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« Sans Chichi », titrait Libération à la mort de Jacques Chirac.
À l'agitation publique que suscite cette annonce répond une disparition plus modeste, celle du grand-père de la narratrice. Cette gamine des années 1990 revisite alors l'âge abracadabrantesque où des mains noueuses mais consolatrices conjuguent l'apprentissage du vélo aux compresses de Synthol.
À l'Usine, résidence d'artiste où elle séjourne, elle entremêle les mots de la presse, de la radio et les fragments de mémoire qu'elle plie comme des serviettes de table en forme de bateau. Ces motifs viennent dessiner le spectre d'une époque révolue et entrelacent histoire personnelle et collective.
Fantaisie et humour s'infiltrent avec une nostalgie réjouissante dans ce premier roman espiègle, tendre et lumineux. Où la mémoire des grands-pères éternels nous invite à rejouer le récit des enfants que nous ne sommes (presque) plus.
Alors qu’elle s’apprête à rejoindre L’Usine, un lieu de résidence artistique où elle a été admise, la narratrice apprend la mort de Jacques Chirac. Pour elle, la mort de l’ancien Président vient faire écho à la perte de son propre grand-père. Entre souvenirs d’enfance et réflexions sur la créativité, Elsa Escaffre promène son lecteur dans les méandres de sa mélancolique mémoire, celle de l’enfance qui s’achève avec la disparition de ceux qui ont accompagné les premiers pas.
« Sans Chichi » titrait le journal Libération le 27 septembre 2019, au lendemain du décès de Jacques Chirac. Sans chichis, c’est comme cela que vivait le grand-père de la narratrice. Bien sûr sa mort aura eu bien moins de répercussions que celle de l’ancien Président, sauf pour ses proches et pour sa petite fille qui fait ici revivre le souvenir de celui qui lui racontait des histoires, lui apprenait à faire du vélo et soignait les chagrins de l’enfance.
Ce récit est pour Elsa Escaffre l’occasion de rendre hommage à son grand-père, la présidence de Chirac étant plutôt un marqueur temporel, et aussi le moyen de s’interroger sur son deuil, sur son rapport à cet homme qu’elle a finalement mal connu car il était vu à travers les yeux d’une enfant.
C’est un récit pudique et sensible qui cache derrière quelques touches d’humour et des espiègleries d’auteur une profonde tendresse pour ce grand-père aimé et perdu.
Elsa Escaffre joue aussi avec une certaine créativité dans la construction narrative et la mise en page. Titres de journaux, citations, proverbes… capitales, lettres en gras, variations des polices... elle use d’un panel typographique qui nuit parfois à la concentration du lecteur et dont l’utilité n’est pas toujours claire. Mais c’est sans doute la patte de la plasticienne qui prévaut parfois sur les premiers pas dans l’écriture de l’auteure.
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