80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
À travers une mythologie sensible et foisonnante, Amélie Hébert Saint-Ours élève au rang de royautés deux lignées familiales aux forces telluriques divergentes.
Du côté paternel, Henri, bourgeois pharaon de la dynastie Bay, a fait bâtir sur les berges de Châteauguay son décadent monument funéraire, dans lequel il suffoque à feu lent Pierrette, l'épouse royale. Sa petite-fille revisite les méandres de la maison-tombeau, ses joyaux kitsch, ses culs-de-sac et ses antichambres, elle qui n'a connu que l'âge mort de ce règne jadis glorieux.
Du côté maternel, Jeanne, louve royale couronnée de ciel et d'horizon, veuve du souverain Oswald et des jours fastes, s'approprie sans distinction le sauvage et le sacré. Cette sorcière chrétienne règne sur le palais Baxter, ses forêts, ses ménestrels et ses alchimies, ses deuils et ses fantômes. Tout en veillant sur sa meute, qui s'attroupe au duplex de LaSalle à la moindre occasion pour festoyer avec panache et découvrir l'avenir dans les tasses de thé.
La narratrice archéologue fouille les artéfacts de son enfance et de ses ancêtres, en dresse l'inventaire pour repeupler les demeures liquidées et se reconstruire à partir de leurs ruines. Elle donne ce faisant à voir la magnificence trouble des genèses.
Avec ce premier texte, l'autrice s'octroie l'audace de transgresser le roman des origines.
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