui va vite tourner au pugilat avec des dieux prêts à tout pour tanner cette révolution.
J'ai pris un plaisir fou à lire ces trois chapitres qui sont d'une richesse et d'un intérêt incroyable.
Graphiquement c'est de la bombe ! Les planches sont toutes plus belles les unes que les autres. Maintes fois je me suis arrêté dans ma lecture pour apprécier le trait fourmillant de détails et les couleurs éclatantes.
En bref voilà mon coup de cœur de l'été. Ce récit Mythologique est une claque tant visuelle que scénaristique que je ne peux que vous conseiller de découvrir !!
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