"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Estelle Montaigne, psychiatre de renom à l'hôpital Sainte-Anne, menait une vie tranquille avant qu'un de ses anciens camarades de classe ne soit admis aux urgences de son service après une tentative de suicide.
Car ce camarade n'est pas n'importe quel élève... Près de vingt ans plus tôt, il lui a évité l'échec au concours de médecine en échangeant leurs copies, avant de disparaître de sa vie.
Alors quand Josselin de Montalban débarque cette nuit-là, avec dans son portable un seul numéro, celui d'Estelle, la psychiatre comprend vite que plus rien ne sera comme avant...
Il y a 20 ans, alors qu’elle était sur le point de planter son examen de 6ème année de médecine, Estelle a vu le beau gosse de la promo, le très doué Josselin, échanger sa copie contre la sienne. Elle a réussi son examen haut la main et lui, a complètement disparu. Jamais elle n’a eu l’occasion de savoir pourquoi ce brillant étudiant a commis ce geste insensé. Aujourd’hui qu’elle est devenu chef de service en psychiatrie à Sainte Anne, qu’elle est mariée et mère d’un petit garçon, elle voit débarquer Josselin sur un brancard pour tentative de suicide. Estelle se sent alors obligée de lui venir en aide et ainsi, de payer sa dette. Mais en voulant aider le beau et très mystérieux Josselin, elle pourrait tout perdre, sa famille, sa réputation, sa carrière et même sa vie. J’ai cru comprendre que « L’Impasse » était un premier roman, celui d’une auteure qui m’était inconnue : Aurélie de Gubernatis. Et son thriller partait rudement bien, sur un examen qui tourne à la catastrophe (qui n’a pas cauchemardé ce genre de truc ?), sur le geste fou et incompréhensible (et inexpliqué) d’un étudiant qui se saborde. Pendant toute la première partie, le roman fonctionne sans jamais donner clairement de clefs sur l’intrigue. Et puis, à la fin du premier tiers, j’ai crains le pire avec des chapitres à la limite du grotesque où il est question d’une médecine parallèle assez farfelue (et très peu convaincante, en tout cas à mes yeux). Heureusement que ce passage ne dure pas et que le roman retombe sur ses pieds, sinon je n’aurais pas donné cher de ce thriller ! En fait « L’Impasse » est un roman sur les apparences qui ne manque pas de qualités mais qui souffre de quelques défauts. Son intrigue, pleine de fausse piste et de trappes, fonctionne quasiment jusqu’à la fin même si la personnalité de Josselin se dessine assez vite. Les révélations s’enchainent, certaines fonctionnent, d’autres moins bien mais en tous cas, Aurélie de Gubernatis ne lésine pas avec les rebondissements. Ensuite, on peut regretter des personnages qui manquent parfois un peu de nuances et d’épaisseur. Le côté « midinette » d’Estelle sonne un petit peu faux, pour une psychiatre, elle parait parfois bien naïve ! Quant à la romance qui se noue entre deux protagonistes secondaires, elle pourrait paraitre charmante mais elle fait un peu « téléphonée » quand même. La fin est (volontairement ?) un peu ambigüe, on pourrait même imaginer une suite même si je n’y crois pas trop. En résumé « L’Impasse » est un roman qui fonctionne, en dépit de quelques défauts. Si on n’est pas trop regardant sur la crédibilité, si on n’est pas allergique à l’eau de rose, on peut se laisser porter par ce road trip entre une femme rangée qui se redécouvre midinette et un homme plein de contradiction et de mystère, une sorte de bad boys ténébreux, pour ne pas dire vénéneux.
Manipulation. Troubles psychiatriques.
Aurélie de Gubernatis manipule ses personnages, nous manipule...Qui est dérangé ? La mère possessive, Josselin ou la psychiatre ? Dérangé ou fragile ? Jusqu'à quel point ?
L'auteur nous entraîne dans un polar machiavélique où, très rapidement, on ne sait plus qui est le bon ou le mauvais, où, finalement, quand on devine qui manipule le jeu, on croit encore s'être trompé.
C'est très malin, bien amené, et je me suis laissée prendre au piège assez facilement au début, avant de voir arriver le loup !
Un bon moment de lecture ;o)
Je viens de découvrir l'auteur et j'ai beaucoup aimé ce que j'ai lu.Grâce à une écriture fluide,nous sommes entraînés dans le piège que l'héroïne n'aura pas vu se refermer sur elle ,aveuglée qu'elle est par une reconnaissance et une passion dévastatrices.Dans la jungle des polars,celui-ci tire son épingle du jeu plutôt brillamment.
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