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Le 26 avril 1986, le plus grave accident nucléaire du XX? siècle se produit à Tchernobyl, en Ukraine. Vingt-deux ans plus tard, jour pour jour, Emmanuel Lepage se rend sur les lieux de la catastrophe. «On me donnait l'occasion de réaliser, pour la première fois, un reportage en dessin. Je ne serai pas seulement témoin du monde, mais "impliqué" ! Acteur ! Militant, quoi ! Dans ce métier, seul à gratter sur ma planche, j'ai souvent l'impression de voir le monde à travers une vitre. D'être "à côté". Cette fois-ci, le monde, je le sentirai dans ma peau ! Bien sûr, c'était risqué... Mais tellement excitant ! J'allais découvrir des terres interdites où rôde la mort.»
Un magnifique documentaire graphique qui revisite, 20 ans après, les lieux oubliés de la plus grande catastrophe nucléaire en Europe. Un projet fou et dangereux dont l'auteur et ses équipiers sortent transfigurés. Le trait sombre et nerveux des encres et du fusain - à peine éclairci du jaune de sigles radioactifs, du rouge de l'interdit - laisse progressivement place aux couleurs de la vie et de la nature qui reprend ses droits. Au bout du voyage, l'élan vital et l'espérance... A lire.
Emmanuel Lepage, 41 ans, études d’architecture, vit dans les Côtes-d’Armor.
Résumé : 26 avril 1986. À Tchernobyl, le cœur du réacteur de la centrale nucléaire commence à fondre. Un nuage chargé de radionucléides parcourt des milliers de kilomètres. Sans que personne ne le sache… et ne s’en protège. C’est la plus grande catastrophe nucléaire du XXe siècle. Qui fera des dizaines de milliers de victimes. À cette époque, Emmanuel Lepage a 19 ans. Il regarde et écoute, incrédule, les informations à la télévision. 22 ans plus tard, en avril 2008, il se rend à Tchernobyl pour rendre compte, par le texte et le dessin, de la vie des survivants et de leurs enfants sur des terres hautement contaminées. Quand il décide de partir là-bas, à la demande de l’association "les Dessin’acteurs", Emmanuel a le sentiment de défier la mort. Quand il se retrouve dans le train qui le mène en Ukraine, où est située l’ancienne centrale, une question taraude son esprit : que suis-je venir faire ici ?
Je ne suis pas un amateur de bande-dessinée. En effet, il m'arrive de lire de temps à autre des BD d'humour genre les Bidochon.
Quand j'ai appris qu'"Un printemps à Tchernobyl" a été élue "Meilleure BD de l'année 2012" par le magazine LIRE, je me suis dis que je ne pouvais passer à côté.
Ce documentaire BD est saisissant ! On a vraiment l'impression d'être aux côtes d'Emmanuel Lepage et de son équipe sur les lieux de la catastrophe, de vivre avec eux ce dangereux voyage. L'auteur a réussi par ses dessins à retranscrire l'atmosphère qui hantent ces terres et le mal-être de la population ukrainienne qui vit à proximité.
À lire aussi : « les fleurs de tchernobyl »
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