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Selon Jean-Luc Maxence, l'oeuvre de Denis Emorine est « étrange et profondément originale ». D'autres critiques, russes et roumains notamment, considèrent cet écrivain comme un néo-romantique dont les sources d'inspiration seraient à la frontière de l'âme slave (il est d'ascendance russe du côté paternel) et de la latinité.
Dans Lettres à Saïda, une dimension nouvelle intervient, celle de l'amitié privilégiée que le poète éprouve pour la soeur élue de son coeur. Il a rencontré Saïda Oudjoukhou étudiante russe en français, à Moscou en 2005. Pour Emorine, l'amitié est une autre forme d'amour avec ses exigences propres. Ces lettres poétiques révèlent une complicité tendre entre deux êtres également sensibles.
Dans Au détour des ombres, les thèmes sont plus classiques au sens émorinien du terme. La fascination que l'auteur éprouve pour le poète roumain Ion Radescu, persécuté sous le communisme, rejoint le thème de la mort qui épie chacun de nous. « Je la hais d'agir lorsqu'elle éclate sur la vie des autres, ceux qui comptent » s'exclame Emorine.
Au coeur de ce dernier livre, la quête de l'unité reste primordiale. Les mots s'entrechoquent pour donner sens à notre vie en essayant de mettre la mort entre parenthèses.
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