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La répartition des plantes à la surface du globe, ainsi que les associations régulières d'espèces qui caractérisent telle région ou tel site, sont encore des faits à étudier par le naturaliste. Sans doute le point de vue est ici plus extérieur au vivant; le lien qui unit les Végétaux en associations n'est pas un lien vital au même sens que la parenté systématique : ces associations sont de simples mélanges équilibrés et non des consensus vitaux ; leur étude est un peu comparable à celles des mélanges complexes que constituent les roches. Bien qu'en ce cas l'explication appartienne plutôt à l'ordre des sciences géographiques, les géobotanistes ont cependant déjà rendu de signalés services à la connaissance des espèces et des groupes supérieurs à l'espèce.
Ainsi de tous côtés, quelle que soit leur spécialité, les naturalistes se sentent appelés à faire oeuvre de systématiciens : c'est une vérité bien mise en lumière par la science actuelle, que le but dernier de l'histoire naturelle est d' élaborer une Classification profondément pensée et synthétisante. A vrai dire, chacun sait que les espèces, genres, familles, etc., sont encore bien plutôt termes de description que termes d'explication. Le savoir humain les décrit par touches successives, il les « signifie » au moyen de tous les faits observables et mesurables qu'on peut mettre à leur compte. Mais la loi dernière de coexistence de tous ces caractères nous échappe. N'est-ce pas la grande misère des connaissances expérimentales que de s'arrêter ainsi, à distance, devant les essences! Pourtant, le centre où convergent tous les caractères importants d'un groupe naturel ne se perd pas complètement dans l'inconnu. D'autant moins difficilement qu'il s'agit d'une unité plus vaste et moins compréhensive, on peut atteindre à quelque substitut des essences: physionomie d'ensemble, tendances dominantes. Ces résultats sont la substance de l'histoire naturelle, et en font le véritable attrait. On y atteint par le désir de « comprendre », s'exerçant sur les éléments d'une information très vaste et organisée ; quelques intuitions fort modestes ne seront conquises qu'après avoir longuement contemplé l'unité vivante, après avoir, selon le mot de Bergson, « gagné sa confiance par une longue camaraderie avec ses manifestations superficielles ».
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