"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le deuxième tome de la série Loveday-Ryder !
Été 1960. Après une fête de fin d'année organisée par les étudiants de St Bede's College sur les berges d'une rivière, le corps d'un certain Derek Chadworth est retrouvé flottant dans les eaux de Port Meadow. Et si tous les jeunes gens présents sur les lieux affirment que la mort de Derek est accidentelle, aucun d'entre eux ne peut attester avoir bel et bien aperçu l'étudiant à la fête. Confronté à des témoignages vagues qu'il juge peu crédibles, le Dr Clement Ryder décide d'ouvrir une enquête, assisté de la jeune policière Trudy Loveday, qui entreprend de se faire passer pour une étudiante de St Bede's College. Trudy arrivera-t-elle à gagner la confiance des élèves et percer le mystère qui entoure la mort du jeune homme le plus populaire de l'université ? Car une chose est sûre : Derek Chadworth n'était pas un étudiant comme les autres...
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Alexandra Herscovici-Schiller À propos de l'autrice :
Faith Martin, également connue sous son véritable nom, Jacquie Walton, est l'auteure de nombreux romans policiers à succès. Née à Oxford et amoureuse de la campagne anglaise, elle situe nombre de ses romans dans le cadre bucolique de la région oxonienne.
Un Pique-nique presque Parfait, A Fatal Mistake dans la version originale publiée en 2018, traduit par Alexandra Herscovici-Schiller, a été publié par les éditions Harper Collins en 2020 dans la collection Noir. Le style fluide enchaîne les mots harmonieusement, pour le plus grand bonheur du lecteur qui peut ainsi se concentrer sur l'histoire: "Pendant une dizaine de minutes, le livreur de lait à la retraite et son petit chien restèrent assis là à écouter le bourdonnement des abeilles et à regarder des papillons jaune soufre à la pointe des ailes orange voleter dans la prairie. Puis un rapide coup d'œil à sa montre informa Jimmy que sa femme lui servirait bientôt son déjeuner, si bien qu'avec un soupir, il se releva et commença à rentrer." (Pages 12-13).
Sur un rythme lent, l'auteur conduit le lecteur d'une façon languide et innocente vers la tragédie, mettant peu à peu en place les éléments de l'intrigue: "A peine une heure plus tard, Miriam Jenks, jeune mère d'une petite fille replète et placide, poussait son landau dans la grande-rue. En attendant sur le trottoir que la vieille Morris Minor "Moggy" du Dr Thomas passe, elle décida que ce serait une bonne idée de se mettre à l'abri de la chaleur écrasante. Elle se dirigea donc vers le chemin de terre plat et durci qui longeait la rivière pour profiter de l'ombre des saules pleureurs. Tout en avançant, elle chantait une berceuse à son bébé, qui s'était mis à pleurnicher. Elle la fredonnait toujours quand un mouvement attira son attention. Elle baissa les yeux. Un corps humain flottait dans l'eau tout près d'elle." (Pages 13-14)
Juin 1960. Par une belle journée ensoleillée, Derek Chadworth, venu au bord de la rivière avec ses amis fêter la fin de l'année scolaire, est retrouvé mort par une passante. Pourquoi personne ne se souvient l'avoir vu ou lui avoir parlé avant l'accident? Aux yeux du coroner, l'affaire ne semble pas aussi simple que de prime abord. Pourquoi le Dr Ryder a-t-il l'impression que les étudiants venus témoigner cachent quelque chose? Pourquoi sont-ils tous évasifs quand ils évoquent la victime? Il est impossible que vingt personnes donnent un témoignage identique...
Une semaine plus tard, le Dr Ryder, ayant obtenu du jury un verdict non concluant, ce qui implique d'approfondir l'enquête, demande l'assistance de Trudy, détournant la jeune fille de son ennuyeuse routine. Mais l'enquête s'avère délicate, la plupart des parents des participants au pique-nique fatal étant des aristocrates ou des nouveaux riches. Il faut faire vite avant que tous les témoins ne se dispersent pour les vacances.
Comme par hasard, Becky, petite amie de Derek, n'a donné aucune nouvelle depuis le jour où elle a laissé une lettre à sa famille leur disant qu'elle partait pour Londres. Sa disparition aurait-elle un lien avec la mort du jeune homme?
Conscient du potentiel de Trudy, le Dr Ryder est bien décidé à la former de son mieux. Et pour savoir ce qu'il s'est réellement passé le jour du pique-nique, il demande à la jeune fille de se faire passer pour une étudiante. Parviendra-t-elle à gagner la confiance des élèves de St Bede's College afin de lever le mystère qui entoure la mort de Derek?
Dans ce décor de carte postale, par une belle journée ensoleillée, comment imaginer qu'un crime ait pu être commis? Et pourtant...Il ne faut jamais se fier aux apparences. Ni à la position sociale d'ailleurs...Dans cette seconde enquête menée conjointement par le Dr Ryder, coroner, et la stagiaire Trudy Loveday, on voit l'évolution du personnage de la jeune fille qui, peu à peu, grâce aux encouragements du Dr Ryder, prend de l'assurance. Elle est douée, intelligente, mais manque de confiance en soi. Normal! Personne, dans son entourage, ne comprend pas pourquoi elle s'entête à vouloir devenir inspecteur de police!! Surtout pas son chef qui la cantonne volontairement à des tâches sans aucun intérêt. En 1960, tout ce que l'on attend d'une jeune fille bien élevée, est qu'elle se marie et consacre le reste de sa vie à son mari et ses enfants!!
Faith Martin prend un malin plaisir à défier les conventions sociales de l'époque, dans un décor figé dans les traditions britanniques, laissant toute latitude à la gent masculine de s'épanouir. Mais attention, le propos de l'auteur n'est pas de promouvoir un féminisme radical et intransigeant. Seulement de nous faire réfléchir sur la place occupée par les femmes dans la société, même si, depuis les années 60, les choses ont évolué. C'est avec son humour caractéristique et sa finesse d'analyse qu'elle nous transporte au cœur d'une enquête criminelle menée tambour battant. Ne vous inquiétez pas. Vous aurez tout loisir de retrouver l'improbable duo très prochainement...
Le corps d’un homme a été retrouvé, flottant dans la rivière à Port Meadows, lors d’un pique-nique bien arrosé. Il s’agit de Derek Chadworth. Parmi les témoins du drame, étrangement, personne n’a rien vu, c’est tout juste si on pense qu’il était là. Tous els témoignages se ressemblent étrangement, comme si les étudiants avaient tous répété leur leçon avant. Il faut dire, que le « chef » est un notable, dont le père est influent…
Le Dr Clement Ryder relève des failles lors des témoignages et obtient qu’une enquête soit ouverte pour déterminer s’il s’agit d’un accident ou d’un meurtre. Il demande au chef de la police de lui adjoindre Trudy Loveday, stagiaire, pour l’aider dans son enquête car il a déjà travaillé avec elle, avec succès, sur une précédente affaire, ce que le chef n’apprécie guère, mais comme il n’apprécie pas que des femmes entrent dans la police, il accepte…
Ce roman propose une enquête intéressante, sur fond de sexisme, nous sommes en 1960, alors les femmes qui travaillent ne sont pas vues d’un bon œil et cela donne des réflexions savoureuses sur le sexisme dans la police, mais aussi sur l’influence des nobles sur ladite police : un coup de fil suffit pour bloquer une enquête pour que le rejeton ne soit pas inquiété !
On se promène avec plaisir dans la campagne anglaise et le duo Loveday et Ryder est plutôt attachant, même si parfois on a l’impression de se retrouver dans un épisode de « Barnaby » ce polar léger, sans hectolitres d’hémoglobine, mais plutôt orienté psycho-sociologique, est intéressant et se consomme sans modération.
Dès que j’ai découvert le livre dans ma boite aux lettres, je me suis précipitée dessus pour le lire, il faut dire que la couverture était alléchante, et en plus, il me permettait de commencer le challenge du « Mois anglais »…
C’est le premier livre de l’auteure que je lis, et j’ai vraiment envie de découvrir le premier opus de ce duo: « Le corbeau d’Oxford »…
Un grand merci à Babelio et aux éditions Harper-Collins de m’avoir permis de faire la connaissance de ce duo fort sympathique et de l’auteure que je découvre.
7,5/10
Mon plaisir reste le même à la lecture de ce tome 2 des enquêtes du Dr Ryder et la stagiaire Loveday! L’action se passe toujours à Oxford et cette fois-ci, nous nous glissons dans l’enceinte d’un collège, les si célèbres collège d’Oxford! Sans oublier la campagne anglaise toujours présente avec ses villages so british! Années 60 oblige, le sexisme et le masochisme sont là et bien présents, Trudy Loveday en fait les frais tous les jours au poste de police. Dans « Un pique-nique presque parfait », il est question du milieu des fils de: les fils de Lord, de Duc qui étudient dans un collège de Oxford. Ce sont des garçons qui pensent avoir tous les droits et qui se fichent du bien pensant. Et ils détiennent un certain pouvoir.
Dans ce deuxième volet, l’auteure, Faith Martin, a utilisé les mêmes codes et elle a bien raison car ça marche parfaitement!! Ça commence par la mort prématurée d’un étudiant et lors de leur enquête, le Dr Ryder et Trudy vont démêler d’autres histoires pas très nettes: des menaces, du chantage, des photographies, une fugue, des témoins. C’est ce que j’aime dans ce roman et le précèdent, une affaire qui entraîne d’autres révélations. Je trouve le duo Ryder-Loveday en phase et complice. J’aime le personnage de Trudy car elle fait fît de ces hommes qui ne la considère pas comme une policière et elle prouve qu’elle est compétente, ce qui déplaît à son supérieur. J’aime tout autant le Dr Ryder pour son intelligence et son oeil affuté. « Un pique-nique presque parfait » est un roman qui se lit tranquillement, avec plaisir et qui se referme avec satisfaction!
Un Pique-nique presque parfait est le deuxième tome de la série Loveday et Rider. Le Corbeau d’Oxford avait permis de faire connaissance avec le couple d’enquêteurs, Trudy Loveday une jeune stagiaire dans la police et Clement Ryder, le coroner qui voudrait faire l’impasse sur les symptômes d’un Parkinson débutant. Nous sommes dans les années 60, et c’est Oxford qui sert de décor.
Lors qu’un pique-nique au bord de la rivière, organisé par un petit groupe d’étudiants aristocrate, dont le détestable Littlejohn, une banale collision entre trois barques tourne au drame : le corps d’un étudiant est retrouvé près de la berge. Il s’est noyé. Et le capitaine Jennings a bien envie de s’en tenir au verdict non concluant du jury, et de classer l’affaire, soucieux de ne pas mettre en cause les familles huppées de la ville universitaire.
C’est compter sans le Dr Clement Ryder, qui réclame l’aide de Trudy, pour approfondir les quelques détails troublants des témoignages.
Les personnages sont sympathiques, et particulièrement la jeune Trudy dont l’obstination à se faire une place dans ce monde misogyne de la police anglaise dans les années 60. Et on apprécie les efforts didactiques du coroner pour canaliser l’intelligence vive de la jeune stagiaire, dont il pressent la compétence.
L’enquête n’est pas particulièrement originale, mais met agréablement en scène la vie quotidienne routinière, ici bouleversée, d’une petite ville anglaise.
Alors, poursuivre la série? Pourquoi pas
J'avais adoré le premier tome et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé ce duo improbable. Cette deuxième enquête est encore meilleure que la première puisqu'il y a moins de « présentation ». On peut la lire indépendamment mais bien entendu vous perdriez un petit quelque chose sur la partie qui touche aux personnages récurrents.
Quand je dis improbable c'est parce qu'on a d'une part une jeune femme policière stagiaire, issue de la classe ouvrière, elle a 19 ans elle est inexpérimentée car cantonné aux tâches subalternes par son supérieur. En 1960 les femmes dans la police ne sont pas bien vues/ venues. D'autre part on a un Coroner ancien chirurgien réputé avec un bon carnet d'adresse et porte feuille bien rempli, mais avec un gros problème qu'il essai de cacher, il a la maladie de Parkinson.
Nous sommes à Oxford été 1960. L'enquête va se dérouler dans le milieu estudiantin et l'aristocratie. Il ne faut pas faire de vague et n'égratigner personne. Pas facile lorsqu'on est en quête de vérité.
Ce qui aurait pu passer pour un accident va se compliquer au fur et à mesure que Ryder gratte le verni accompagné par la jeune et perspicace Trudy. Ils ne s'en laisseront pas compter. Qui était réellement la victime ?
Les sujets de réflexion ne manquent pas dans ce roman policier plutôt cosy mystery. La place de la femme est au cœur de l'histoire. Jusqu'où doivent aller les jeunes filles pour sortir de leur milieu et du carcan de la société britannique des années 60.
La société anglaise est aussi passée au peigne fin avec les classes sociales et l'écho de la deuxième guerre mondiale. Ex : ce n'est pas à portée de toutes les femmes de passer son permis de conduire alors que leurs mère ou tantes on conduit des ambulances pendant la deuxième guerre mondiale.
En fait chaque lecteur va trouver son angle de vue.
Faith Martin glisse quelques éléments comme une chanson, une publicité, une voiture, un événement public pour bien ancrer son histoire dans cet été 1960.
C'est un roman à la troisième personne. le lecteur en sait donc plus que les protagonistes. Ce qui m'a plus c'est qu'on est dans « la tête » de personnage que l'on suit, du coup c'est presque un « je » qu'on entend
Dès le début tout le monde se focalise (même le lecteur) sur un personnage antipathique, arrogant et imbu de sa personne, ce qui va le pousser à agir… avec lui c'est une autre facette d'Oxford qu'on va découvrir.
Une touche d'humour et d'émotion.
Juin 1960.
Les cours vont bientôt s'achever à Oxford, et dans cette ambiance de pré-vacances, les festivités vont bon train ...
Les soirées au pub, durent jusqu'au petit matin et la préparation des pique-nique les suit de près ...
Mais quand les esprits sont embrumés de vapeurs d'alcool et de manque de sommeil, un accident est vite arrivé ...
Deux barques surchargées se heurtent ...
Et le cadavre d'un étudiant est retrouvé flottant entre deux eaux ...
Faisait-il partie de la fête ? Pourquoi les témoignages sont ils si hésitants, gênés ...
Que cachait il ?
Peu satisfait des conclusions de l'enquête préliminaire, le coroner Clement Ryder décide de mener une enquête complémentaire, assisté de la policière stagiaire Trudy Loveday.
Un roman qui a un goût délicieux de bonbon anglais tout droit sorti d'un épisode du Jeune Morse (Endeavour) ou de Lewis ...
Un roman policier sans violence, une enquête menée sans intervention d'experts d'aucune sorte, sans tours de magie avec des entretiens tout en douceur et retenue
Merci à Babelio et aux éditions Harper-Collins de m'avoir fait parvenir cet ouvrage ...
Je vais maintenant m'empresser de lire le premier volume des enquêtes de Loveday & Ryder
Été 1960. Après une fête de fin d’année organisée par les étudiants de St Bede’s College sur les berges d’une rivière, le corps d’un certain Derek Chadworth est retrouvé flottant dans les eaux de Port Meadow. Et si tous les jeunes gens présents sur les lieux affirment que la mort de Derek est accidentelle, aucun d’entre eux ne peut attester avoir bel et bien aperçu l’étudiant à la fête. Confronté à des témoignages vagues qu’il juge peu crédibles, le Dr Clement Ryder décide d’ouvrir une enquête, assisté de la jeune policière Trudy Loveday, qui entreprend de se faire passer pour une étudiante de St Bede’s College. Trudy arrivera-t-elle à gagner la confiance des élèves et percer le mystère qui entoure la mort du jeune homme le plus populaire de l’université ? Car une chose est sûre : Derek Chadworth n’était pas un étudiant comme les autres…
Deuxième tome des aventures de Trudy Loveday, jeune policière et du Dr Clément Ryder, coroner aguerri mais qui peut se lire sans avoir lu le 1er tome, comme ce fut le cas pour moi.
Un corps retrouvé mort, une hésitation : suicide ou meurtre ? Ça y est, l'enquête est partie ! J'ai beaucoup aimé partir à la rencontre de ces 2 personnages que tout oppose : sexe, âge, mais qui se révèlent être très complices. Trudy trouve en la personne du Dr Ryder un modèle à suivre et ce dernier apprécie la spontanéité et la fraicheur de Trudy.
L'enquête est bien ficelée, se tient du début à la fin. On y découvre le monde mondain des collèges d'Oxford avec ses jeunes riches qui se croient au-dessus de tout car riches, mais il montre également la place des femmes dans les années 60, souvent reléguées à la vie domestique.
La plume de Faith Martin est simple, très agréable à lire et je n'ai pas vu défiler les pages. Les éléments de l'enquête, témoins sont dévoilés progressivement, certains ont été surprenants. C'est un polar dans la lignée des livres de Mc Beaton (Agatha Raisin et Hamish Macbeth) ou de Frederic Lenormand (Au service de sa Majesté Marie Antoinette). Une belle découverte !
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