Les politiques actives d'emploi qui agissent, soit du côté de la demande du travail par les subventions à l'emploi, soit du côté de l'offre, en augmentant l'employabilité des travailleurs, peuvent être à l'origine de créations importantes d'emplois. L'évaluation théorique de ces politiques a révélé qu'elles s'accompagnent souvent, d'importants effets d'aubaine, de substitution et d'éviction, qui limitent leurs effets favorables sur l'emploi. Pour la Tunisie, nous avons effectué une tentative d'application empirique, consistant à estimer d'abord, une fonction de « matching augmentée » pour évaluer l'effet de la formation professionnelle sur l'amélioration des placements des chômeurs, ensuite on a essayé d'évaluer les politiques actives d'emploi, en estimant une équation du chômage intégrant les dépenses consacrées à ces politiques. Ainsi, les politiques actives d'emploi et malgré qu'elles agissent à la marge peuvent être à l'origine de créations importantes d'emplois. Toutefois, elles nécessitent une évaluation continue pour améliorer le panier des mesures à entreprendre et augmenter leur efficacité.
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