C’est aujourd’hui que Donald Trump emménage officiellement à la Maison Blanche.
Il y a dans la poésie de Laura Kasischke la même mystérieuse beauté, le même génie des images et la même acuité que dans ses nouvelles ou ses romans. C'est ce charme singulier et hypnotique que l'on retrouve ici avec bonheur.
Dans ce recueil, Laura Kasischke travaille - comme on ferait plier une matière rétive - le côté résolument organique de nos vies, leur violence, et leur inquiétante étrangeté. Elle explore la relation que nous entretenons avec les fantômes et les êtres follement aimés. Chacun de ses poèmes est un trésor que nous devons à sa délicatesse de ballerine et sa précision de médecin légiste.
C’est aujourd’hui que Donald Trump emménage officiellement à la Maison Blanche.
Avec ce recueil, je découvre l’œuvre poétique de Laura Kasischke dont je connaissais les romans. Dans la préface, Marie Desplechin nous qui parle de la personnalité de l’auteure et de son œuvre. Elle nous apprend que chez elle, aux Etats-Unis, « elle y est reconnue moins pour ses romans que pour son œuvre poétique »
Il est indubitable que l’écriture de Laura Kasischke a des accents poétiques. Pourtant, elle traite de thèmes tragiques comme l’inceste, les relations familiales, la violence faite aux femmes, l’abandon et la mort…
« elle semblait chanter
Mais c’était la douleur qui lui arrachait ces notes
Peut-être n’est-ce rien de plus
De rêver des morts. »
L’auteure fait surgir des images puissantes sous nos yeux, ce qui donne une versification parfois hachée avec une authenticité assumée. Elle nous montre les choses dans toute leur banalité et où couve une certaine violence :
« Les vaches sont estropiées à force de rester debout… »
Les mots perdent leur pouvoir, et « dialoguer ne sert plus à rien. »
Il n’y a aucune concession dans l’œuvre de Laura Kasischke, elle nous donne à voir des sensations à vif. Elle est amoureuse des images, elle le dit ainsi
« En tant que lectrice de romans, je cherche les métaphores, les images et les détails sensoriels avant tout… Beaucoup de poètes sont amoureux des mots. Mais moi je ne dirais pas que je suis amoureuse des mots ; je suis amoureuse des images. »
« Tout cet amour et cette longue étendue de plage
Ont disparu et s’en souvenir
Est pitoyable et inutile. »
Je ne sais si c’est dû à la traduction, mais j’ai eu du mal à entrer dans l’univers de Laura Kasischke dont le style sobre et tourmenté relève parfois du journal intime d’une adolescente
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