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Pioché au hasard d'une déambulation à la médiathèque : une très belle surprise, tant par le sujet, la personnalité de l'auteur, l'histoire et le ton. Tour à tour intéressant, émouvant, captivant, revigorant, touchant, voire tout ça à la fois. C'est très bien écrit, plein d’autodérision, de digressions maitrisées et de profondes réflexions sur la parentalité, le passage à l'âge adulte et les relations intra-familiales. Et quelle famille !
Magnifique écriture pour ce roman atypique découvert par hasard à l'occasion d'un club de lecture. Un style poétique et riche, une histoire hors norme que celle de Benzene, cette pie tombée du nid, révélateur d'une sensibilité et d'un attachement pour l'humain qui l'a recueillie. Beaucoup de thèmes abordés dans ce roman, le parallèle entre la vie du narrateur et celle de son géniteur qui l'a abandonné enfant, les liens du sang qui se réveillent, la quête d'amour et la soif de comprendre, le tout distillé avec pudeur et émotion. Très belle lecture et mise en garde nécessaire sur le sauvetage des oiseaux sauvages, dont la survie est rarement compatible avec l'humain.
Un récit autobiographique étonnant, touchant et drôle à la fois ou comment un animal sauvage, en l’occurrence une pie, peut changer le cours d’une vie et aider à faire la paix avec soi-même ?
Charlie GILMOUR est né en Angleterre en 1989, il a été abandonné enfant par son père, un dramaturge très connu en Angleterre, Heathcote Williams. Sa mère a ensuite épousé celui qui allait devenir son père adoptif le célèbre David Gilmour.
Un jour la compagne de Charlie lui confie une pie qu’elle a ramassée en fort mauvais état. Entre Charlie et la pie, un lien étrange et fort va naître. Heathocote lui-même n’a-t-il pas pris soin d’un choucas quelques années auparavant ?
Quel lien entre la pie tombée du nid et le jeune adulte perdu dans sa quête obsessionnelle qui cherche désespérément un sens au comportement de son père biologique ?
C’est tout le charme de ce récit où la quête de Charlie GILMOUR surprend et émeut.
J’ai beaucoup aimé ce récit malgré quelques longueurs largement compensées par des scènes cocasses (un oiseau sauvage dans une maison, il faut s’accrocher). La nature y est aussi très présente.
La fin est touchante, la mort du père permet de répondre partiellement à cette question « qu’est ce qui pousse un homme à fuir son enfant ? » et d’en tirer la conclusion qu’«on ne devient pas forcément celui qu’était son géniteur. »
Je n’en dirai pas plus au risque de rompre la magie et la poésie.
C’est donc un très joli récit qui a été largement plébiscité en Angleterre et qui m’a bien emportée.
Présenté comme un premier roman ce livre est plutôt un récit autobiographique sur la période où l’auteur a vécu en osmose avec une pie qu’il avait recueillie toute petite.
La vie de l’auteur est vite devenue obsessionnelle et torturée tant vis à vis de la pie que de son père biologique qui l’avait abandonné dans sa petite enfance et qui a possédé un choucas à un moment de sa vie.
La belle écriture de l’auteur, poétique d’ailleurs, a fait passer beaucoup de répétitions et de longueurs et c’est une bonne chose car j’ai souvent eu envie de le secouer quand il se perdait dans ses délires sur son géniteur, essence même de l’homme déséquilibré et hautement égoïste !
Difficile d’exprimer ce que j’ai réellement ressenti pendant la lecture où j’ai oscillé entre fascination pour les moments hors du temps et irritation devant quelqu’un qui soit capable de perdre autant d’énergie avec un comportement égoïste et puéril !
L’auteur a eu la chance, a la chance, d’être entouré d’un amour sans faille de la part de sa famille et de sa compagne et je lui souhaite que ça continue encore longtemps !
#Premièresplumes #NetGalleyFrance
Ce jour-là, un bébé pie tombe du nid.
C’est son jour de chance.
Le bébé pie est recueilli par un couple d’humains, une femme et son compagnon, 30 ans.
L’homme ne le sait pas encore, mais c’est un jour de chance pour lui aussi, puisque c’est en commençant à élever ce bébé pie qu’il va lui-même prendre son envol.
Pourtant, il est né 30 ans plus tôt, à cet âge il devrait savoir comment, si pas voler, au moins avancer dans la vie.
Mais non, il ne sait pas, pas complètement. Une partie de lui est restée clouée au sol dans sa petite enfance, dans l’attente de l’amour nourricier qu’aurait dû lui apporter son père biologique.
Mais celui-ci, le poète et artiste fantasque Heathcote Williams, a abandonné sa compagne et leur fils de six mois pour se consacrer tant bien que mal à son art.
Depuis tout ce temps, ou presque, l’enfant cherche à comprendre ce qu’il a bien pu faire de mal pour faire fuir ce géniteur. Il provoque des retrouvailles à plusieurs reprises, mais ne parvient pas à créer de lien avec cet homme qui fuit la paternité comme une anguille. Sa conclusion, faute de preuve contraire, est simple mais destructrice : « Je n’ai pas été assez intéressant, ou pas assez intelligent; […] Je suis mauvais, d’une manière ou d’une autre; voire nocif ».
S’ensuit, au début de l’âge adulte, une période de rébellion, de violence, de drogue et même de prison.
Pourtant, il a eu (et a toujours) un père de substitution, qui l’a adopté légalement, en plus de l’aimer et de prendre soin de lui. Mais cela n’a pas suffi.
Alors maintenant, Charlie se demande comment s’occuper de Benzene – la pie, lui qui sait si peu s’occuper de lui-même et qui est terrifié à l’idée d’être père à son tour.
Et puis, peu à peu, peut-être parce que Benzene n’a pas de préjugés ou qu’elle ne voit les humains autour d’elle que comme des pourvoyeurs de nourriture et d’abri, l’homme se sent accepté tel qu’il est, sort de sa coquille, apprivoise l’oiseau ou se laisse apprivoiser par lui, se sent responsable de son existence (celle de Benzene et la sienne). Il tente à nouveau de renouer avec son père, mais leurs rapports semblent toujours aussi chaotiques et stériles, à moins que la mort qui rôde autour de Heathcote change la donne.
Je m’aperçois que j’ai beaucoup parlé de Charlie et peu de Benzene, et pourtant sans elle ce très beau roman n’existerait pas. Et d’ailleurs, ce « roman » semble largement autobiographique : Charlie Gilmour est le fils biologique de Heathcote Williams, et le fils adoptif (et infiniment reconnaissant) de David Gilmour (du groupe Pink Floyd), même si cette précision est anecdotique dans ce livre.
Un très beau roman, donc, qui changera votre regard sur les pies et les corvidés, de sinistre réputation dans la sagesse populaire. Charlie Gilmour raconte avec sincérité et pudeur la construction de son lien affectif très fort avec Benzene, leurs progrès à tous deux vers une version d’eux-mêmes libre et accomplie.
Roman d’apprentissage, roman sur la filiation et la transmission, sur le soin qu’on prend des autres et de soi-même, sur l’humain et ce que peuvent être ses liens avec la nature.
Filant tout du long la métaphore de l’oiseau qui prend son envol, « Premières plumes » est un livre magnifiquement écrit, plein de charme et de poésie, d’humour et d’autodérision, terriblement touchant. On s’y blottit comme dans un nid rembourré d’ouate, et pendant quelques instants on se prend à croire que le monde est parfois beau.
Et Benzene est le personnage littéraire le plus attachant parmi tous ceux que j’ai rencontrés.
En partenariat avec les Editions Métailié.
Un oisillon tombé du nid est confié à Charlie, un homme de 27 ans , en couple avec Yana .
Il n'a pas envie de s'en occuper et ne sait pas comment s'y prendre .
Mais à eux deux, les premiers jours si délicats dans la survie passent et la petite pie , baptisée Benzene , est toujours vivante .
Elle va faire partie intégrante de la vie de Charlie et de sa famille et transformer radicalement son quotidien .
La cohabitation avec cet oiseau à la mauvaise réputation, oiseau de malheur comme tous les corvidés , oiseau nuisible qu'on n'hésite pas à piéger, le projette dans le souvenir de son père biologique, le poète Heathcote Williams qui a abandonné sa compagne et leur fils de 6 mois , seule personne à la connaissance de Charlie a avoir vécu lui aussi avec un oiseau de ce genre, une corneille .
La quête de reconnaissance , le besoin de savoir les raisons de cet abandon sont une obsession qui revient périodiquement chez le jeune homme qui, bien qu'adopté par un père aimant et attentif , se perd, à la fin de son adolescence , dans la drogue , l'alcool et la violence ce qui lui vaudra une peine de prison .
Persuadé d'être la cause du départ de Heathcote , il tente à plusieurs reprises de renouer le contact, mais le poète est un homme fuyant , ambigu, qui par intermédiaire de tours de magie et de propos anodins , se ferme à toute forme d'amour paternel .
"Je ne sais même pas vraiment pourquoi je pleure. Je ne comprends pas comment tout ça a encore du pouvoir sur moi. Comment le rien, une absence qui a été comblée, peut-il encore laisser une trace ?...
Une espérance compliquée. Un sentiment de culpabilité et de honte. Un oiseau qui frappe sa tête contre un carreau de fenêtre. "
Ce récit a une double face : un hymne à la vie avec Benzene dont Charlie décrit avec minutie l'évolution vers l'âge adulte, son adaptation à son existence avec les humains, ou plutôt l'adaptation des humains aux exigences de l'oiseau puis les tentatives d'envol en liberté avec l'espoir que l'oiseau revienne ...
L'autre visage de l'histoire est celle de la souffrance profonde de cet homme, à la veille de devenir père à son tour , de l'abandon du père, de l'incompréhension et de la recherche d'amour de son géniteur ainsi que, bien entendu, la peur de reproduire le même comportement .
L'écriture , à partir des notes , écrits et carnets de Heathcote retrouvés après sa mort , apporte à Charlie la voie de la résilience, l'acceptation de l'attitude paternelle à défaut du pardon .
La responsabilité de la survie de l'oisillon puis la confrontation avec le comportement inné de la pie entrainent un sursaut de responsabilité et l'obligation pour Charlie de sortir de sa gangue de rébellion et d'égocentrisme , et d'enfin s'intéresser à autre chose que lui-même et regarder vers le ciel et non derrière lui...
J'ai été comblée par ce très beau récit autobiographique en grande partie semble t'il .
L'écriture est agréable , fluide avec une pointe d'humour et parfois de dérision .
Le livre apporte également des informations intéressantes sur les corvidés avec un réel souci de l'auteur de chercher les connaissances sur leur mode de vie aussi bien dans leur milieu naturel que la cohabitation sereine avec l'homme, celle de ne pas nuire .
"Voler, c'est n'exister dans rien d'autre que l'instant; être présent sans une pensée vers le passé, l'avenir à un battement d'ailes."
Un grand merci à NetGalley et aux Éditions Métailié pour cette belle découverte.
#Premièresplumes #NetGalleyFrance
Tout commence par le sauvetage d’un oiseau, un mal-aimé chargé d’une image de malheur imminent, à la fois familier et ignoré. C’est un bébé pie qui a raté son envol et qui se retrouve aux bons soins de Charlie et de Yana. L’obstination de ses sauveteurs paie, l’oiseau survit et s’installe sans vergogne dans la demeure du couple, ne manquant pas de laisser un peu partout la trace de sa digestion efficace. Sans compter le bruit, les réveils matinaux et les innombrables larcins ou destructions ! Mais l’attachement porté à l’oiseau pèse plus lourd dans la balance que ce bouleversement de leur vie domestique. Il est hautement probable que la lecture de ce roman modifie à tout jamais notre regard sur cet oiseau noir et blanc si commun autour de nous.
Benzène, la pie, serait-elle un enfant de substitution pour Charlie qui a du mal à se prrojeter dans le rôle d’un potentiel père, lui qui a été élevé par un père de substitution, qui a parfaitement assumé son rôle, Alors qu'Heathcote Williams, son père biologique vivait sa vie de poète et de saltimbanque, peu enclin à créer des liens, fussent-ils seulement amicaux avec ce fils abandonné ?
Outre la réhabilitation de l’oiseau de malheur, grâce à ce que nous apprend le roman sur ses moeurs et son histoire, Premières plumes est un roman dont l’inspiration est largement puisée dans la biographie du narrateur. L’oiseau qui colonise les pages est un formidable terreau pour se questionner sur la paternité.
Si l’on étudie de plus près l’origine des personnages du récit, on se rend compte de leur célébrité. Ce dont ne fait pas du tout étalage Charlie, se contentant de prénommer celui qu’il nomme son père juste par son prénom. De quoi balayer immédiatement l’hypothèse d’une tentative de racolage d’un enfant qui voudrait tirer parti de la célébrité de ses ascendants…
Ce roman a reçu un bel accueil au Royaume-Uni, il a les qualités pour être aussi un succès dans les pays où il a été publié après traduction.
Merci à Netgalley et aux éditions Métailié
304 pages Métailié 12 janvier 2024
#Premièresplumes #NetGalleyFrance
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