Désormais, l'humanité peut mener des vaisseaux au-delà de la vitesse de la lumière. Afin de rejoindre le prestigieux corps des pilotes interstellaires, Laenea n'hésite pas à sacrifier son coeur humain pour une machine sophistiquée. Mais pour aller encore plus loin, vers de nouveaux mondes distants ou d'autres dimensions, devra-t-elle renoncer à tout jamais à sa nature humaine ou pire, à aimer ?
Superluminal commence d’une manière devenue assez classique pour un space opera et petit à petit va s’en éloigner, se complexifier et ajouter une jolie touche d'originalité. Il ne faut donc pas forcément se fier au début de l'histoire pour commencer son avis. On va découvrir trois personnages et suivre leur trois destins qui vont s’intrecroiser. Le premier personnage est Laenea qui est prête à tout pour devenir pilote sauf que dans ce futur là, pour devenir pilote, il faut renoncer à son cœur et le remplacer par un cœur mécanique. Etre pilote est donc synonyme de renoncer à une part de son humanité. Ca donne un certain statut social, associé à un respect mais aussi à un certain isolement. La conséquence est qu’il est de bon ton de rester entre pilotes. Le deuxième personnage est Radu. C’est un colonial qui débarque sur la planète où l’on fait ces fameuses opérations pour devenir pilote. C’est un exilé qui aimerait juste enfin trouver sa place dans la société loin de la planète où il a grandi. Le dernier personnage est Orca qui est originaire d'un peuple marin. Elle est tiraillé entre le fait qu’elle tient énormément à ses proches et leur mode de vie et l’amour du vol spatial. Elle est très attachée à son peuple, à sa culture mais elle adore voler. Ce contraste permet de suivre son cheminement face à un certain nombre de dilemmes quand on a deux intérêts incompatibles. Que doit-elle privilégier ? Quoi abandonner ? Comment trouver son équilibre ?
Ces trois personnages dont les destins se croisent permettent un récit entre histoire d'amour impossible, quête de l'espace improbable et choix de vie avec les conséquences associées. Qu'est-ce qu'on doit choisir comme destinée ? Qu'est-ce qu'on va privilégier si ce qu’on fait quand les choses qu’on aime sont incompatibles ? Quel sacrifice est-on prêt à accepter et lequel est inacceptable ? C’est très très bien amené. Le point de vue humain est époustouflant et le niveau sociétal l’est tout autant. On est donc sur une histoire qui part de manière vraiment assez habituelle : une histoire d'amour impossible, un éloignement de sa famille et/ou de son peuple, un besoin de se trouver. Puis l’histoire des personnages s’entremêle et l’on commence à diverger. J’ai passé un excellent moment de lecture. L’écriture et la traduction sont vraiment agréables. J’ai hâte de pouvoir lire d’autres textes de l’autrice.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !
