"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Drôme, 1913
A tout juste 18 ans, c'est avec le sourire qu'Albert se présente pour son service militaire. Il veut en être. Il sera pourtant recalé. 1m58, trop fluet, il n'est "pas taillé pour l'armée", selon le médecin. Quelques mois plus tard, l'ordre de mobilisation générale est placardé au village. Albert veut s'engager, il veut combattre...
Grand Angle présente sa nouvelle collection intitulée "Héros de guerre". Objectif: mettre en lumière des soldats héroïques, souvent méconnus du grand public. Julien Hervieux l'inaugure avec le récit d'Albert Roche, combattant français lors de la Première Guerre mondiale. Il nous présente un jeune homme courageux dont l'armée ne voulait pas et qui se révélera par des exploits extraordinaires.
Après "Le bossu de Montfaucon", "Bertille et Bertille" (et plein d'autres albums), Eric Stalner livre ici une belle partition graphique. Son dessin réaliste sert parfaitement ce récit de guerre. Certaines scènes sont inévitablement difficiles mais la narration très agréable nous rend la lecture plus facile, comme dans un roman d'aventures. Et puis ce héros, très simple, est des plus attachants et mérite ce coup de projecteur.
D'autant que son nom n'est pas dans les livres d'histoire. Et c'est là tout l'intérêt de cet album et de cette collection, rendre hommage à des personnages au destin hors du commun qui ont écrit l'Histoire, dans l'anonymat.
Jonathan Lassiter est un employé banal d'une compagnie d'assurances de Keanway dans le Nebraska. Mais il y a des jours où la vie bascule... Viré par son boulot et sa copine, Jonathan va croiser la route d'un certain Edward et démarrer 13h17 d'une équipée improbable.
Improbable comme ce duo, entre Lassiter, simple, naïf, candide et Edward, chic, cynique et manifestement très riche. Un duo sur lequel repose un récit qui nous prend par la main et nous emmène dans un périple nocturne animé.
Après un "Bertille et Bertille" très réussi, Eric Stalner poursuit dans le binôme atypique et la veine vintage avec ce noir, gris et blanc du meilleur effet. Certaines cases portent une atmosphère "clair-obscur" superbe. C'est beau, élégant et cet Edward est un personnage diaboliquement intéressant.
L'auteur considère d'ailleurs ce one-shot comme une sorte de suite à "Bertille et Bertille", raison de plus pour se pencher sur ce récit noir au coeur des sixties us.
La réunion des disciples de Socrate avec un « banquet » après la mort du philosophe permet de croiser quelques figures marquantes de ses proches (avec le dessin toujours de qualité de Stalner) et de décliner quelques-unes des références majeures au travers de chapitres : l'amitié, la soif, la tempête, la justice le rêve, … et bien sûr l’apologie de Socrate ...
C’est très accessible et permet de poser quelques temps de réflexions sur quelques essentialités. Ainsi, par exemple, Gorgias s’adresse au fils de Socrate (p115) et lui dit :
« Voilà la seule question qui comptait pour ton père, Lamproclès, voilà ton héritage.
Veux-tu être un homme juste, ou juste un homme ?
Vivre justement, ou juste vivre ? »
Magnifique BD, les planches sont splendides, le graphisme comme les couleurs sont un enchantement.
Côté scénario je dois dire que j'aime beaucoup les personnages et l'intrigue.
Ce premier tome est un régal, hâte de lire la suite !
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