80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Le duc de Morny souffre d'une réputation contrastée et en partie imméritée.
Sans nier les traits du financier sans scrupule, du mondain et du séducteur, caricaturés par l'opposition puis la Troisième République, l'auteur rétablit la vérité d'un personnage aux dons multiples et à l'activité prodigieuse. Au milieu des fêtes et des plaisirs, il trouve le temps d'être collectionneur, bâtisseur et auteur de pièces légères. Dans les affaires, il est un imaginatif et un instigateur aux vues économiques futuristes : chemins de fer, mines, sucreries, papeteries, journaux, urbanisme (Longchamp et Deauville).
En politique, il est le maître d'oeuvre du coup d'État du 2 décembre 1851, puis, président du Corps législatif, qualifié à l'époque d'empereur de la rive gauche, il cherche à orienter les choix de son demi-frère Napoléon III. À l'extérieur, il est hostile aux interventions militaires en Crimée et en Italie, et clairvoyant sur les vrais alliés potentiels. Sa longue mission d'ambassadeur en Russie, où il se marie, est une réussite.
À l'intérieur, d'abord partisan de l'ordre, il s'ouvre à une libéralisation du régime, à la création des syndicats et à une évolution vers le parlementarisme. Ce jouisseur élégant, intelligent, souple et sceptique, petit-fils de Talleyrand, fils de la Reine Hortense et du général de Flahaut, obsédé par sa bâtardise, a contribué à donner une image déguisée de lui-même. La mort de cet homme d'État, en 1865, a cependant privé le Second Empire d'une chance de transformation qui aurait pu lui permettre de survivre.
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