Jean-Christophe Grangé ne faillit pas à sa réputation dans Disco Inferno, le tome 1 de Sans Soleil : écriture sous tension, intrigue affûtée, documentation fouillée et style imitant le tempo d’une musique Disco, répétitif et envoûtant. Avec des paillettes et du Poppers, les perspectives qui ne pouvaient que plaire aux homosexuels qui préféraient dorénavant qu’on les appelle « gays ».
Les années 80 et son Disco déchaîné, au tout début de la pandémie du Sida, Jean-Christophe Grangé les parcours à partir de meurtres ritualisés, sa marque de fabrique, sur des hommes déjà presque mourants.
La confrontation entre un policier et un médecin. Lui, le policier est assez borderline, 32 ans avec dix ans de service. Patrick Swift est beau comme un homosexuel, aimant la sape, fumant comme plus jamais maintenant. Le médecin, Segur Daniel, éprouvé par les interventions humanitaires, est occupé à tenter de soigner une communauté loin de s’imaginer pouvoir être décimé par une pandémie particulièrement agressive, le « cancer gay ».
Le duo fonctionne, mais serait orphelin si Jean-Christophe Grangé n’avait pas ajouté ce personnage d’Heidi, d’origine Argentine, réfugiée politique de 18 ans, amie de Federico Garzon, la première victime des meurtres homosexuels.
Jean-Christophe Grangé donne de précises descriptions du milieu de la fête des années 80 et de la liberté sexuelle à l’œuvre. Mais, c’est la communauté homosexuelle, uniquement masculine, qui absorbe toute la lumière. Enfin, plus qualifié par la honte, comme un travers à médicamenter, le milieu s’affiche ouvertement pour vivre leur sexualité en toute liberté. Même si cette libération se fait avec beaucoup d’excès, comme d’habitude, après autant d’interdits.
Cinq heures du mat, j’ai des frissons,
Et Paris, parcouru en R5, je crois rouge, est un personnage à lui tout seul. Alors, bien sûr, une carte du Paris Gay mais pas que du 36 à l’hôpital Saint-Louis, la ville monde se dévoile au début de l’été, baignée de soleil le jour et de paillettes, la nuit.
» Les avenues étincelantes déployées comme des guirlandes de Noël, les vitrines laquées, miroirs féeriques, les immeubles, merci, avec leurs atlantes robustes et leurs douces cariatides. C’est si beau, si bon… »
Évidemment, Sans Soleil Disco Inferno de Jean-Christophe Grangé n’est que le premier tome. Donc, le lecteur se précipite sur le tome 2 et j’en parlerai bientôt ! Mais, en attendant, embarquez-vous dans ce tome 1 ! Tellement réussi !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2025/01/27/jc-grange-disco-inferno-tome-1/
Ce thriller nous transporte à Paris au milieu des insurgés lors des évènements de mai 68 . L’auteur retrace toute la chronologie de cette insurrection de l’élément déclencheur à la fin du mouvement.
Au milieu des barricades il y a Jean-Louis et Hervé ainsi que Suzanne, Cécile et Nicole, les trois amies de ce dernier. Jean-Louis est un flic un peu loubard et pas vraiment dans le clous, infiltré dans les manifestations comme tant d’autres durant cette période. Il prend le pouls des manifestants tout en participant au chaos. Hervé et ses trois amies quant à eux, sont des étudiants qui pensent changer le monde. Jean-Louis et Hervé qui représentent pour l’un la répression, pour l’autre l’insurrection sont liés par le sang, ils sont demi-frères. Aussi quand Hervé découvre le corps nu de son amie Suzanne, dans une position de yoga, atrocement mutilé, il ne réfléchit pas, c’est Jean-Louis qu’il appelle car qui s’occuperait d’un tel crime alors que Paris est à feu et à sang et que la Vème République vacille sur ses fondations. Jean-Louis, Hervé et Nicole vont alors se lancer à la recherche de l’assassin. Entre Maos, hippies, yogis et sectes, de Paris à Calcutta, Bénarès puis Rome, le trio va remonter le temps ainsi que la piste de cet assassin sanguinaire et sans pitié. Après de multiples rebondissements et un jeu de pistes mené tambour battant, va se révéler une stupéfiante vérité qui transformera à jamais la vie des deux frères.
Jean-Christophe Grangé raconte ici la puissance avec laquelle certaines doctrines, certaines utopies, mènent à l’embrigadement d’individus. Tous ses personnages ont un besoin viscéral de croire en quelque chose au risque de l’aveuglement et de l’absurde. Il retrace aussi le grand voyage des hippies en quête d’identité des années 60/70 ainsi que la « Flower Power » qui en résulte.
Encore une fois l’auteur explore la peur et creuse le sillon du mal avec ces meurtres atroces et symboliques. Ce thriller se transforme également en un grand roman d’aventures pour les trois personnages qui traversent la planète en quête du meurtrier mais aussi de leur karma.
Un thriller haletant qui nous plonge aux racines des évènements de mai 68 et de celles de l’hindouisme.
Premier volet du diptyque "Sans soleil" de Jean Christophe Grangé, nous plongeons au cœur des années 1980 tandis que les parisiens vibrent au rythme du disco l'ombre de la mort plane. Une intrigue qui tourne autours de trois protagonistes avec un médecin, un policier et une lycéenne dont le destin croiseront celui du tueur. Jean Christophe Grangé à habitué ses lecteurs au trigger warning, dépeçage à la machette, horreur sur les dancefloors.
Une écriture habille, incisive avec une ambiance de nostalgie mais aussi historique durant les prémices de l'épidémie de sida dont une menace omniprésente de la maladie, de bonne description de l'effervescence parisienne d'une jeunesse des années 80. Une profonde immersion avec des personnages bien construits rendant une force psychologique de la peur et de l'insouciance.
Un thriller sombre haletant, du suspense, de l'action, l'euphorie, les paradoxes, les pièces s'imbrique tandis que chaque indice mène à une nouvelle énigme.
Je recommande
Jean Christophe Grangé arrive encore à nous dépaysé même si j’ai moins accroché par rapport au promises.
Les descriptions de scènes de crimes sont inégalable, épouvante, gore et morbide. Intrigue immersive, rites et sacrifices. Un scénario entre fiction et autobiographie. Une toile avec des contradictions.
Derrière chaque taillis, il y avait toujours un Indien pour occuper le terrain. Pas un palmier sans son paysan, pas un buisson sans son occupant. Les Indiens pullulaient comme des ombres. Pourquoi tant de monde ? Tant de bouches ? Comment ces plaines pouvaient-elles nourrir une telle masse ? Nicole en venait à plaindre la terre elle-même, épuisée, vampirisée par cette progéniture fourmillante. Comme disait Nietzsche : « La terre a une peau et cette peau a des maladies : l’une d’elles s’appelle l’homme. »
Sans soleil Tome 1 : Disco inferno
Sans soleil Tome 1 : Disco inferno
Sans soleil Tome 2 : Le Roi des ombres
Sans soleil Tome 2 : Le Roi des ombres
Rouge karma
Tokyo pourpre
Les promises
Le jour des cendres
La dernière chasse
La terre des morts
Les lignées immortelles ; Congo requiem
Congo requiem
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