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Le secteur agroalimentaire français traverse une crise profonde et les tentatives pour y remédier se sont trop souvent focalisées sur les aides à l'agriculture. Le problème se situe pourtant à l'aval : les industries de transformation alimentaire manquent de compétitivité. Les pouvoirs publics peinent à trouver des leviers d'action pour leur donner un second souffle, dans un marché où la concurrence internationale s'accroît. La France possède pourtant de nombreux avantages compétitifs, notamment la qualité de ses produits agricoles et la reconnaissance de son savoir-faire à l'international.
Avec la montée des nouveaux modes de consommation et notamment du bio, le moment est opportun pour valoriser la qualité des produits français. Un marché mondial de produits haut de gamme est en train demerger et pourrait rebattre les cartes dans l'agroalimentaire. Malheureusement, les industries bio sont une fois de plus les oubliées des politiques publiques et elles se portent mal. Cela nuit notamment à la balance commerciale du bio : le déficit commercial en produits transformés est abyssal, et il est peu probable que les prochaines mesures ciblant le bio suffisent à inverser cette tendance.
Il n'est cependant pas trop tard pour rectifier le tir. Nous proposons d'inclure dans les politiques publiques de l'alimentaire un volet de développement industriel, qui comprendrait un suivi chiffré du développement des industries bio ainsi que des politiques de financement et d'innovation. Il est urgent pour la France de soutenir le maillon industriel et de reconnaître non seulement la qualité de notre agriculture mais également celle de nos produits transformés !
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