"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au milieu des années 1950, Bernie Gunther est l'estimé concierge du Grand-Hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat, sous une identité d'emprunt qui le met à l'abri des représailles et des poursuites (il figure sur les listes de criminels nazis recherchés). Mais son ancienne activité de détective et son pays lui manquent. Pour tromper son ennui, il joue au bridge avec un couple d'Anglais et le directeur italien du casino de Nice. Introduit à la Villa Mauresque où réside Somerset Maugham, l'auteur le plus célèbre de son temps, il trouve enfin l'occasion d'éprouver quelques frissons : Maugham, victime d'un maître chanteur qui détient des photos compromettantes où il figure en compagnie d'Anthony Blunt et de Guy Burgess, deux des traîtres de la bande de Cambridge, a besoin d'un coup de main... Très vite, la situation se corse, car Gunther est dangereusement rattrapé par son passé. Le roman offre un éblouissant portrait romanesque de l'écrivain, ancien espion de la Couronne, tout en entraînant le lecteur dans une machination palpitante.
La quatrième de couverture le précise, c’est la 11ème aventure de Bernie Gunther, c’est la 11ème et avant dernière fois que j’ai rendez-vous avec cet antihéros attachant, homme à femme, victime de l’Allemagne du XXème siècle et toujours à se fourrer dans de sales draps. Nous sommes dans les années 50, à Saint Jean Cap Ferrat où Gunther se cache sous un faux nom (voir tous les tomes précédents au cours desquels il s’est attiré les inimitiés d’à peu près tout le monde), et vit en tant que concierge dans un grand hôtel. C’est là qu’il fait la connaissance de l’écrivain Somerset Maugham, homosexuel notoire à une époque où il était impossible de l’être sans risquer sa liberté, et agent des services secrets britanniques. Maugham sollicite Gunther pour servir d’intermédiaire avec un maitre chanteur qui détient une photo très compromettante. Gunther accepte par sympathie et met par là même le doigt dans un engrenage qui va lui causer, comme d’habitude, les pires ennuis. « Les pièges de l’Exil » n’est pas mon tome préféré, car Philip Kerr semble être retombé dans ses travers, ceux du début de la saga : des intrigues compliquées, un nombre de personnages important et surtout, des histoires d’espions, de MI-5, de MI- 6 et de KGB qui ne sont pas follement passionnantes. Vers les 2/3 du livre, il y a même un embrouillamini tellement nébuleux qu’on ne comprend plus rien à rien, à force d’assister à une partie de billard ou mieux, de poker menteur. J’ai eu envie de laisser tomber, et c’est bien la première fois depuis avec Philip Kerr mais je me suis accrochée et j’ai eu raison car la fin est plus limpide et plus intéressante que je l’aurais cru. Néanmoins, je préfère quand Gunther est flic, ou militaire, quand Philip Kerr évoque le nazisme, Berlin et la Guerre, bref, quand il parle Seconde Guerre Mondiale plutôt que Guerre Froide, c’est plus pertinent, plus instructif et surtout bien plus passionnant. « Les pièges de l’Exil » comporte quelques chapitres qui se situent en 1945, et ce n’est pas pour rien que ce sont de loin les plus réussis. Reste Gunther et sa personnalité, son humour désespéré, sa faiblesse pour les femmes (ça le perdra !) et son regard lucide et cruel sur toutes les idéologies. Encore un dernier tome et je devrais l’abandonner, c’est sur il me manquera…
Un roman d'espionnage foisonnant qui perd parfois le lecteur. Le personnage principal est attachant et bien construit.
Dans ce neuvième volume des aventures rocambolesques et cyniques de Bernie Gunther, Philip Kerr nous sert, avec sa verve habituelle, une lecture distrayante et instructive. Dans Les pièges de l'exil le roman historique explore des événements méconnus, tragiques, et son héros fatigué y promène encore ses définitifs désenchantements.
https://viduite.wordpress.com/2017/06/16/les-pieges-de-lexil-philip-kerr
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