"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
New York, 1990. Pavel tient toujours son salon de tatouage. Sa protégée, Azami, est devenue policière et culturiste. Lors d'une intervention, elle découvre un bébé abandonné dans une poubelle. Incapable d'enfanter à cause des traitements qu'elle a infligés à son corps, elle décide d'adopter l'enfant. Pour le protéger, elle va remonter la piste d'un trafic de bébés, et découvrir qu'il semble lié à un mystérieux gang de femmes qui dévorent leurs ennemis. Étrangement, les fantômes du goulag dans lequel Pavel a grandi semblent être à l'origine de ces atrocités.
Comme si l'univers, les codes et la violence du goulag avaient pris pour nouveau territoire les rues de New York.
Merci à @bullesentete de m’avoir permis de gagner un exemplaire dédicacé de cet album … Je ne suis pas sûr que je l’aurais acheté et j’aurais eu tort. Je n’ai pas lu Little Tulip et ne suis pas trop coutumier de l’univers de Boucq ou/et Charyn. Au final j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire pas simple mais bien scénarisée, à rencontrer ces personnages atypiques, ces gueules cassées, ces shamans improbables, des ingrédients qui ne m’attirent pas forcément mais qui je dois l’admettre fonctionnent très bien ensemble quant c’est aussi bien dessiné, ambiancé et mis en scène. Une réussite donc . J’en conclus qu’il est parfois bon de dépasser ce qu’on croyait être ses propres limites.
Après le très beau Little Tulip qu'on vient juste de relire (l'album datait de 2014), le duo franco-américain remet cela avec François Boucq aux dessins et Jerome Charyn au récit.
C'est un peu une suite au précédent album : on retrouve quelques uns des personnages et même quelques fantômes revenus des camps de la Kolyma.
Cette fois, c'est l'ancienne protégée du tatoueur, la japonaise Azami, qui a grandi et désormais tient le haut du pavé des rues de New York (et la une de couverture).
La recette est la même avec côté dessins, les corps, les visages et les tatouages où excelle François Boucq et côté scénario, une histoire plus 'américaine' mais toujours bien noire, forcément avec un titre pareil ...
L'album apparait plus classique que le précédent, l'effet de découverte ne joue plus, et si cela reste tout de même une excellente BD, on a trouvé ce Little Paul un cran en-dessous de Little Tulip.
Mais les deux font la paire !
Pour celles et ceux qui aiment les tatouages.
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