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Quelle mouche a donc piqué Charly Picassiette ? A peine majeur, il veut quitter sa mère poule, leur ferme des collines, leur village. Paris l'attend, paraît-il, et puis la gloire : le garçon s'apprête à publier un " roman " très autobiographique où tous ses proches pourront se reconnaître. Mais Madame Picassiette et ses voisins ne l'entendent pas de cette oreille : pas question de laisser le mioche gâcher sa vie et raconter la leur. Au Chandoiseau (14 habitants, 3 chèvres), l'heure de la mobilisation générale a sonné...
Charly Picassiette a grandi dans la ferme familiale dans le petit village de Chandoiseau (14 habitants). Son père étant décédé jeune, c’est sa mère Jo Picassiette, dite La Bogue en raison de son manque d’amabilité qui l’a élevé seule.
Elle lui a transmis son amour de la Nature et des êtres vivants qui la composent, hormis les humains. Charly a aussi hérité de l’engouement de son père pour la poésie et la littérature.
D’ailleurs, il est sur le point de voir son premier roman publié par un éditeur parisien, voisin de week-end, et accessoirement ennemi juré de La Bogue.
Ce roman va totalement bouleverser et chambouler la vie de cette dernière ; les autres villageois ne seront pas épargnés non plus.
J’ai été très surprise par le style de Véronique Mougin dans ce roman, bien différent de son précédent « Où passe l’aiguille. J’ai ressenti beaucoup d’amusement au fil des pages, surtout quand La Bogue veut comprendre ce qu’ont pu ressentir les mères d’auteurs célèbres (Rimbaud et Proust, excusez- du peu !) et qu’elle se met à lire leurs biographies.
Mais ce roman décrit aussi la souffrance d’une mère qui voit son fils unique quitter le nid, sans se retourner, et se fondre dans un monde avec lequel elle n’a aucun lien. Un monde dont elle ressent bien la vacuité et la superficialité. Le monde de l’édition, des émissions et des prix littéraires est bien égratigné au passage !
Les autres personnages de cette histoire sont haut en couleur et apportent de la joie au fil des pages.
L’univers de ce roman m’a fait penser à celui d’une autrice que j’apprécie, Barbara Constantine, en particulier avec » Et puis, Paulette ».
J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman.
Après avoir lu et aimé le roman de Véronique Mougin Où passe l’aiguille, j’étais curieuse de lire son dernier roman qui est dans un tout autre style.
Un fils à maman par Mougin
Jo Picassiette est une mère poule. Un peu bourrue voire misanthrope, peu de choses l’intéressent en dehors de sa ferme, sa campagne et son fils mais quand celui-ci commence à vouloir prendre de la hauteur en devenant un écrivain célèbre dont le récit se moque de son village natal et de ceux qui le peuplent, le sang de Jo ne fait qu’un tour ! Même si c’est son fils, celui-ci va bien trop loin et foi de Jo Picassiette, cela ne se passera pas comme cela !
C’est dans un tout autre registre que nous embarque donc cette fois Véronique Mougin. Humour, cynisme, personnages truculents et situations rocambolesques sont au coeur de ce récit. Même si j’ai beaucoup aimé la peinture acerbe du milieu de l’édition et les nombreux clins d’oeil et références au milieu littéraire, j’ai été un peu moins conquise par la multiplication des situations rocambolesques.
Cependant on passe un très bon moment de lecture et on se prend à rire plusieurs fois au fil des pages. J’apprécie la variété de la plume de Véronique Mougin qui est capable de passer de l’oeuvre sociologique avec pour vous servir, au roman émouvant et historique avec Où passe l’aiguille et au récit grinçant et comique avec Un fils à maman.
En résumé : envie de rire, de scènes rocambolesques et de personnages haut en couleur ? Lisez Un fils à maman !
L'histoire "Un fils à maman" est avant tout celle de Jo Picassiette, mère poule, paysanne dans l'âme et dans son parlé. Une Jo Picassiette qui voit sa vie chamboulée quand son petit Charly vient à vouloir monter à Paris pour publier son roman autobiographique et pourquoi pas remporter le Goncourt !
Un roman autobiographique certes, mais qui balance la vie du Chandoiseau, ce petit bourg entre lac bouillant et colline, qui se voit grignoter son espace vert par une grand surface. Dans le roman de Charly, tous les habitants en prennent pour leurs grades, et cela ne plaît pas aux habitants du Chandoiseau.
Ce roman est celui de Charly, c'est celui d'un village, d'une ferme, mais aussi d'une galerie de personnages tout aussi loufoques et tendres. Mais, c'est surtout le roman de Jo Picassiette. Une femme au caractère bien trempé, qui ne s'embarrasse pas des convenances. Elle est têtue, râleuse, piquante, excentrique, et extrêmement drôle. Une maman qui ne veut pas laisser quitter son petit chéri du nid.
Un roman qui se dévore grâce à son rythme, aux personnages tous aussi drôles et attachants, à la plume de l'auteure pleine d'humour, très fleurie et romanesque.
Véronique Mougin parle de littérature, de maternité, de nature, d'espoir, de regrets, de nid vide avec intelligence et drôlerie.
Bref, un roman drôle, poétique, savoureux, qui fait extrêmement du bien dans notre quotidien morose. Des personnages atypiques, des rencontres avec les plus grands : Rimbaud, Verlaine, Proust... Venez donc à la rencontre de la mère Picassiette, vous risquerez pas de l'oublier !
De mon expérience de cadette, j’ai tiré une leçon : être celui ou celle qui arrive en deuxième position, juste après un numéro un particulièrement réussi et irréprochable est une très mauvaise idée. De mon passage à l’Éducation Nationale, j’en ai tiré une autre : ne jamais (jamais, même quand la langue vous démange de balancer froidement « votre gosse est un chiard que je rêve d’étrangler vingt fois par jour », ja-mais !) perdre de vue que tout enfant est la prunelle des yeux de quelqu’un et que, à ce titre, la plus petite critique mérite un minimum d’égards. C’est donc avec le plus de délicatesse possible que je viens ici apporter une petite note discordante dans le concert d’éloges qui accompagne la venue au monde du « Fils à maman » de Véronique Mougin…Car dieu sait que je l’attendais ce deuxième roman, celui qui allait me faire replonger avec délectation entre les lignes de cette formidable raconteuse d’histoire au style subtile et élégant dont on sentait affleurer l’humour, malgré le contexte historique dramatique, de « Où passe l’aiguille ». J’ai donc eu toutes les peines du monde à accrocher avec la tonalité volontairement cynique et délibérément provocatrice adoptée par l’auteure d’un bout à l’autre de ce roman dont j’aurais apprécié qu’il reprenne son souffle entre deux boutades afin de me laisser savourer, sous les piquants de « la Bogue », cette douceur duveteuse qu’il m’a semblé apercevoir. J’aurais préféré, à l’humour vachard et monochrome si difficile à tenir sur la longue durée d’un roman, un nuancier d’émotions où j’aurais pu retrouver, entre deux fous rires, celles qui m’avaient broyé l’âme, à moi aussi. Il me semble que, cette fois, Véronique Mougin a pêché par excès de pudeur, dissimulant sous une couche peut-être un peu trop épaisse de désinvolture cette douleur venue d’on ne sait où qui désarçonne les mamans des enfants qui s’en vont, laissant derrière eux des bottes en caoutchouc jaune, taille 26, et les contours flous d’un petit bonhomme. Mais il me semble aussi que je joue les rabat-joie et que je suis la seule à le penser, alors, lisez…et on en reparle !
Quel plaisir de retrouver l'écriture pétillante de Véronique Mougin !
Elle nous emmène, cette fois, au Chandoiseau, tout minuscule village menacé d'un côté par l'extension du supermarché voisin et de l'autre par les vapeurs méphitiques du lac. C'est dans "ce trou de verdure" que vivent la vieille Suzanne qui n'y voit plus guère, Saturnin Fabre, le maire muet, Ari Lemercier, "agent polyvalent d'exploitation", sa femme et ses cinq enfants, Mademoiselle Sophie, l'intransigeante bibliothécaire, Yvonne Zambard, la prof de lettres, Nelson, l'ado rescapé de l'évacuation d'un camp de réfugiés, Paul le saule, Albert le noyer, La Perchée, la poule, Marguerite, la vache, Charly, le jeune écrivain dont tous les habitants voudraient qu'il reste en herbe, et enfin Jo Picassiette, la mère de ce dernier, l'insoumise, la grondeuse, aussi rugueuse que l'écorce des arbres qu'elle chérit. Dans cette histoire échevelée qui cavale comme la Muse dans ses débordements intempestifs, on croise aussi Géronimo, Vitalie Rimbaud, Caroline Baudelaire, Jeanne et Marcel Proust, des éditeurs, des journalistes, des écrivains, des lecteurices, ainsi que la chevelure incertaine d'un célèbre animateur d'émission littéraire.
C'est en définitive tout un monde que l'auteure bascule sens dessus-dessous, généreusement aidée en cela par Charly qui situe son premier roman au Chandoiseau. Et c'est là que le bât blesse car les Chandoisiens ont bien de la peine à se reconnaître dans un livre où le réel se superpose un peu trop à la fiction! Menaces, intimidations, intervention musclée lors d'une rencontre en librairie, lâcher de taureau dans un salon du livre... rien n'y fait ! Voilà Charly proclamé écrivain et ses compatriotes sommés de rester personnages bien rangés entre les pages de son roman.
Mais celle qui dit non alors qu'elle est toute broyée de l'intérieur par cette trahison, celle qui renâcle, s'exaspère, s'accroche à l'image d'un petit garçon en bottes jaunes, celle dont le corps, l'âme et l'existence se cabrent et se tordent d'un chagrin déguisé sous une colère rémanente, c'est Jo, la maman qui voit son fils se détacher de leur histoire commune. Par fines touches, l'auteure laisse affleurer un immense désarroi derrière les maladresses et les excès du personnage. Cependant ce point de vue sur les relations parents-enfants est enrichi, complété, au fil de l'intrigue si bien qu'il n'apparaît jamais restrictif. En effet les habitants du Chandoiseau ont tous peu ou prou maille à partir avec leur progéniture et réagissent de manière différente. Suzanne, par exemple, sacrifie ses habitudes et son confort pour suivre sa fille alors qu'à l'inverse Yvonne fuit la présence de ses enfants. Dans cette cavalcade tonique et réjouissante, la nature semble être le seul élément stable auquel se raccrocher... jusqu'à ce qu'elle menace de tout balayer !
Un enfant peut-il enserrer sa mère dans son oeuvre ? Peut-il donner ses proches, sa famille, leurs histoires, en pâture aux lecteurs ? Existe-t-il des mots, des phrases, des images, pour raconter sans dénaturer de quoi est fait l'amour d'une mère ? Le roman de Véronique Mougin interroge toutes ces thématiques avec un humour frondeur dénué de toute méchanceté. La tendresse indulgente qui enveloppe chaque personnage semble déborder des pages et colorer la lecture. Dans une malicieuse mise en abymes, la fiction romanesque se révèle et sert de révélateur à tout ce qu'elle maintient généralement hors-champ et c'est absolument savoureux !
J'ai dévoré "Un fils à maman", entraînée par le rythme de la narration et par la subtilité de l'écriture qui sonne toujours juste, que ce soit dans la loufoquerie de certaines situations, dans l'évocation du rapport sensuel qu'entretient Jo avec la nature ou dans la langue fleurie des dialogues. Et, la dernière page tournée, mon enchantement perdure et contamine le réel. Puissance de la littérature !
Charles Picassiette (Charly) : voilà le nom de notre jeune héros. Dès lors, comment résister à l’envie d’en savoir plus sur le personnage ? Et il a une tellement bonne tête, le gamin, sur la réjouissante couverture des Éditions Flammarion : impossible de passer à côté sans s’y attarder !
Enfant, ado puis jeune adulte de dix-neuf ans – si chouette – que les voisins se demandent comment Jo Picassiette, particulièrement abrupte de nature (et surnommée « la bogue »…) avait bien pu engendrer une pareille « bonne pâte » … Seulement voilà, au Chandoiseau les évènements vont se bousculer : Charly n’a plus le temps de se consacrer à la ferme familiale, il va aller s’installer à Paris et devenir écrivain !
Ari Lemercier (le voisin detesté), la vieille Suzanne (et ses chats), Saturnin Fabre (l’autre voisin muet), Mademoiselle Sophie (la bibliothécaire), Nelson (le petit camerounais), Yvonne Zambard (la prof), Léa (« Émail Diamant » l’amoureuse de Charly) : des protagonistes haut en couleur, dont certains ne lésineront pas sur des moyens aussi improbables que loufoques, dans le but aléatoire de stopper la parution de son oeuvre – quitte à s’en prendre à l’éditeur en personne …
Ça parle de nature préservée, d’espoir et de regrets, d’amour et surtout de littérature (beaucoup de littérature !) L’ensemble dans un langage très fleuri. C’est drôle, poétique, nostalgique aussi. Jamais mièvre ni « facile », un récit ravissant, qui ne manque pour autant ni de réflexion, ni de pertinence … Même s’il reste – avant tout – léger et divertissant ! Du plaisir, rien que du plaisir !
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