"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le « Guardian » de Londres a probablement raison lorsqu'il affirme dans un article paru au début de l'année dernière que le plus grand choc des travaux de Santiago Sierra n'est sans doute pas qu'il a, par exemple, tatoué des junkies pour un shoot, mais bien plus ces petits décalages de la perception qui nous montrent impitoyablement à quel point en fin de compte l'horreur des violations quotidiennes des droits de l'homme nous laisse de marbre. Depuis ses études à Hambourg à la fin des années 1980, Santiago Sierra est précédé par une réputation de scandale. Pourtant, son travail ne fait que mettre en évidence les forces structurelles et leur exercice du pouvoir. C'est parce qu'il intervient dans ces structures qu'il peut montrer comment l'exploitation et la marginalisation fonctionnent. Il ne se contente pas alors d'illustrer la réalité, il la rend vivante, palpable, pouvant être ressentie en propre - comment comprendre sinon qu'il ait fait bloquer l'entrée du pavillon espagnol de la 50e Biennale de Venise par un mur en 2003, ait chargé un service de sécurité de surveiller l'accès arrière et n'ait admis que les visiteurs qui pouvaient présenter des papiers d'identité espagnols ? Le volume complet, consacré aux rétrospectives d'innombrables vestiges de sculptures de ses performances à Tübingen et Hambourg, a été composé par l'artiste lui-même dont il propose un aperçu détaillé et actualisé de l'oeuvre.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !