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À la fois homme fortuné et hors la loi, Giangiacomo Feltrinelli fut membre du PCI et son bâilleur de fonds mais aussi éditeur des dissidents soviétiques.
Senior Service, c'est la marque des cigarettes qu'il fume. Carlo Feltrinelli, son fils, déroule devant nous le fil de cette aventure fulgurante (il mourra à 46 ans) dans une biographie intime et subjective, qui tient compte du climat politique haletant et d'un environnement littéraire exceptionnel. En dix ans, ce pragmatique inspiré crée la maison d'édition innovante qui va le rendre célèbre dans le monde entier et lui permettre d'intervenir politiquement dans son pays (et ailleurs) par le biais de la littérature.
Le Docteur Jivago et Le Guépard, c'est lui. Il est l'éternel suspect du Kremlin mais il est également la bête noire de la CIA. C'est le temps de la mutation du PCI, de l'apparition des nouvelles avant-gardes (le groupe 63) et des Brigades Rouges. Ses interlocuteurs seront pêle-mêle Fidel Castro, Pasternak, Renato Curcio (fondateur des BR), Garcia Marquez. La droite tente de lui attribuer la paternité des attentats les plus meurtriers.
Il se sent menacé, il prend le maquis, se déplace sous de multiples identités. Au plus fort de cette descente aux enfers, il reste un père attentionné, qui écrit des lettres intelligentes et lucides à son petit garçon. Passionné et ludique, il s'engouffre dans la clandestinité comme un personnage de Cocteau dans un miroir. Lorsqu'il saute avec l'engin explosif qu'il manipule sur le pylône d'une ligne à haute tension, le mystère de sa vie reste entier : assassinat ou accident ?
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