"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le narrateur, un étudiant, regagne son île natale pour enterrer son grand-père paternel, Dito Mariano, dont il porte le nom. Entre la ville et l'île, le fleuve marque la séparation, concrète et symbolique, entre les temps nouveaux, temps du monde de la politique et de la globalisation, et les temps anciens. Adoubé par sa grand-mère, le jeune Mariano reçoit d'elle la mission de " remettre les vies, le destin de la famille dans le droit chemin " car la terre refuse de se laisser creuser pour enterrer le grand-père. Comme si le mort en attente devait patienter jusqu'à ce que soit levé le secret qui le retient de ce côté-ci du monde. A charge donc pour le narrateur de débrouiller tout un écheveau d'énigmes et transgressions familiales, afin de faire barrage à un avenir qui signifierait la désagrégation de la famille et, plus largement, la dissipation de la Terre. Car on retrouve ici, outre la verve du conteur, nourri d'un imaginaire africain teinté de fantastique, les thèmes chers à Mia Couto. Le lent accouchement de sa mort par le défunt est aussi celui tout aussi laborieux de l'indépendance du Mozambique et la mission du narrateur n'est rien moins que de sauver l'île, menacée par la corruption, les violations de toutes sortes tramées par les nouveaux maîtres du pays.
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