"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Passeur d'une culture multiforme, Mia Couto est l'inventeur d'une littérature surprenante, à la croisée de l'imaginaire africain et de la langue portugaise.
Chronique des jours de cendre est le récit halluciné de douze journées particulières d'avril 1974. Comme en écho à la Révolution des oeillets qui vient d'éclater au Portugal, le Mozambique est en proie à la guérilla et aux derniers soubresauts d'un colonialisme d'autant plus virulent que moribond.
Entre Lourenço de Castro, l'inspecteur de la PIDE - la sanguinaire police d'État salazarienne -, et sa jeune tante Irène, devenue folle, rôde le fantôme de Marcelo, le rebelle mulâtre qu'elle a aimé, et qu'il a fait mourir en prison. Pour les Blancs comme pour les Noirs, l'heure des comptes a sonné.
Porté par une écriture riche, métissée, et un esprit « magique », ce roman d'une poésie violente nous plonge, entre légendes, superstitions, passé et présent, dans l'univers d'un grand écrivain.
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