"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
États-Unis, 1896. Dans une petite ville du Colorado, on s'apprête à juger un homme soupçonné d'enlèvements d'enfants, Buck MacFly. Mais le procès tourne court. Une femme venue en ville assister au jugement avec son fils adolescent Sean, la veuve MacKinley, fait évader MacFly, persuadée qu'il possède des informations sur sa fille Abby dont elle est sans nouvelles depuis sa disparition soudaine il y a six ans. Cette mère éplorée se pense suffisamment forte pour contraindre ensuite son prisonnier à la conduire jusqu'à Abby - où qu'elle se trouve. Mais ce n'est pas si simple. Tandis que le shérif alcoolique Cassidy organise la traque pour retrouver les fuyards, MacFly, de plus en plus cynique et inquiétant au fil de l'échappée dans la montagne et le blizzard, révèle à Sean et à sa mère qu'il connaissait bien leur père et époux George MacKinley, mort quelques années auparavant à la bataille de Wounded Knee. Pièges, faux-semblants, coups de théâtre:rien ni personne, dans cette histoire âpre et violente, ne semble finalement conforme à ce qu'il semblait être...
Western, polar, drame familial, road-movie enneigé…. Rouge comme la neige est un peu tout ça à la fois !
C’est d’abord un scénario solide et riche en rebondissements. Une mère veut retrouver sa fille disparue il y a 6 ans. Elle libère le principal suspect qui l’emmène alors sur les chemins neigeux du Colorado afin de retrouver Abby. Un snow-trip qui ne sera pas de tout repos, entre révélations, faux coupables et vrais gentils…
Que dire de l’incroyable travail graphique ? Si on reconnait la patte De Metter, on ne peut qu’être impressionné devant le choix chromatique – ce rouge sang ! -, les coups de crayons, les hachures, les plans qui donnent vie à cette histoire et à ces personnages.
Encore une sacrée réussite pour Christian De Metter dans un style un peu différent mais avec toujours autant de maîtrise et de talent !
Un western en format BD
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Rouge comme neige, en voilà un titre accrocheur et intrigant.
La neige est blanche, le sang est rouge. Eh oui, le sang va encore couler dans ce western. Vous savez maintenant que je m'y suis pris d'attachement à ce genre. Alors une bande dessinée qui met cette période historique à l'honneur, vous pensez bien que j'ai sauté dessus (médiathèque).
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19e siècle, Colorado, 6 ans après la bataille féroce de Wounded Knee, le massacre des Amérindiens.
Une chaumière perdue dans le désert, la mère et son fils reçoivent la visite d'un justicier. Qui les prévient d'un procès du kidnappeur supposé de leur fille. Pour en avoir le coeur net, la mère y assistera.
La vérité n'est pas jolie à entendre. Mais est-elle celle qu'on met en avant? Pas si sûr....
S'ensuit une cavalcade effrenée dans l'arrière-pays pour lever le mystère de la disparition de la fille.
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Un road-trip à la sauce "Lucky Luke" qui entraîne le lecteur dans un tourbillon de violence et de vengeance.
Le dessin est juste sublime. Presque monochrome, hormis le rouge qui ressort pour bien appuyer la violence. le sang de la vengeance.
Tout en crayonné, les portraits sont esquissés mais très précis. Les paysages sont "si vivants" et paraissent réels à la manière de photographies. C'est saisissant. Je suis tombée amoureuse de ces dessins et je ne manquerais pas de lire d'autres planches de cet auteur/dessinateur/illustrateur.
J'ai tout de même un pétit bémol: la fin s'arrête de manière très abrupte. Il manque l'épilogue. Enfin, je pense....ou alors je n'ai pas bien compris.
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Amoureux des grands espaces américains, du western, de l'histoire des Etats-Unis, jetez-vous sur ce petit bijou et délectez-vous....
Choisir une bande dessinée, ce n'est pas toujours facile. Cependant, lorsque le nom de Christian de Metter est sur la couverture, plus de choix possible, c'est celle-ci qu'il faut, bon j'exagère un brin, il y a pas mal d'autres noms qui font le même effet. J'ai aimé ses adaptations de Shutter Island et de Au revoir là-haut (je précise que je n'ai pas lu les romans originaux).
Pour cette histoire, l'auteur de BD est au scenario et au dessin. Cent dix pages de sépia, à part un peu de rouge pour le sang (on est dans le Far West). Comment dire que cet ouvrage est excellent ? Ah si j'ai trouvé : cet ouvrage est excellent ! Tout m'emporte, les couleurs, les dessins, précis, centrés sur les personnages : expressions du visage, du corps, et secondairement sur les paysages. La veuve Mackinley est sans doute désespérée mais pas au point d'abandonner tout espoir de retrouver sa fille, c'est cette seule idée qui la guide alliée à celle de protéger son fils ; d'autres personnages soufflent le chaud et le froid, sont-ils du bon ou du mauvais côté ? Tout cela est dessiné et dit. Ne nous attardons sur la psychologie de tel ou tel, restons sur l'histoire et ceux qui l'incarnent, cela suffit au bonheur du lecteur.
Scenario solide, dessins léchés, beaux personnages, couleur quasi unique. Un très bel album-western.
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