Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
5 étoiles bien sûr
à Jeanette, en Louisiane, on survit tant bien que mal grâce à la pêche, de génération en génération, mais depuis le passage de l'ouragan Katrina rien n'est plus pareil. Et quand la marée noire vient polluer les côtes, les habitants sont de nouveau confrontés au pire. Parmi eux, Gus Lindquist, un pêcheur manchot accro aux antidouleurs, qui rêve depuis toujours de trouver le trésor caché de Jean Lafitte, le célèbre flibustier, et parcourt le bayou, armé de son détecteur de métaux. Ou encore Wes Trench, un adolescent en rupture avec son père, et les frères Toup, des jumeaux psychopathes qui font pousser de la marijuana en plein coeur des marécages. Leurs chemins croiseront ceux de Hanson et Cosgrove, deux losers prêts à tout pour devenir riches, et de Brady Grimes, mandaté par la compagnie pétrolière pour inciter les familles sinistrées à renoncer aux poursuites en échange d'un chèque. Mais tous n'en sortiront pas indemnes...
Alliant humour et noirceur avec une réelle virtuosité, Tom Cooper réussit à rendre presque palpables l'atmosphère du bayou et l'attachement que lui portent ceux qui y vivent, faisant des Maraudeurs un roman tout à la fois profond, inventif et jubilatoire.
« Un premier roman aussi brillant que palpitant. »Donald Ray Pollock Tom Cooper, pour Les maraudeurs, est sélectionné pour le Prix America.
Dans les méandres du bayou
Cap sur la Louisiane, quelques années après l’ouragan Katrina qui a manqué de rayer de la carte la petite bourgade de Jeanette. Dans ce patelin de la baie de la Barataria, les habitants survivent grâce à la pêche à la crevette (comme dans Forrest Gump) et pour certains, en bricolant à droite et à gauche… Mais voici qu’une nouvelle catastrophe s’abat sur Jeanette : une marée noire accouchée par l’une des plates-formes pétrolières qui défigurent le Golfe du Mexique… Un cataclysme écologique et économique puisque les bateaux des pêcheurs n’ont plus qu’à rester aux amarres…
Dans ce premier roman, l’auteur brosse le portrait d’une communauté au bord du gouffre, dans une Amérique des oubliés et des laissés pour compte : intérêts économiques (compagnie pétrolière prête à tout pour économiser quelques dollars sur le dos des sinistrés, police corrompue…) et la nature hostile mais omniprésente se liguent contre ces hommes plus fragiles qu’on pourrait le penser.
Les personnages sont attachants, et j’ai eu un petit faible pour le jeune Wes Trench dont on devine le destin tout tracé…
Une grande réussite que ce premier roman !
Le roman, dans la récente édition du Livre de poche était sur le présentoir de la médiathèque .
Alléchée par les qualificatifs élogieux figurant sur la couverture et sur la 4e de couverture, je l'a emprunté .
Stefen King le qualifiait de « pétaradant, rageur, étourdissant »
Donald Ray Pollock de « aussi brillant que palpitant »
Quant au chroniqueur de l'hebdo Marianne, il le définissait comme un « roman puissamment jubilatoire et obsédant »
Je m'attendais à lire une pépite, un chef d'oeuvre !
Je n'y ai trouvé qu'un roman ordinaire, mais rien d'étourdissant .
Certes, il s'agit d'un roman social peuplé d'anti-héros paumés, basé sur des situations parfois loufoques, aux dialogues ponctués d'humour , mais il ne m'a procuré le moment de lecture exceptionnel que les épithètes dithyrambiques me laissaient attendre .
Bref, j'ai eu la désagréable impression d'avoir été victime d'une publicité mensongère , le contenu du produit ne correspondant pas aux attentes promises par l'emballage !
En ce qui concerne les aventures dans les bayous de Louisiane, je préfère celles sur lesquelles enquête Dave Robicheaux dans les roman de James Lee Burke .
Poisseux comme l'air du bayou, et l'eau contaminée par les pétroliers qui empoisonne le poisson et ruine les pêcheurs, brûlant comme le soleil de Lousiane, Les Maraudeurs nous entraine à la découverte de quelques rednecks paumés, violents et sans espoir d'avenir. De parfaits anti-héros auxquels on arrive presque à s'identifier dans leur réalisme cru. Un livre addictif.
Bienvenue au grand bal des fricoteurs du bayou. Voleurs, menteurs, loosers ou psychopathes, sortis tout droit de leur marigot natal, ils attirent autant les embrouilles que les mouches à merde. Menant une vie à l'exact opposé du rêve américain et vivant principalement de rapine, il leur arrive parfois de récolter quelques biftons en allant pêcher la crevette. Une manne qui se fait de plus en plus rare depuis la marée noire, nos pêcheurs attrapant plus de boulettes de mazout que de crustacés dans leurs filets ! Alors, ils anesthésient leur douleur et se consolent comme ils peuvent. En gobant des analgésiques comme des smarties, en rêvant du trésor du pirate Jean Lafitte, en fumant la ganja des frères Toup ou en s'arsouillant au Sully'Bar.
Dénutris et intoxiqués tels des cormorans mazoutés, les personnages de Tom Cooper semblent lutter pour leur survie à chaque instant, englués dans une misère noire qui s'accroche à leurs basques comme le ferait les hydrocarbures sur le plumage des oiseaux. Un roman qui serait triste à pleurer si l'auteur ne maniait pas l'humour avec autant de dextérité !
Hilarant, cynique et dérangeant, voilà un roman choral à mi-chemin entre le cinglant "Affreux, sales et méchants" (farce cruelle et petit chef d'oeuvre du cinéma signé du regretté Ettore Scola) et l'excellentissime "Conjuration des imbéciles" de John Kennedy Toole (notamment pour sa galerie de personnages plus givrés les uns que les autres).
Vous aimez les intrigues loufoques et les personnages déjantés ? Alors ce livre vous tend les bras !
Trois bonnes raisons de le lire :
- Pour les blagues vaseuses de Lindquist, commençant toutes par "Toc toc toc..."
- Pour la plume de Tom Cooper, bien plus corrosive que de l'acide triflique !
- Pour le dépaysement au cœur du Bayou, les saveurs du gombo que l'on imagine sortant d'une marmite fumante et le rythme endiablé de la musique zydeco !
Cela fait maintenant vingt ans que Francis Geffard assouvit régulièrement les envies d’Amérique des lecteurs : en créant la collection « Terre d’Amérique », qui se veut comme un prolongement de cette première et trop rare collection « Terre indienne », Francis Geffard décide de faire côtoyer deux de ses passions, la littérature dans un premier temps, le doux rythme des mots qui dépeignent la vie, et les États-Unis, pays passionnant et plein de contrastes. Découvreur de romanciers talentueux, Francis Geffard devient un passeur de mots, faisant fi de cet obstacle naturel qu’est l’océan Atlantique. Et, pour fêter les vingt ans de sa collection, paraît un roman très attendu, le premier d’un nouvelliste de talent, Les maraudeurs de Tom Cooper.
Roman très attendu, plébiscité par les critiques outre-Atlantique (« une onde de choc » pour le magazine Publishers Weekly ou encore, comme il est écrit sur le bandeau jaune qui orne l’ouvrage, « un sacré bon roman ! » selon Stephen King), Tom Cooper débarque en France avec des critiques dithyrambiques dans ses bagages et une pression d’autant plus grand. Et, autant le dire de suite, ces critiques sont largement mérités, faisant naturellement des Maraudeurs une nouvelle preuve de cette qualité que recherche la collection « Terre d’Amérique ».
L’histoire se situe en Louisiane, dans la petite ville de Jeanette. Les stigmates du passage de l’ouragan Katrina, en 2005, sont toujours présents dans le sud de l’État du Pélican et font même partis du paysage quotidien. La population tente toujours de se relever de cette catastrophe et de continuer leur vie (c’est notamment le sujet de l’excellente série Treme, diffusée entre 2010 et 2013 sur la chaîne HBO). Nous sommes en 2010, la plateforme pétrolière Deepwater Horizon de la compagnie britannique BP explose dans le golfe du Mexique. C’est une nouvelle catastrophe qui s’abat sur la Louisiane et les autres États alentours. Une catastrophe environnementale qui s’avère considérable et aux risques qu’a tenté de minimiser BP.
Brady Grimes, l’un des personnages des Maraudeurs, est mandaté par la compagnie pétrolière. Son but ? Faire renoncer aux familles sinistrées les poursuites qu’elles veulent engager contre la compagnie en échange d’un chèque. Il revient donc dans sa ville natale, une ville dont il avait voulu oublié l’existence, et erre dans les rues, tentant de rester de marbre face au désespoir des habitants.
Grimes est l’une des voix parmi d’autres qui font de ce premier roman un roman choral : nous rencontrons aussi Gus Lindquist, qui se souviendra pour toujours de l’ouragan Katrina qui l’a privé d’un bras. Accro aux antidouleurs et obsédé par le corsaire Jean Lafitte qui aurait caché une grosse partie de son trésor dans le bayou, Lindquist, le détecteur de métaux au poing, cherche inlassablement. Wes Trench, un jeune homme qui désire bâtir sa propre entreprise, se retrouve coincé entre un père qu’il tient pour responsable de la mort de sa mère et ses rêves qu’il laisse à l’abandon, rattrapé par une réalité qu’il aurait préféré ignorer, tandis que Reginald et Victor Toup, deux jumeaux aux tendances sociopathes parviennent à investir une île du bayou de plantations de marijuana, circulant la nuit dans les marécages, prêts à abattre quiconque qui s’approcherait un peu trop de leurs plants. Plants qui risqueraient justement d’être menacés par deux gars un peu paumés, condamnés à des travaux d’intérêt général et qui sont prêts à tout pour devenir riche et sortir de cette misère dans laquelle ils baignent depuis toujours.
Et s’ajoute, à tous ces personnages, le véritable talent de Tom Cooper qui, tel un chef d’orchestre, met en branle son histoire, la conduit pour l’amener inlassablement vers son dénouement : ils se croiseront tous à un moment donné, ni trop tôt, ni trop tard. Notons d’ailleurs qu’aucun personnage ne prendra une place plus importante qu’un autre, on les découvre tous en proie à leurs errances, leurs désespoirs. Tom Cooper a le mérite d’être particulièrement à l’aise et son style, d’une fluidité incroyable, agrippe le lecteur qui se retrouve pris au piège du bayou. L’auteur recherche la concision pour mieux laisser son empreinte : les effets de style sont réduits au minimum pour s’intéresser principalement à ce quotidien morose qui va jusqu’à dépendre de la taille des crevettes pêchées.
Humain, c’est ainsi que l’on pourrait décrire le roman de Tom Cooper : l’auteur nous délivre une histoire sincère, rendant palpable le parcours erratique de ses personnages. Mais c’est aussi une histoire optimiste, celle de l’entraide : ces pêcheurs qui sont dans la même galère et qui n’hésitent pas à aider son prochain. Tom Cooper bâtit alors son histoire sur cette population aux abois et qui a l’impression d’être abandonné par son gouvernement, livré à des représentants qui signent des chèques pour acheter le silence. L’auteur signe alors un roman social, dans la pure trempe des ouvrages de Steinbeck, le tout rehaussé par le soin exemplaire apporté aux dialogues, corrosifs et amers. Il n’y a, en définitive, qu’un seul défaut à reprocher à ce coup de cœur : celui de se lire trop vite et d’être, finalement, trop court.
Maraudeur : celui qui pratique de petits larcins, et par extension, celui qui traîne à la recherche d'une bonne affaire...
C'est ce qu'évoque ce premier roman très réussi de Tom Cooper : une poignée de "bras cassés", de mecs un peu cabossés par la vie, qui vivotent, attendent le super plan qui va les enrichir et leur permettre de quitter le bayou, la ville de Jeannette en Louisiane où, après les ravages de l'ouragan Katrina, c'est une marée noire qui détruit leurs vies.
Ce roman aurait presque pu s'intituler "Chacun cherche son trésor", de Lindquist le manchot qui, avec son détecteur de métaux, se lance à la recherche du trésor d'un corsaire à Wes qui rêve d’affréter son propre bateau, tous essaient de trouver une raison de se battre encore dans cette région ravagée. Tous (ou presque) ont renoncé, se réfugiant dans la marijuana ou les médicaments, tous paumés dans ce marécage d'où les femmes ont fui, un bayou étouffant de chaleur moite, comme maudit.
Et tous pourtant sont attachants, y compris Hanson le marginal ou les jumeaux Toup ! Parce que l'auteur a réussi à éviter le manichéisme dans ce roman qui prend souvent des allures de polar dans un rythme narratif maintenu de la première à la dernière page !
Carrément addictif, c'est une vraie réussite et un auteur à suivre !!
Décidément, cette collection "Terres d'Amérique" chez Albin Michel est une mine !!
Après avoir souffert de l'ouragan Katrina, le bayou de Jeanette, en Louisiane, se trouve à nouveau mis en danger par une marée noire . Tout l'écosystème est en péril, de même que toute la population qui vit de la pêche à la crevette.
Une ambiance poisseuse s'installe.
Dans ce bayou, j'ai croisé des personnages assez ahurissants. J'ai vu les jumeaux Toup que seul leurs tatouages différencie. Ils sont aussi teigneux l'un que l'autre et même vachement dangereux. T'as pas intérêt à ce qu'ils t'aient dans le collimateur, leur humour est vraiment pas génial. Ils cultivent la Marijuana, bien cachés en plein cœur du bayou. J'ai croisé un pirate, un Vrai avec un crochet, qui rêve de trouver fortune. Des losers de haut vol, à l'humour ravageur; un père et son fils, pêcheurs de crevettes depuis plusieurs générations. Et pour finir un employé de BP , la boite responsable de cette saleté de marée noire. Imagine l'accueil qu'on lui réserve malgré le fric qu'il tente de fourguer ...
Tous ces personnages hauts en couleur, assez gratinés, mais pourtant très attachants, m'ont fait vivre une aventure hilarante, bouleversante, triste, profonde, dans un bayou envoutant.
Tom Cooper a réussi à me captiver, à m'intriguer, à me faire rire. Il m'a fait rêver à un futur voyage et donner envie de découvrir la Louisiane si attrayante à mes yeux malgré sa noirceur ambiante.
Il brosse un magnifique portrait de cette région et de ces habitants et m'a séduite avec son histoire et sa plume . Cette histoire va me hanter encore longtemps. C'est la magie de son écriture, un envoutement total . Un extraordinaire premier roman qu'il me tarde de découvrir sur les écrans, son adaptation étant en cours .
Amoureux de L'Amérique , Foncez , mais faites gaffe aux crocodiles quand même .
Premier roman très attendu, symbole de la qualité éditoriale de la collection Terres d'Amérique depuis 20 ans (Joyeux anniversaire !), Les Maraudeurs est le mélange parfait entre Le Diable, tout le temps de Donald Ray Pollock et l'œuvre de Tim Gautreaux : voici l'histoire d'un coup de cœur !
Tom Cooper nous livre une histoire passionnante, foisonnant de personnages fascinants et d'une atmosphère unique en son genre. Il dépeint avec talent le bayou, les coins paumés à la marge de La Nouvelle-Orléans, l'impact de l'ouragan Katrina, les conséquences à venir de la marée noire : de catastrophe en catastrophe les habitants sont laissés à l'abandon par leur propre pays, gouvernement. Rien de mieux qu'un roman choral pour mettre en avant les différentes réactions, appréhensions d'une telle situation...
Vous allez faire la rencontre de Lindquist homme obnubilé par la recherche d'un trésor de pirate au point d'avoir laissé filer entre ses doigts sa famille et sa santé mentale. Wes, un jeune homme en conflit permanent avec son père qu'il tient responsable de la mort de sa mère, rêvant de voler de ses propres ailes. Les frères Toup, deux trafiquants de drogue à la gâchette facile, deux psychopathes qui font la loi dans la Barataria. Cosgrove et Hanson, deux ratés qui vont se mettre en quête d'argent facile au péril de leur vie. Enfin Grimes, natif de ce coin paumé, détestant tout ce qui le compose et qui revient pour empêcher les poursuites contre la compagnie pétrolière. Autant d'hommes pour nous conter cette existence désabusée d'outsider...
J'aurais aimé que cela dure plus longtemps, continuer en compagnie de ces protagonistes, en apprendre plus sur eux. On sent que Tom Cooper a dû couper des passages car il en avait à dire ! On est passionné par ce style fluide où les dialogues acerbes et durs se mélangent aux descriptions touchantes, émouvants : on sent que malgré toute cette noirceur, l'auteur aime vraiment ce lieu. On le comprend notamment au travers du personnage de Wes qui malgré sa jeunesse, ses espoirs met en lumière qu'il ne se sentira jamais aussi bien ailleurs que dans la Louisiane, à pêcher la crevette. Saluons donc le travail impeccable de Pierre Demarty !
Petit bémol ? J'aurais aimé une présence féminine plus prépondérante: on voit en arrière-plan l'ex-femme et la fille de Lindquist qui n'ont d'ailleurs pas le beau rôle; on constate l'impact de l'absence de la mère de Wes; on voit la peur de Grimes de voir ses retrouvailles avec sa propre mère arriver. Mais où sont vraiment les femmes ?! (J'ai la chanson de Patrick Juvet dans la tête maintenant...) Cette absence voulait-elle prouver que ce monde est trop dur pour elles ? Que le fait qu'elles ne soient pas là amènent ces personnages à perdre la raison ou la foi pour continuer ? Quelque soit la raison, j'espère que le prochain roman de Tom Cooper donnera un rôle plus important à un protagoniste féminin.
En définitive, un coup de cœur pour un des meilleurs romans de l'année !
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