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Talon aortique

Couverture du livre « Talon aortique » de Rahim Hasawi aux éditions Hachette-antoine
Résumé:

C'était le premier amour de ma vie, pour un visage dont le seul à mémoriser. Son rire m'amène à dénouer les détails les uns des autres, et son ressentiment m'amène à l' attacher, dormir à côté d'elle donne à la nuit une sérénité, et regarder son visage dans les instants avant de se coucher ouvre... Voir plus

C'était le premier amour de ma vie, pour un visage dont le seul à mémoriser. Son rire m'amène à dénouer les détails les uns des autres, et son ressentiment m'amène à l' attacher, dormir à côté d'elle donne à la nuit une sérénité, et regarder son visage dans les instants avant de se coucher ouvre une porte au soleil du matin, et le lieu où elle se trouve remplit mon coeur de joie. Elle, quand elle courait à la cuisine pour éteindre le gaz, mon coeur la précédait, et en sirotant du thé, j'entrevoyais son visage avec des yeux que je laissais sur le rebord de la tasse, et parfois nos yeux se correspondaient d'en haut de la tasse alors que nous nous rencontrions pour le petit-déjeuner. J'ai bu ses yeux et j'ai pris soin de l'endroit où elle était assise, à côté d'elle je sens mon intensité, en face d'elle je sens mon extension. Quand quelqu'un sonne à la porte de la maison et qu'elle me précède pour l'ouvrir, je ne regarde pas le visage du visiteur, mais son visage lorsqu'elle se retourne, comme si elle était le visiteur après une longue séparation. Et j'avais l'habitude de voir que les choses prennent sa place , comme la nuit, le matin et le midi. De son enfance jusqu'à ses trente-sept ans, elle était encore pleine d'émotions et des sentiments, et les moindres choses la blessaient, un mauvais regard ou un mot inutile la faisait souffrir. Ce n'est pas son habitude de pleurer directement, elle pleure soudainement après plusieurs jours, comme si elle résistait aux eaux d'un barrage fissuré. Jusqu'à maintenant, Rhea est à l'extremité de tout ce que je peux voir, comme un morceau de bois flottant sur l'eau, elle est mon sauveur, comme le dernier dollar dans ma poche qui est suffisant pour un trajet en bus pour arriver chez soi.

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