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Il faut toujours se méfier des confidences amoureuses. Telle pourrait être la morale de ce roman dont le narrateur, mari dévoué et employé de banque modèle, commet l'imprudence de raconter à sa jeune épouse le coup de foudre qu'il a éprouvé... pour une autre femme !
Cette femme, c'est la fille de l'illustre famille Hopsten, l'un des ultimes fleurons de la haute bourgeoisie de Francfort. Et voici le lecteur entraîné, le temps d'une saison de mondanités, dans les coulisses d'un monde en pleine déliquescence, qui s'accroche désespérément aux derniers lambeaux de sa splendeur passée, aveugle face à l'assaut de la modernité sous toutes ses déclinaisons : sociale, économique, sexuelle. Sous l'oeil impavide d'un cacatoès blanc - auquel le romancier réserve un sort aussi cruel qu'à ses personnages -, ce petit cercle va peu à peu dévoiler ses fissures, ses faux-semblants, jusqu'à la catastrophe finale, déclenchée par l'irruption d'un homme d'affaires aussi louche qu'irrésistible.
Portrait sans fard d'une société, ronde sentimentale pétrie d'ironie douce-amère, Un hasard nécessaire révèle un styliste d'une immense finesse, entre Arthur Schnitzler, Thomas Mann et Eric Rohmer.
Lors d'une conversation sous forme de confidences, le narrateur raconte à sa femme l'époque où, fraîchement installé à Francfort, il eut l'occasion de fréquenter la bonne société de la ville grâce à une invitation de Titus Hopsten. Il devint alors un familier de la résidence de cette riche famille à Falkenstein et tomba éperdument amoureux de Phoebe, la sœur de Titus. Entre soirées mondaines, après-midis d'été au bord de la piscine, parties de luge en hiver, il faisait la connaissance de ceux qui comptent dans le monde de la finance et découvrait, derrière les apparences, le vrai visage de cette bourgeoisie décadente.
Bienvenue dans la bourgeoisie allemande où, comme ailleurs, derrière la splendeur se cachent perfidies, jalousies et coucheries entre amis. Avec une ironie certaine Martin MOSEBACH décrit un microcosme ou se côtoient aristocrates, héritiers falots, femmes effacées, tous réunis par le pouvoir et l'argent. Mais c'est dans les cocktails alcoolisés ou dans l'adultère qu'ils réussissent à noyer leur profond ennui d'une vie de pacotille.
Si cette chronique est parfois pesante comme le ciel au-dessus de Francfort, elle se laisse finalement lire sans déplaisir, grâce au cynisme et à l'humour de l'auteur. Ce n'est certes pas une lecture facile mais si on aime se promener parmi les nantis et découvrir leurs petits secrets pas toujours avouables, pourquoi pas?
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