Ce livre n'est pas un roman. Ici, nulle place pour l'imagination. La zone d'une grande ville, des baraques, le terrain vague, les cris, les coups, la crasse, l'alcool, la sexualité, la brutalité et l'ignorance, la perversité, les jeux cruels des enfants désoeuvrés, tout est vrai. Vrai, aussi, le personnage du maître d'école, cherchant à leur donner le goût et l'ambition de la dignité humaine. «Je n'ignore point, dit l'auteur, que ces pages n'ont de valeur qu'en vertu de l'émotion qui, si toutefois j'y réussis, doit sourdre de cette succession de scènes, de faits, tous réels que j'ai dépeints.» Salué comme une révélation en 1952, Requiem des innocents est le premier livre de Louis Calaferte. Il garde aujourd'hui toute sa virulence et demeure un des grands cris de révolte contre la misère et l'injustice du monde moderne.
Un livre poignant, dur, sur l'enfance pauvre, ses souffrances, ses malheurs, mais aussi ses espoirs. Une actualité sans cesse renouvelée sur ce sujet. A conseiller absolument.
C'est un coup au coeur voire au plexus à chaque phrase que ce livre,qui,s'il se lit comme un roman n'en est pas un.La Misère explose à chaque ligne avec une vigueur qui ne faiblit jamais.
Le quotidien de ces enfants de la "zone" dans les années 30 est sordide sur tous les plans,ils sont en même temps victimes et bourreaux allant du crime au viol.
Il faut un bon roman de "gare" après cela ,histoire de reprendre ses esprits.Mais il nest pas inutile de s'attarder sur une telle littérature.L'auteur aurait renié ce livre sur ses vieux jours.Il est décédé en 94.
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