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Les Seigneurs de la Misère est une organisation mystérieuse qui lutte contre une entité démoniaque vicieuse. Le Goon se trouve mêlé à cette histoire mais parviendra-t-il à s'en sortir ? Un autre récit, LA DIABLA, complète ce dernier. Cette justicière devrait apparaître aux côtés du Goon pendant son exil, et raconter l'aventure du héros avec quelques autres nouveaux personnages facétieux.
Ce comics démarre dans un climat très intense. Le lieu clos de la camionnette permet de se concentrer sur les récits multiples et parfois contradictoires des hommes. La Diabla rôde autour d’eux sans qu’ils s’en rendent compte. Au fur et à mesure de leurs histoires, on voit la légende de cet être dont l’humanité a été sacrifiée depuis longtemps se dessiner. C’est terrifiant par les dessins d’Eric Powell qui use d’images de sorcellerie et de sacrifice. On quitte peu à peu une certaine réalité. Ces hommes n’essayeraient-ils pas de se rassurer sur le menace qui plane au-dessus d’eux ? L’auteur fait durer cela jusqu’à l’arrivée de cette femme puissante et vengeresse. Arrive alors l’organisation des Seigneurs et son recrutement d’êtres hors norme. Un enfant loup garou, un nain féroce, un homme au cerveau à découvert…
Le Goon, héros d’une précédente série, est aussi de la partie. Derrière ce visage à moitié brûlé, il cache ses souffrances et fait parler plus ses muscles que ses paroles. La deuxième partie du comics est un enchaînement d’actions entre cette organisation et des zombies aux allures nazies. Le fond, sombre et terrible, est face à un humour de façade. Les personnages, dont la vie ne représente plus vraiment grand chose et dont la mort est le quotidien, se lancent dans un combat qu’il faut gagner. Le rythme, la noirceur des dessins, n’effacent jamais les personnages, leurs personnalités, leurs réparties. L’humour, l’excentricité de certains cohabitent très bien avec l’apprentissage de l’enfant qui ne retient ni ses larmes ni son courage. Graphiquement, l’auteur joue sur les visages, certains meurtris qui dissimulent une passé lourd, d’autres plus ouverts et accessibles. On accroche, à la lecture, à des émotions tout en percevant le mystère de quelques personnages. Ceux-là sont tellement embrumés dans leurs émotions qu’ils ne parviennent jamais à mettre des mots dessus.
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