"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qui prend encore le temps, aujourd'hui, de grimper à un arbre, en pleine ville ? D'observer les oiseaux, ou de jouer dans les flaques d'eau après la pluie ? D'aller jusqu'à la mer pour lui rendre un coquillage dont on ne sait comment il est arrivé chez soi ? L'homme qui marche, que l'on apprend à connaître à travers ses balades, souvent muettes et solitaires, rencontre parfois un autre promeneur avec qui partager, en silence, le bonheur de déambuler au hasard.
« Je sors faire un tour »....... et le personnage part déambuler au hasard des rues de la ville ou des chemins qui se présentent à lui.....
Cet album de Jiro Taniguchi présente différentes séquences de ces promenades lors desquelles le héros quitte les chemins balisés de la circulation urbaine. Il s'extrait de la foule pressée et s'offre de merveilleuses parenthèses où, tous ses sens en éveil, il retrouve les traces d'une nature cachée dans la cité et en accueille toutes les manifestations .
Il lui suffit de se rendre sensible, par exemple aux rayons du soleil qui filtre entre deux arbres, de grimper dans un arbre et de s'y installer mollement allongé à la fourche de deux branches, d'écouter le chant des oiseaux, de fouler l'herbe douce en bordure d'un filet d'eau ou même de se baigner nu, seul, dans une piscine la nuit. Il lui suffit de se rendre bienveillant à l'égard de ceux qui le croisent, hommes ou animaux, de faire parfois tranquillement avec eux un bout de chemin.
« C'est vrai . A quoi bon toujours se presser » , conclut notre héros dans les dernières pages de cet album tout en douceur, aux vignettes colorées de différentes nuances de gris .
Une invitation à s'accorder des moments de lenteur, à ouvrir son attention au monde naturel, et à goûter de courts moments de découvertes sensorielles pour s'en régénérer .
Un album qui a produit en moi l'effet apaisant d'un haïku .
Un livre de contemplation, de méditation avec presque rien à lire! Silence, poésie, calme, enivrant, invitation à laisser ses pas guider au hasard nos chemins de vie, un invitation à prendre le temps de regarder autour de nous, de nous ennuyer et de faire tout simplement ce qui nous passe par la tête sans contrainte, sans interdits (culturelles ou sociétales en particulier). L'homme qui marche, semble errer, déambuler au hasard. Il prend le temps de grimper à un arbre, de jouer dans les flaques après la pluie, d'aller jusqu'à la mer pour lui rendre un coquillage... Il est l'homme léger et libre.
« Un instant je me suis demandé ce qui rendait cet endroit si paisible... Peut être l'air tout simplement ? Celui qui flottait autour de la rivière semblait différent... le cours du temps y était comme celui de l'eau ... lent... Un interstice, une parenthèse dans le fil de jours ordinaires... c'est Vrai... à quoi bon toujours se presser... lentement j'ai longé le bord sans chemin de la rivière. »
Magie de Taniguchi.
Ce manga incite à la contemplation, à prendre le temps d’observer le quotidien et de voir l’extraordinaire dans l’ordinaire. Présenté comme un incontournable du genre, ce manga était dans ma PAL depuis un certain temps. Malheureusement, je suis finalement assez déçue par cette lecture. Je n’ai rien contre l’idée de départ ; je la trouve même intéressante. Mais là, je me suis ennuyée… Quelques passages bien sûr sont amusants ou touchants. Mais dans l’ensemble, il m’a manqué quelque chose pour m’attacher au personnage. Je n’ai peut-être pas été assez sensible à cet ordinaire que l’on partage tous…
Un manga tout en douceur qui nous fait entrer dans l'univers de Taniguchi, très réalise et emprunt de beaucoup de philosophie.
Résumé : L'homme qui marche ? C'est celui qui prend le temps de vivre dans un Japon moderne. Celui qui s'arrête pour regarder un oiseau. Un rêveur forcené dont on connaît juste les gestes quotidiens, comme figés dans le temps.
Ce manga de Taniguchi est une invitation à la rêverie, à l'imagination, à la poésie. Le personnage principal dont on ignore le nom (cela n'a d'ailleurs aucune importance) profite de l'instant présent et des bonheurs simples en observant et en contemplant le monde qui l'entoure autrement dit les scènes de la vie quotidienne (badauds dans un parc, oiseaux, la neige, etc.).
Les dialogues, volontairement peu nombreux, laissent une place majeure aux dessins simples et détaillés qui parlent d'eux-mêmes.
Vous l'aurez compris, "L'homme qui marche" est un manga qui fait du bien. Idéal pour se détendre.
Lisez aussi ma critique sur Lecteurs.com de "Furari" dispo chez Casterman.
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A l'heure actuelle où tout est calme dans la campagne et dans les villes, il est possible de s'y promener sereinement et de s'identifier au personnage de cet album. Je suis certaine que tu l'apprécieras , Mireille !!
Noté dans la liste de mes prochaines lectures! Merci Anne-Marie.
En ce moment, une promenade solitaire en forêt, sans bruit, que le chant des oiseaux, le souffle du vent, un bruissement de feuilles ...et le pic vert qui me salue (j'en suis certaine!!) souvent au même endroit, à la même heure...sans aucun doute, je vais aimer cet album.