Le droit constitutionnel aujourd'hui s'internationalise, se régionalise dans un mouvement exponentiel. L'Afrique n'échappe guère à cette dynamique globale du constitutionnalisme moderne. En effet, sur le continent africain, l'internationalisation du droit constitutionnel qui prend la forme d'un processus d'impact, d'influence ou parfois de contraintes se traduit d'une part, par une reconfiguration à la fois horizontale et verticale des pouvoirs constitutionnels étatiques et, d'autre part, par une ouverture des systèmes de droit par le biais de standards démocratiques universels favorisant ainsi de facto une communicabilité entre ordres juridiques national, communautaire et international. La dialectique est, au final, paradoxale en ce que l'internationalisation du droit constitutionnel en Afrique et plus particulièrement dans l'espace CEDEAO se révèle être l'expression d'un phénomène perturbateur des ordres juridiques étatique et communautaire mais aussi et dans le même temps un instrument de convergence matérielle (droits fondamentaux) et structurelle (régime politique démocratique) tendant vers une harmonisation progressive des systèmes constitutionnels africains.
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