"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pot-bouille : cuisine ordinaire, tambouille médiocre des familles.
Tout juste arrivé à Paris, Octave Mouret emménage rue de Choiseul dans un immeuble bourgeois au coeur d'une capitale en pleine transformation haussmannienne. Derrière la façade policée, il découvre l'envers du décor : basses intrigues et adultères à tous les étages ! Chacun fait sa petite cuisine peu ragoûtante pour s'acheter une place dans la société du Second Empire. Avec l'appétit d'un jeune loup affamé, Octave s'en donne à coeur joie parmi ces hypocrites, prend une maîtresse à chaque étage et s'enivre des mesquineries de familles prêtes à tout pour marier leurs filles. Éric Stalner et Cédric Simon dressent avec virtuosité une galerie de personnages plus jubilatoires les uns que les autres et nous régalent du spectacle de la faiblesse humaine.
Derrière le luxe et les tentures dorées, tout n'est que saleté, stupre et vacuité. Comme l'écrit Zola, la bourgeoisie, c'est cochon et compagnie !
La montée à Paris d’un jeune homme de bonne famille Octave Mouret. Accueillit par la famille Campardon amis de ses parents, il va être logé dans un bel immeuble Haussmannien et une place l’attend déjà. J’avais hâte de lire cette version Bande dessinée de Pot-bouille, il faut dire que le roman lut il y a longtemps m’avait beaucoup plu. On retrouve ici, les personnages truculents et le scénario est assez fidèle à l’œuvre de Zola. Les illustrations sont splendides et le coup de cayon pour faire ressortir le caractère des personnages est impressionnant. J’ai apprécié le code couleur initié et qui permet de ne pas trop se perdre au fur et à mesure qu’on monte les étages de cette maison. De prime abord, cet immeuble présente une façade irréprochable tout comme ses locataires mais bien vite on quitte le bel escalier rutilant du devant pour voir apparaître le quartier réservé au petit personnel de maison. Il faut dire que les bonnes sont des personnages indispensables qui savent mieux que personne faire et défaire la rumeur. Il est question d’une ambition dévorante mais surtout on y parle de sexe, d’adultère et oui qui aurait pu imaginer que derrière les façades de respectabilité des familles bourgeoises, il se cachait tout un monde dépravé et sans moral. Les coucheries on en retrouve à tous les étages quand se n’est pas la mère qui fait tout pour marier sa fille. Sous des dehors presque naïfs, on trouve tout ce que Zola haïssait chez les petits bourgeois, leur petitesse, leur cupidité. Une hypocrisie qui se révèle à nous grâce à un scénario revu et de superbes planches de dessin. Si vous avez des ados qui ont du mal avec les grands classiques, j’ai comme l’impression que cela pourrait en ravir certains. Les quelques pages à la fin du livre consacrées à la vie parisienne du temps de Zola apporte un éclairage instructif sur l’époque des grands travaux haussmanniens. J’espère qu’il y aura d’autres tomes à venir car cette version est tout simplement superbe. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/05/20/38307402.html
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