"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
ZORRO D’ENTRE LES MORTS, revisite l’histoire du célèbre justicier masqué en le replaçant dans un contexte moderne. Alejandro, ayant recueilli Diego après le meurtre de son père, nourrit l’imagination du jeune garçon en lui comptant les histoires de Zorro et en l’entraînant à l’épée. Le jour où Alejandro est assassiné par le Cartel qui détient la ville, Diego décide de faire revivre le héros légendaire dans le but de rendre justice et libérer la région de l’oppression.
« L’épée de Zorro a été forgée par l’injustice, affûtée par la rébellion, et polie avec le sang des tyrans. Elle ne devrait pas rester à rouiller dans la pénombre. »
Cette réinterprétation contemporaine du légendaire Zorro mêle habilement vengeance, justice, corruption, action et une dose d’humour. Affronter des mitraillettes avec une épée, après tout, n’est pas une mince affaire ! Le personnage de Diego, accompagné de son fidèle renardeau au charme irrésistible, se révèle haut en couleur et légèrement excentrique, apportant une touche de légèreté à l’histoire.
C’est toujours un bonheur de plonger dans l’univers visuel de Sean Murphy. Ses dessins, immersifs et dynamiques, se distinguent par des traits précis, des personnages d’une expressivité remarquable, et des scènes d’action d’une intensité visuelle sublime. Un véritable plaisir pour les yeux.
Pour notre part, c’est une reprise de Zorro, audacieuse et rythmée, qui nous a permis de profiter d’un moment récréatif agréable.
Le travail de Sean Murphy, je ne le connaissais que d’après ce que les uns et les autres en disaient. Le découvrir paraissait une évidence, mais alors par quel album commencer ? La question se posait depuis un petit moment. Donc quand j’ai découvert que l’auteur américain allait ressusciter le renard, ce fut une évidence. J’allais enfin découvrir son trait avec ce Zorro, D’entre les morts, sorti chez Urban. Et quoi de mieux que la version en noir et blanc pour apprécier au mieux son dessin et son encrage !
Il y a 20 ans au Mexique, alors que le Dia de los muertos bat son plein dans le village de La Vega, une représentation met en scène Zorro, son plus grand héros disparu 180 ans plus tôt. Antonio a essayé d’être crédible en interprétant le rôle du vengeur masqué sous les yeux de ses jeunes enfants, Diego et Rosa.
Mais ces louanges ne sont pas du goût d’El Rojo, le chef du cartel qui a transformé le village en centre de production du pavot. Il refuse que la population soit influencée par un quelconque sentiment de révolte. C’est donc avec son épée qu’il assassine le père de famille sous les yeux de ses enfants.
20 ans plus tard, Rosa, comme toute la population du village, travaille pour le compte d’El Rojo et, en tant que chauffeur, assure les livraisons en compagnie du colosse Trejo. Quant à Diego, devenu mutique depuis le décès de son père, c’est Alejandro qui l’a élevé, éloigné de tous, dans son castillo.
Mais quand des membres du cartel débarquent chez Alejandro et le tuent, El Zorro sort de sa torpeur pour assouvir sa vengeance.
Quelle idée intéressante de remettre au goût du jour le mythe de Zorro et de le confronter à un cartel de la drogue ! Un étonnant combat de David contre Goliath pour libérer une population du joug d’un clan prêt à tout pour se maintenir. Et le tout avec le trait percutant de Sean Murphy qui rend, magnifiquement, un vibrant hommage au héros de notre enfance. Une réussite que d'avoir su moderniser et réinterpréter ce personnage. Et surtout une belle découverte en ce qui me concerne.
Diaz de los muertos est une fête très spéciale au Mexique et plus particulièrement à La Vega où les festivités servent également à célébrer le héros masqué, El Zorro.Ce jour de fête va devenir un jour de drame pour le jeune Diego qui assiste à l'assassinat de son père, tué par El Rojo, le caïd du cartel local, maître de la vallée, de ses terres voués à la culture du pavot et de ses habitants sous le joug de sa bande de malfrats.
C'est donc à une histoire de vengeance que nous convie Sean Murphy pour signer le retour d'un personnage mythique de la culture populaire. Il transpose le cavalier masqué dans le monde contemporain en en faisant une sorte de Don Quichotte moderne, en plus musclé ! Le scénario digne d'un bon épisode de l'Agence tous risques est sans surprise mais rythmé et entraînant.
C'est surtout grâce à son dessin et son travail graphique que ce retour est marquant. Sean Murphy (Batman, American vampire, Hellblazer...) fait merveille dans le dessin et la mise en page de ces aventures . C'est vraiment beau, l'encrage est superbe et les couleurs de Simon Cough s'adaptent parfaitement.
En attendant de voir Jean Dujardin sous le masque noir de Zorro dans une série annoncée pour la fin d'année, ce bel album dans lequel la puissance graphique de Sean Murphy est l'atout majeur est un bon moyen de retrouver ce personnage iconique. Un excellent divertissement !
Comme beaucoup depuis 2018, je suis tombé sous le charme de l'univers créé par Sean Murphy qui propose une excellente relecture de Batman.
Forcément, chaque nouvel album est un petit événement. Si Beyond The White Knight était un peu en deçà de la première trilogie et que les critiques négatives de ce tome pleuvent, je ne pouvais me résoudre à passer mon tour.
Finalement, cette chasse à travers Gotham n'est pas si catastrophique, si comme beaucoup l'idée de maintenir coûte que coûte le Joker envie ne m'aura pas emballé elle m'aura permis d'être séduit par la quête d'identité des enfants Napier.
A travers le road trip familial on est témoins de leur désir d'apprendre à le connaître et à nouer des liens, mais aussi leur crainte de devenir comme lui.
Apres effectivement, je reconnais que l'album apporte peu à l'univers, on a connu de meilleures intrigues, des personnages plus intéressants et des révélations plus pertinentes. Peut-être est-il temps de passer à autre chose et de garder en tête les souvenirs des premiers albums.. Qui eux était des masterclass !
En bref, certes ce n'est pas le meilleur album du Murphyverse mais une lecture pour laquelle j'aurais trouvé quelques intérêts malgré tout !
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