"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En 1988 paraissait, dans le tout neuf label "Aire Libre", le premier tome de "S.O.S. bonheur", une suite de fables dystopiques qui mettaient à nu les angoisses de la société d'alors. Presque trente ans plus tard, nos craintes ont-elles changé ? C'est la question que pose aujourd'hui Stephen Desberg avec cette nouvelle saison, à la fois hommage et mise à jour de l'oeuvre initiale de Jean Van Hamme - qui en signe d'ailleurs la préface.
Pour répondre à cette question, Stephen Desberg dessine dans ce triptyque les contours d'un monde régi par les penseurs d'extrême droite, un univers dominé par l'argent, les valeurs morales réactionnaires, la figure du mâle ou encore la préférence nationale.
Édition limitée avec jacquette et numérotée à 777 exemplaires. Comprend un frontispice inédit imprimé sur papier d'art et signé par les auteurs.
- déprimant de réalisme
- une série de fables, de récit de vie dans un futur qui oscille entre réalisme et dystopie
- libertés individuelles vs vie normée censée apporter à tous le bonheur
- 6 histoires 6 injustices 6 peurs actuelles des dérives possibles des gouvernements
- passionnant, criant de réalisme
- écho aux thèmes qui angoissent mais aussi écho aux solutions extrêmes qui pourraient être mises en place
Je n'avais pas lu la série initiale S.O.S bonheur de Jean Van Hamme, et bien que ma lecture n'en ait absolument pas pâti, j'ai envie de lire au plus vite.
Ici Stephen Desberg reprend les rênes de l'histoire de Jean Van Hamme, avec son accord, pour nous proposer une vision contemporaine à l'acide citrique. Comment définir autrement ce scénario politique futuriste qui est tout simplement effrayant, absolument effrayant ?!
En 6 chapitres, il dresse le portrait d'une société où la liberté, l'égalité, la fraternité et le plaisir ne sont plus de mise. Une société où l'individu se doit d'avoir un rôle et d'être irréprochable. Pour cela, de nouvelles règles sont en place avec un contrôle draconien de la population. Contrôle assuré par l'État ou par des sociétés de services auxquelles l'État a délégué des tâches.
Préférence nationale, négationnisme, code moral, conseillés sociaux, ghetto... des horreurs qui se côtoient et avec lesquelles nos personnages, sans lien apparent, vont devoir batailler.
L'auteur va au bout de son propos pour tous les sujets qu'il aborde. Pour cela il fait vivre et subir à ses personnages des situations exécrables, leur fait entendre des horreurs. En tant que lecteur, la lecture devient presque intenable, mais pour autant impossible de s'interrompre, on veut aller au bout du tunnel pour savoir s'il y a une touche de lumière. J'ai trouvé la lecture de cette bande dessinée hautement instructive. Elle m'a beaucoup fait penser à triptyque la présidente de François Durpaire, en plus féroce.
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