"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
2025. Une intelligence artificielle est chargée de trouver une réponse à un risque d'épidémie d'Ébola en plein coeur de Paris. Toutes les hypothèses circulent sur l'origine de la contamination, y compris celle du terrorisme biologique. La Machine administrative, politique et médiatique est prête à s'emballer. Inévitable. Irréversible. Incontrôlable ?
Paris, an 2025. Lorsque Marc Heurtin se présente aux urgences avec une forte fièvre et des saignements, le Docteur Baptiste a une intuition : cela pourrait être un nouveau variant du virus Ébola, résistant au vaccin. Ce soupçon est confirmé par les analyses de sang du malade.
Alertées, les autorités pensent qu'il s'agit d'une attaque terroriste s'appuyant sur un virus modifié. Le Général Marquet, directeur du Renseignement militaire convainc alors le Président de la République d'utiliser S.A.R.R.A., une intelligence artificielle encore en cours de test, pour aider au pilotage de la crise et produire un nouveau vaccin en quelques heures, avant que l'épidémie se propage.
Le roman a été écrit en 2018, donc avant la crise COVID que nous connaissons, mais il nous projette au sein d'un appareil d'État mobilisé pour répondre à ce genre de situation. Il y ajoute un ingrédient, qui est le cœur de l'anticipation, une intelligence artificielle capable de décider à la place de l'homme et de produire des solutions, y compris des vaccins, dans des délais très courts. Il ne faut donc pas qu'elle se trompe ou se dérègle...
Le résultat est glaçant ! Des vies sont broyées ou sacrifiées dans un but qu'on ne comprendra qu'à la toute fin du livre. On sent quand même que l'auteur a forcé le trait pour les besoins de sa démonstration, ce qui a un peu gêné l'ingénieur que je fus...
Le parti pris de la narration, centrée sur les individus et leurs interactions dans une vie quotidienne perturbée par la crise, donne beaucoup de dynamisme au texte. L'écriture est simple et directe, sans fioritures inutiles. On se rapproche presque du texte administratif ou du constat de police...
Le roman se lit donc facilement. La lecture peut toutefois être perturbée par la multitude de personnages, qui apparaissent parfois pour des temps très courts, quelques mots ou quelques phrases, et qu'on a du mal à mémoriser et à positionner les uns par rapport aux autres.
Malgré quelques défauts, un bon roman d'anticipation assez glaçant...
Merci à Babelio et à Beta Publisher de m'avoir fait découvrir l'auteur et le roman.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/01/18/s-a-r-r-a-une-intelligence-artificielle-david-gruson-beta-publisher-roman-danticipation-assez-glacant/
Rare, le mot qui me vient immédiatement à l’esprit, avec ce titre S.A.R.R.A. Une anagramme de la ville d’Arras ! Plus vraisemblablement une évocation de l’écrivain du 14° siècle : Jean d’Arras avec son roman : Mélusine ou la noble histoire de Lusignan. L’histoire d’un amour irréalisable entre un homme et une entité surnaturelle. La métaphore interpelle quand David Gruson nous fait rentrer dans les affres technologiques - pour les uns un progrès inéluctable et pour les autres une peur de l’inconnu - de l’Intelligence artificielle et des interactions homme / machine !
D’autant plus, que le sujet concerne l’apparition d’un fléau, en plein cœur de Paris en 2025 du virus Ébola, évocation s’il en est, d’un sujet actuel très anxiogène. Pour rappel ce type de virus à un taux de létalité de 50%. Alors, choix stratégique de l’auteur ? A priori non ; en l’occurrence le premier tome est déposé en juin 2018 chez Beta Publisher.
Concernant son classement : polar, science-fiction, dystopie, roman ? A chacun de faire son choix. Toujours est-il que le sujet s’avère plus que jamais d’actualité. Et pose de multiples questions quant à son traitement par les différentes instances du pouvoir politique, de la préparation des services de santé, de la position du ministère de l’Intérieur, de l’importance de la participation prépondérante de l’univers médiatique, et de l’intervention d’ores et déjà visible et désormais inexorable de la culture de l’algorithme dans tous les compartiments de la vie de nos sociétés.
2025, Le docteur Baptiste reçoit un patient, Marc Heurtin, avec des symptômes de fortes fièvres et saignements, et prescrit un test NGC ( séquençage à très haut débit). En effet le docteur Heurtin qui a déjà travaillé en Guinée sur les formes asymptomatiques du virus Ébola en connait les effets cliniques, et s’inquiète pour son patient. À juste titre d’ailleurs, car il prévient immédiatement les autorités compétentes, après le résultat positif.
Ainsi débute le début du parcours de l’évolution de l’épidémie. L’intégralité des rouages de l’État vont tout faire pour enrayer l’irrépressible progression de ce virus, voire de l’éradiquer le plus rapidement possible. Entre en scène S.A.R.R.A. dont l’acronyme signifie : Système Automatisé de Réponse Rapides aux Alertes : « La Machine » ! Celle-ci est chargée de trouver une réponse vaccinale pour cette attaque biologique de grande ampleur. Une première mondiale pour un vaccin fabriqué par une I.A ! En parallèle, le ministère de la défense cherche la provenance de cette épidémie. En effet, une suspicion concernant une piste terroriste de cette infection, pourrait-être due : à une attaque islamiste !
Ainsi, le postulat sociologique suppose que l’homme possède la présomption de perfection, à l’opposé de la Machine, mais en sera-t-il toujours ainsi, tous les jours, dans tous les domaines ? L’I.A. a fait son apparition dans nos sociétés modernes, et dans ce cas est-il utopique de la craindre ? Voudra-t-elle, à son tour, représenter – à l’image de l’homme - le parangon de la perfection, et ainsi supprimer nos sentiments, notre libre arbitre qui pour elle sont nos faiblesses ! « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »
Une lecture fascinante, accrocheuse, où nous avons l’impression de faire partie de l’élite décisionnelle ; mais surtout qui démontre les rapports de force, les chausse-trappes entre les différents services chargés d’analyser et répondre à des problèmes qui peuvent mettre en péril le devenir d’un pays. Un style percutant facilité par l’expérience et le cursus de David Gruson dans le domaine de la Santé. Bref un livre addictif, à lire sans modération, d’autant que le second tome : S.A.R.R.A. Une conscience artificielle, est paru.
Merci à Babelio et les Éditions Beta Publisher pour cette belle découverte.
Haletant, glaçant, fascinant, menaçant, éprouvant, génial, ingénieux, voici quelques adjectifs pour décrire ce premier roman d’un nouvel écrivain très prometteur. De par son cursus professionnel, il sait de quoi il parle et maîtrise parfaitement son sujet.
Nous sommes en 2025, à Paris, un homme arrive aux urgences de la Pitié Salpêtrière avec une forte fièvre et des diarrhées hémorragiques. Ses examens montrent qu’il est atteint du virus Ebola.
L’alerte sanitaire est lancée, d’autant plus que trois autres cas disséminés dans Paris sont déclarés.
Face aux risques majeurs d’une épidémie et à l’incompréhension du mode de transmission, les hautes instances militaires en accord avec le gouvernement décident d’activer S.A.R.R.A , un programme secret d’intelligence artificielle créer pour réagir à ce genre de situation et sauver l’humanité.
Après avoir confiné les habitants des quartiers touchés et instauré un périmètre de sécurité, il est demandé à S.A.R.R.A de créer rapidement un vaccin à inoculer aux habitants confinés afin que l’épidémie ne s’étende pas à Paris et au monde.
Ce polar où l’intrigue est étroitement liée aux nouvelles technologies est innovateur dans sa présentation. Il n’y a pas de chapitre mais plutôt des « articles » qui développent, avec indication de l’heure et du jour, ce que fait chaque personnage impliqué dans cette histoire, entrecoupés de SMS, de mails, de coupures de journaux, de communiqués officiels. Nous avons l’impression d’être au quartier général de crise et de relier toutes les informations ensemble afin d’avoir une vue globale de la situation.
Cette fiction glaçante de réalité nous amène à réfléchir sérieusement sur l’importance que nous donnons de plus en plus à nos ordinateurs, nos smartphones qui nous pistent et nous espionnent toute la journée, aux réseaux sociaux qui savent tout de notre vie, à toutes ces nouvelles technologies qui gèrent de plus en plus notre santé et nos vies. Edifiant.
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