Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Un récit documenté, minutieux, se focalisant sur la famille et l’enfance du tueur en série Ed Gein. Un fermier, bien sous tous rapports, qui s’avère être depuis quelques années ‘Le Boucher du Wisconsin’. Je vous passe les détails gores de l’affaire.
Ce roman graphique nous explique le cheminement de ce meurtrier qui au décès de sa mère sombre dans une profonde psychose. Les différents aspects de la personnalité de l’homme sont abordés. La responsabilité des parents est soulevée. Le rapport au corps et à la sexualité sont décryptés.
J’ai reçu cet ouvrage comme une enquête : comprendre l’évolution de cette folie meurtrière au fil des années et de l’influence que cela a eu sur le cinéma.
La lecture n’aura pas été simple, j’en confesse, il m’a fallu souffler, fermer les yeux car le contenu est lourd mais j’ai trouvé cela très intéressant.
À ne pas mettre entre toutes les mains !
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/07/20/39980278.html
Un livre dans un beau format cartonné, un joli pavé de 250 pages environ, qui tient bien dans la main.
D'emblée on est pris dans l'univers graphique qui est excellent, qui a tout pour (me) plaire. C'est beau. Il y a pas mal d'expressions de visage, c'est tendu, trash et gore quand il faut l'être. J'ai beaucoup aimé le traitement graphique tout au long de l'album.
Concernant l'histoire, alors … aux âmes sensibles : abstenez-vous, vous risqueriez de ne plus pouvoir fermer l'œil (de nuit ou de jour). Non mais c'est assez intense car on passe de la banalité du quotidien, à un extrémisme religieux comme on peut en trouver dans certaines familles. Et lorsqu'un cerveau un peu dérangé prend les choses comme il ne faut pas, ça donne lieu aux pires horreurs.
Bref cette BD a été un vrai coup de cœur, car j'aime ce genre d'histoires sordides, les serials killers etc.. La banalité d'un quotidien qui part en vrille. On se croirait dans un roman de Stephen King. Quand la réalité dépasse la fiction.
Allez, spoiler qui n'en est pas un : c'est hallucinant de se rendre compte qu'il n'a finalement pas tué tant de personnes que cela (en tous cas, on ne sait pas trop).
Un livre que j'ai beaucoup apprécié, que je n'ai pu stopper, alors même que je voulais le lire en 2 fois… mais je ne pouvais me résigner à le laisser de côté .. Il fallait que je le termine ….
J'aimerais même prendre le temps pour le relire un jour … il en vaut le détour. Très malaisant mais tellement intense ..
Quand la réalité non seulement dépasse mais encore engendre la fiction ; Eh oui car il faut bien le dire, Le Norman Bates de Psychose, le Buffalo Bill du Silence des agneaux ainsi que le Leatherface au nom ô combien évocateur du massacre à la tronçonneuse sont tous trois inspirés d’Edward Theodore Gein, plus connu sous le nom d’Ed Gein un des personnages les plus dérangés et dérangeants de l’Amérique des années 50.
Pour tout savoir sur le sujet, je ne peux que vous conseiller la lecture du roman graphique qui vient de paraître aux éditions Delcourt « Ed Gein, autopsie d’un tueur en série », une biographie factuelle de celui que l’on a surnommé Le boucher du Wisconsin.
A travers un récit glaçant d’un peu plus de 200 pages, Harold Schechter romancier américain spécialisé dans le true crime et les serial killers passe la vie de Gein au crible, mettant ainsi en lumière les traumas qui ont façonné sa psyché et fait de ce malade mental un serial killer extrêmement pervers.
Le récit est composé de 11 chapitres. Le premier sorte de prologue nous conduit en 1960 à la sortie de Psychose et met en scène Sir Alfred himself déclarant « On ne peut appliquer la notion de moralité aux fous » avant de nous mener en novembre 1957 au cimetière de Plainfield petite bourgade de quelques 700 âmes du Wisconsin lors d’une exhumation s’achevant sur le gros plan d’un cercueil dont le seul contenu se révèle être un pied de biche.
S’en suivra une première partie sous tension retraçant l’enfance de ce gamin solitaire souffre douleur de ses camarades devenu un bon gars gentil serviable quoiqu’un peu étrange jusqu’à la mort de sa mère en 1945.
Je ne vais pas tout vous raconter. Alors pour faire court, Ed a grandi à la campagne au cœur d’une famille dysfonctionnelle vivant quasiment en huit-clos, sous la coupe d’une mère bigote, castratrice pour laquelle toutes les femmes sont des putains et l’homme un pêcheur avec, je cite, « un sale petit machin entre les jambes », qui rabaisse sans cesse un mari falot qui lui va sombrer dans l’alcoolisme et la violence domestique. Mort du père, du frère puis de la mère en 1945 et tout va basculer.
Ellipse
La seconde partie, commence en 1957 à la découverte dans la maison d’Ed Gein du corps atrocement mutilé de Bernice Worden, propriétaire d’une boutique de quincaillerie ainsi que d’autres découvertes macabres qui vont au-delà de l’entendement, au-delà du supportable. N’ayant depuis la mort de sa mère que ses troubles mentaux pour lui tenir compagnie, Ed Gein a sombré dans ce laps de temps qui s’étale sur 12 années dans une schizophrénie meurtrière, devenant peu à peu ce tueur fétichiste nécrophile désormais révélé au grand jour .
Harold Schechter, s’appuyant sur une documentation rigoureuse : articles de presse de l'époque, documents médico-légaux, rapports psychiatriques, témoignages, rapports de police, s’attache à l’enquête, aux différentes investigations de deux journalistes fictifs composés à partir des dizaines de journalistes bien réels, eux, qui ont suivi l’affaire jusqu’à la mort d’Ed Gein en 1984 à l’âge de 77 ans dans un hôpital psychiatrique.
Outre l’enquête, cette seconde partie est également une étude de caractères, le tableau d'une communauté rurale du milieu du siècle dernier, le retentisemnt d'une affaire qui va marquer, passionner et traumatiser l'Amérique toute entière avec la prise de conscience que les tueurs peuvent être tout à fait banals. Ils ont là affaire un monstre bien de chez eux, un monsieur tout le monde, un peu étrange certes mais qui selon eux n'aurait pas de mal à une mouche.
Quelques notes ainsi que 2 extraits d'interviews apporteront en fin de volume quelques précisions et éclaircissements sur l'affaire. Ils sont suivis d'un carnt de croquis d'Ertic Powell qui a accompli un travail remarquable.
Car, il faut le souligner, l’adaptation fidèle de cette abomination est magnifiquement mise en images par le dessinateur dont c’est la première incursion dans un récit non fictif. Troquant son trait caricatural au profit d’une grande sobriété, il livre là une réalisation graphique impressionnante réalisée en crayonné et lavis de gris à l’encrage discret.
Alors oui, ce récit est une histoire macabre, étrange, perverse mais c’est surtout, avant tout, une histoire vraie qui comme le « In cold blood » de Truman Capote nous fait plonger froidement et objectivement dans l’inhumanité de l’humanité.
Âmes sensibles, s’abstenir ...
Ce comics démarre dans un climat très intense. Le lieu clos de la camionnette permet de se concentrer sur les récits multiples et parfois contradictoires des hommes. La Diabla rôde autour d’eux sans qu’ils s’en rendent compte. Au fur et à mesure de leurs histoires, on voit la légende de cet être dont l’humanité a été sacrifiée depuis longtemps se dessiner. C’est terrifiant par les dessins d’Eric Powell qui use d’images de sorcellerie et de sacrifice. On quitte peu à peu une certaine réalité. Ces hommes n’essayeraient-ils pas de se rassurer sur le menace qui plane au-dessus d’eux ? L’auteur fait durer cela jusqu’à l’arrivée de cette femme puissante et vengeresse. Arrive alors l’organisation des Seigneurs et son recrutement d’êtres hors norme. Un enfant loup garou, un nain féroce, un homme au cerveau à découvert…
Le Goon, héros d’une précédente série, est aussi de la partie. Derrière ce visage à moitié brûlé, il cache ses souffrances et fait parler plus ses muscles que ses paroles. La deuxième partie du comics est un enchaînement d’actions entre cette organisation et des zombies aux allures nazies. Le fond, sombre et terrible, est face à un humour de façade. Les personnages, dont la vie ne représente plus vraiment grand chose et dont la mort est le quotidien, se lancent dans un combat qu’il faut gagner. Le rythme, la noirceur des dessins, n’effacent jamais les personnages, leurs personnalités, leurs réparties. L’humour, l’excentricité de certains cohabitent très bien avec l’apprentissage de l’enfant qui ne retient ni ses larmes ni son courage. Graphiquement, l’auteur joue sur les visages, certains meurtris qui dissimulent une passé lourd, d’autres plus ouverts et accessibles. On accroche, à la lecture, à des émotions tout en percevant le mystère de quelques personnages. Ceux-là sont tellement embrumés dans leurs émotions qu’ils ne parviennent jamais à mettre des mots dessus.
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