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Louis Birot : (1863-1936) archiprêtre d'Albi ex-épiscopable

Couverture du livre « Louis Birot : (1863-1936) archiprêtre d'Albi ex-épiscopable » de Bernard Muller aux éditions Books On Demand
  • Nombre de pages : 208
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Lorsqu'on s'intéresse à l'histoire religieuse du diocèse d'Albi au début du siècle précédent, immanquablement l'intérêt se concentre sur deux ecclésiastiques concernés par le mouvement moderniste. Il s'agit de Monseigneur Mignot et de son vicaire général, archiprêtre, l'abbé Louis Birot.... Voir plus

Lorsqu'on s'intéresse à l'histoire religieuse du diocèse d'Albi au début du siècle précédent, immanquablement l'intérêt se concentre sur deux ecclésiastiques concernés par le mouvement moderniste. Il s'agit de Monseigneur Mignot et de son vicaire général, archiprêtre, l'abbé Louis Birot. Incontestablement, il fut le mentor de son ordinaire qui lui laissa une grande liberté d'action.
L'abbé Birot dénote dans le paysage religieux, car pour la grande majorité du clergé, il est à contre-courant des idées ultramontaines. Il réunit sur sa personne bon nombre de défauts : défenseur de Dreyfus, membre du mouvement moderniste, favorable au ralliement et donc à la République, bref, tout cela le démarque sérieusement de ses coreligionnaires. Autrement dit, il ne respectait pas les codes de son institution.
Indépendamment de cela, il croyait que le moment était propice pour aller de l'avant, de sorte que le 11 septembre 1900, à Bourges, il prononce son discours qui est resté dans les annales religieuses. Dès lors, pour les ultramontains, il était nécessaire de lui refuser toute promotion au sein de la hiérarchie.
Il possédait les capacités pour accéder à l'épiscopat, mais sachant les obstructions de toute nature soigneusement élevées sur son chemin par ses adversaires, nombreux et puissants, sans doute par bravade, il a persisté en accumulant deux nouvelles fautes.
La première, il a négligé, en toute connaissance de cause, une invitation de M. Waldeck-Rousseau, président du Conseil, malgré la mise en garde de son ami l'abbé Lemire, par ailleurs député, qui lui conseillait, à juste titre, de le rencontrer à Paris. Peu de temps après, sa seconde faute lui sera fatale. Il a récidivé envers M. Combes, également président du Conseil, qui, par l'intermédiaire de son directeur des Cultes, M. Dumay, lui propose un poste d'évêque.
La veille de la rencontre, il était d'accord sur le principe, puis le lendemain, il se ravise totalement. En effet, lors de la réunion du 14 novembre 1903 avec M. Dumay, il lui remet une note dont le contenu est insolite. Il s'est comporté envers les décideurs politiques de telle sorte que le retrait de l'offre était la seule solution pour eux.
Il a obtenu ce qu'il voulait, être un ultramontain, mais les autorités romaines ne furent pas dupes de la manigance. Elles lui feront comprendre ce que signifie boire le calice jusqu'à la lie.

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