Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Roman «May sortit le couteau avec lequel elle soignait ses pieds. Le carnage commença.
D'abord, elle arracha les idéogrammes de vie et de bonheur.
Ensuite, elle piétina les perles sous ses talons de bois, réduisit les clochettes au silence. Après quoi, accroupie, elle urina sur les lambeaux de tissu et les fils d'or étincelants.» La jolie May était promise à un somptueux mariage dans la tradition chinoise de la fin du XIXe siècle. Humiliée, elle s'enfuit en détruisant les chaussons, symboles de sa soumission, et en ne gardant du passé qu'une rage sourde et des pieds mutilés. D'abord prostituée à Shanghai, elle fait la rencontre d'un Australien idéaliste, fondateur de la Société d'émancipation du pied, qui lutte contre le supplice des pieds bandés. Personnage excentrique, May est à la frontière de deux mondes. Entre deux pipes d'opium, elle savoure sa complicité avec Alice, sa jeune et fougueuse nièce.
Un grand roman féminin entre Orient et Occident, de la Chine début de siècle à la Côte d'Azur des années folles.
Kathryn Harrison a construit son roman à partir d’un fait de société particulièrement atroce : la mutilation des pieds des fillettes chinoises, afin qu’elles deviennent des femmes répondant aux critères parfaits d’érotisme érigés par les mâles.
Tout en nous décrivant le supplice de May aux pieds de poupée, l’auteur nous raconte la vie de cette jeune chinoise : le bordel de Shanghaï, la rencontre avec Arthur l’australien, le milieu des banquiers juifs, la vie à Londres, la Côte d’Azur en 1900…C’est foisonnant mais quelque peu dispersé : la tendance à la facilité n’est pas loin !
En effet, en voulant construire une saga, l’auteur s’égare et l’histoire perd un peu de sa profondeur. A vouloir trop charger sa chronique en évènementiels, la consistance du roman s’en trouve altérée.
Quant au style, je ne sais pas si c’est la traduction qui l’atrophie ou si l’auteur a volontairement sacrifié la forme pour privilégier le fond. Les passages pseudo-érotiques sont d’une réelle fadeur et n’apportent pas les couleurs espérées, couleurs qui auraient pu égayer le périple de cette jeune chinoise.
Ce livre aurait dû être plus fouillé, c’est regrettable !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement