Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Perry Bunt aurait voulu réussir à Hollywood ; il a même failli le faire, autrefois. Proche de la quarantaine, il enseigne désormais l'art du scénario à de jeunes étudiants spectaculairement agaçants. Mais il y a Amanda. La si ravissante, si inaccessible Amanda Mundo. Un jour, n'y tenant plus, Perry décide de lui rendre une visite surprise à son soi-disant travail. Soudain, il comprend pourquoi sa beauté lui semblait légèrement " inhumaine ". Bienvenue chez Galaxy Entertainment ! Vous ne le saviez évidemment pas, mais la Terre est depuis longtemps le théâtre de l'un des programmes de télé-réalité les plus populaires de la galaxie. Partout dans le cosmos, on se régale des mésaventures des terriens, ces êtres primitifs et arrogants qui, à force de guerres, de pollution et de décisions irrationnelles s'approchent chaque année un peu plus de l'autodestruction. Sauf que les spectateurs commencent à se lasser. L'audience est en berne, ces derniers temps. A tel point que les producteurs ont décidé d'arrêter les frais. Désireux de finir en beauté, ils nous ont concocté un dernier épisode de folie : la fin du monde, rien de moins. Et c'est pour dans trois semaines.
Dès le prologue je me suis marrée ! C'était bon signe.
Ce roman part d'une idée intéressante à mon goût : et si nous, les humains, n'étions pas du tout ce que nous croyons être, c'est à dire des êtres pensants ayant un libre arbitre... mais en réalité une émission de télé-réalité, regardée dans l'univers. Nous nous comportons en maîtres et possesseurs mais des individus plus évolués, vivant sur d'autres planètes, nous regardent et se marrent devant ces êtres (nous) qui vivent dans ce flot ininterrompu de violence et de bêtise.
On est dans de la science fiction bourrée d'humour, qui se paie la tête des terriens, traite des programmes de télé-réalité et de notre propension à l'autodestruction et tout un tas de choses débiles qui font de nous des êtres humains. C'est très bien vu, très drôle, et même carrément jubilatoire. Jay Martel a un humour qui fait mouche, des vannes qui m'ont cueillie quand je ne m'y attendais pas et m'ont fait beaucoup rire.
Perry Bunt, obscure petit prof à la fac et scénariste, est persuadé d'avoir un avenir radieux et qu'un jour la roue va tourner. Mais alors qu'il végète dans sa petite vie insipide, voilà qu'il arrive par hasard dans un endroit où il n'aurait jamais dû mettre les pieds et qu'il voit des choses qu'il n'aurait jamais dû voir. Et sans que rien ne l'y ait préparé il va devoir endosser le costard de sauveur de l'humanité. S'ensuivent de nombreuses péripéties désopilantes, car sauver une espèce qui excelle dans le sabordage n'est vraiment pas une sinécure.
Cette histoire et son humour déjanté m'a rappelé une trilogie que j'ai lu à 20 ans, que j'avais adorée, qui aux Éditions Denoël collection Présence du Futur s'appelait le guide du routard galactique. Depuis le mot routard à été remplacé par voyageur dans les rééditions. C'était drôle et loufoque, comme ici sauf que la fin du monde avait eu lieu.
L'idée générale m'a plu aussi parce que, quand j'étais petite, je m'étais demandé si nous étions réels ou bien un film que des tas de gens regardaient. Et puis, sommes-nous seuls dans l'univers ??
Jay Martel se moque de nos travers, de nos sociétés, de nos croyances et de nos envies de quart d'heure de célébrité. Tout le monde en prend pour son grade, tout passe à la moulinette comme l'eugénisme, la religion, le terrorisme, le côté Big Brother qui règne un peu partout. Et alors que ce roman est paru il y a neuf ans, il est d'une actualité folle au regard de tous les conflits qui éclatent un peu partout, des inégalités de plus en plus aberrantes, de la destruction du vivant qui n'a jamais été aussi intense. C'est comme si cette histoire venait juste d'être écrite, basée sur les infos quotidiennes.
L'humour caustique est libérateur. Il fait rire avec des choses d'une infinie tristesse... comme la bêtise, la haine et les lois stupides. Perry Bunt est inénarrable en loser magnifique. J'ai vraiment beaucoup ri !
Scénariste sans succès de séries télé, Perry Bunt, après une longue série de bides, s’est recyclé comme animateur d’ateliers d’écriture dans une faculté peu cotée de Californie. Mais il ne passionne guère ses élèves qui se prennent tous pour de futurs génies de la création artistique. Perry est en train de tomber amoureux d’une de ses élèves, la jeune et charmante Amanda Mundo qui garde une attitude réservée et un brin équivoque à son égard. Un jour, Ralph, un clochard de son quartier lui annonce que des entités extra-terrestres se servent des humains comme programme de distraction inter galactique. L’ennui c’est que ces gens commencent à se lasser du spectacle des bassesses humaines et que des autorités lointaines auraient décidé d’en finir une bonne fois pour toutes avec la planète bleue. Une apocalypse qui permettrait de faire remonter l’audimat au prix de plusieurs milliards de victimes. Perry Bunt parviendra-t-il, avec l’aide d’Amanda, à empêcher cette catastrophe ?
« Prime Time » se présente au premier abord comme un roman de science-fiction humoristique. En fait il s’agit plutôt d’une charge amusante contre la société de divertissement, la télé-réalité, pour ne pas dire la télé-poubelle, le voyeurisme et la virtualité omniprésente d’un monde si parfait qu’il en devient d’une uniformité et d’un ennui insupportable. L’intrigue est rondement menée avec son lot de rebondissements et d’épreuves subies par un anti-héros qui finit par emporter l’adhésion du public tant il subit de raclées et de déconvenues dans sa quête pour un monde meilleur. Le lecteur remarquera une troublante mise en abyme (les ET observent les humains et sont observés également par d’autres, etc) et une étrange mise sous surveillance avec des caméras partout même à l’intérieur de fausses mouches présentes partout. On se retrouve dans un univers assez proche du thème « Big Brother is watching you ! », mais en moins oppressant. Plus qu’un pastiche comique, cet ouvrage est une fable ou un conte philosophique plein d’humour léger et intelligent. Le style est agréable et fluide. L’ensemble est très divertissant tout en donnant pas mal à réfléchir sur les dérives de notre monde. Que demander de plus ?
Perry Bunt, ancien scénariste à succès est devenu professeur d'initiation à l'écriture de scénarios au sein d'un collège communautaire. Il n'apprécie pas vraiment son job et encore moins ses élèves sauf la jolie Amanda qui sort du lot. Sa vie va basculer lorsqu'il va se rendre dans les locaux de Galaxy Entertainment et qu'il y découvre que la Terre n'est qu'un énorme divertissement pour les autres habitants de l'Univers. Il va également apprendre que ces derniers sont lassés par les terriens et que pour booster l'audience, la chaîne a prévu un final d'enfer : la destruction de la planète ! Perry va donc se lancer dans une folle quête pour tenter de sauver la Terre et ses habitants.
J'ai trouvé ce livre vraiment très divertissant, j'ai beaucoup rigolé et ai pris plaisir à suivre les folles aventures de Perry Bunt pour sauver la planète. Les situations, toutes plus rocambolesques les unes que les autres, donnent un rythme effréné à ce roman totalement déjanté !
Perry et Amanda sont amusants et attachants, on prend beaucoup de plaisir à les voir évoluer. Ils forment un duo détonnant avec d'un côté ce professeur-loser malheureux et maladroit et d'un autre, la magnifique jeune femme, très froide et réfléchie.
L'auteur n'épargne rien ni personne et se moque, avec un humour très corrosif, de sujets légers tels que l'industrie télévisuelle, cinématographique, musicale mais aussi plus sensibles avec la religion, le terrorisme, la politique et surtout l'être humain !
Ce roman est vraiment très prenant et je l'ai dévoré et savouré d'un bout à l'autre, en me laissant porter par la merveilleuse inspiration et imagination de Jay Martel.
Souriez, les extraterrestres vous observent. C’est ce que découvre un jour Perry Bunt, un scénariste en perdition. La Terre était le programme de téléréalité le plus populaire de la galaxie mais les audiences baissent et Galaxy Entertainment décide de mettre un point final à l’aventure en la détruisant de manière spectaculaire et à grand renfort de publicités autour de l’événement.
Complètement loufoque, ce roman passe au crible de nombreux aspects de notre société : la guerre, la violence, la religion – mention spéciale pour le délire autour du monpotisme – l’Etat et les services secrets, les tycoons et l’économie ainsi que le cinéma et la téléréalité. Jay Martel montre les travers et les disfonctionnements de notre société avec acuité et beaucoup d’humour. Il n’est pas plus tendre à l’égard de la société extraterrestre qu’il a imaginée qui pousse à l’extrême ce que pourrait devenir notre société du divertissement. Lorsque la consécration professionnelle réside dans le fait de travailler pour l’industrie du divertissement et qu’à la tête de Galaxy Entertainment se trouve Dieu, que reste-t-il comme temps de cerveau disponible aux extraterrestres ? Derrière le progrès vanté par les extraterrestres et leur refus de tout contact physique, jugé dégradant, ne restent que solitude et tristesse. Alors, cette humanité pas toujours reluisante a quand même des attraits et vaut la peine d’être sauvée, non ?
Barré et rocambolesque, je me suis beaucoup amusée à la lecture de ce roman bien rythmé.
Vous ne le savez pas, évidemment, mais la Terre n’est rien d’autre qu’une immense émission de TV-réalité. Partout dans la galaxie, les extra-terrestres se délectent de nos frasques et de notre bêtise, de notre propension à la violence et à l’autodestruction, de nos ridicules croyances en une puissance suprême, de nos chamailleries puériles. En fait, nous sommes les ch’tits et les Marseillais de l’univers (oh putain !), mais les audiences sont en berne depuis un moment et les producteurs de Channel Blue ont décidé de faire un grand final et de clore le programme en un Armagueddon qui va cartonner ! Perry Blunt, un scénariste de Los Angeles en mal de succès, découvre complètement par hasard l’envers du décor mais aussi les funestes projets de la production. Le voilà embarqué bien malgré lui dans une course contre la montre pour empêcher le BOUM final, et il va aller de surprises en surprises… Avec « Prime Time », Jay Martel (qui semble bien connaitre le milieu de la TV américaine) nous offre bien sur une immense farce du style « The Truman show » mais en plus déjanté. On suit les aventures surréalistes (jusque sur la Lune, avec un ascenseur, oui !) de Perry qui va donner de sa personne (dans absolument tous les sens du terme) pour sauver 7 milliards de personnes qui ne se doutent de rien. C’est trépidant comme un film d’action d’Hollywood, c’est délirant comme de la SF cheap (on est plus proche de « The Twilight zone » que de « 2001, odyssée de l’espace » !) et c’est vrai qu’au bout d’un moment, çà donne presque le tournis tellement les péripéties s’enchainent, avec une surenchère dans le délirant qui finit par lasser un tout petit peu sur la fin. Mais en creux, il y a une vraie critique de la TV réalité voire même de toute l’industrie du divertissement américain, voire même, dans un chapitre particulier vers la fin, une vraie giclée d’acide sur l’impérialisme US. Voilà un roman qui se lit avec gourmandise et assez vite, c’est drôle, parfois même très drôle, et qui vous explique avec sérieux qu’il ne faut pas beaucoup plus qu’un stylo gadget pour déclencher une guerre thermo nucléaire. Le pire, c’est que dans le monde de 2015, ça semble presque crédible…
Coup de coeur pour ce premier roman qui m’a fait rire aux éclats et que j’ai trouvé vachement bien ficelé. Un roman déjanté au possible, j’ai trouvé un peu de Mars Attack et de Men in Black dedans pour le coté loufoque de certaines situations Et The Truman Show pour le coté télé réalité . C’est bien simple dès les premières pages j’ai été conquise, j’ai immédiatement compris que j’allais passé un moment de folie.
J’ai aimé aussi car quand j’étais plus jeune j’ai déjà pensé à cette éventualité d’extra-terrestre qui nous regarderaient vivre et commenteraient nos faits et gestes , un peu comme un scientifique regarderait des rats de laboratoire.
La Terre est en danger et les habitants de la galaxie ont décidé la fin du monde, horreur , malheur !!! seul un humains peut empêcher cela, un scénariste complétement à l’ouest et égocentrique, autant vous dire que c’est pas gagné !
Sous couvert d’excentricité , l’auteur dresse un portrait peu flatteur de notre société : guerres, religions, pollution, autodestruction, stupidité , bêtise humaine… j’ai aimé le fait que l’auteur qui est scénariste fasse preuve d’autant d’auto dérision à l’égard de sa profession.
J’en profite pour saluer le catalogue très diversifié et de qualité de cette maison d’édition : SUPER 8 EDITIONS qui gagne à être connue.
Des moments de lecture tordants et qui mettent de bonne humeur. Parfait, pour décompresser.
VERDICT
Les fans de sciences-fictions et d’humour second degré devraient adorer. Coup de coeur ce livre est une bouffée d’air frais.
https://lilacgrace.wordpress.com/2015/04/01/prime-time-martel-jay/
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