Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
" DE LA NATURE DES INTERACTIONS AMOUREUSES " de Karl Iagnemma
Traduit par Marina Boraso
Éditions Albin Michel, collection Terres d'Amérique
Lorsque #LéaTouchBook a proposé le partenariat entre le #PicaboRiverBookClub et les #ÉditionsAlbinMichel pour le livre de Karl Iagnemma, "De la nature des interactions amoureuses", j'ai fait quelques recherches sur le net avant de postuler car je ne connaissais pas l'auteur et les nouvelles ne sont pas un genre que j'affectionne... Le résultat a immédiatement piqué ma curiosité car il y a un écart surprenant entre les critiques francophones (plutôt négatives) et anglaises/américaines (plutôt positives).
Le livre est composé de huit nouvelles dont le lien entre elles est le manque d'estime en soi des personnages associé à leur solitude.
Des personnages solitaires qui ne connaissent que les codes de la science et qui sont aussi ignorants des relations humaines qu'un enfant peut l'être des choses de la vie. Cependant, ils recherchent tous le même but : ne plus être seuls !
Malheureusement, les interactions sont bien plus faciles dans les théorèmes mathématiques que dans la vie réelle. Et trouver le bon partenaire, s'investir dans une relation amoureuse ou s'affirmer auprès des autres est extrêmement difficile quand on n'a très peu d'estime de soi... Voilà la leçon que chaque personnage principal apprendra à ses dépens.
J'ai beaucoup aimé ce livre et il mérite une meilleure reconnaissance en France que celle obtenue jusque-là.
Mille mercis au Picabo River Book Club et aux éditions Albin Michel pour cette lecture.
Karl Iagnemma n’est pas le premier scientifique à se lancer dans la littérature et je dois reconnaitre qu’il le fait bien. Ce Docteur en génie mécanique, comme me l’apprend Babelio qui m’a donné l’occasion de découvrir cet écrivain, vient de voir publié, en France, son dernier recueil de nouvelles : De la nature des interactions amoureuses. En fait, c’est le titre du premier récit qui a été choisi pour l’ensemble car il reflète bien ce qu’a voulu traduire l’auteur.
Je dois reconnaître que j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, trouvant très pénible la lecture de la première nouvelle, un genre que j’apprécie moyennement. Comme les autres, l’histoire se déroule dans le Michigan où quelques mots français subsistent comme le montre l’auteur au fil des pages.
Cela s’est un peu amélioré avec Le rêve du phrénologue où un pseudo-savant trouve plus malin que lui en la personne de Sarah Bennet, manière habile pour l’auteur de tourner en ridicule des croyances. Comme chacune de ces nouvelles, cela se termine un peu brutalement, laissant au lecteur le loisir d’imaginer la suite…
Le théorème de Zilkowski est plus travaillé sur le plan psychologique avec deux hommes amoureux d’une même femme, deux mathématiciens dont l’amant éconduit a commis une grave erreur en voulant rendre service à cette Marya qui vient de trouver la foi et remet tout en question : « La religion comporte autant de questions sans réponse que les mathématiques. »
J’aurais bien aimé connaître la suite de L’approche confessionnelle, une histoire de mannequins en bois et de stand de tir mais Karl Iagnemma m’a laissé en plan… Heureusement, vient aussitôt L’agent des Affaires indiennes qui se passe en 1821 et, comme le précise l’auteur en note finale, l’histoire est inspirée du journal d’un ethnologue du XIXe siècle. Nous sommes à la frontière du Canada, à Sault Sainte-Marie, où le pauvre Hobart a bien du mal à faire respecter les droits des Indiens. Le major Howe possède la force et le racisme est une réalité : « Paresse, gloutonnerie, ivresse, impiété : ce sont là des péchés fort répandus parmi les Indiens. »
Passionnée par le livre de John Poole : « Plants of America », Kaye Lindermann, chercheur en gestion forestière appliquée, a une obsession, rencontrer cet homme. C’est intéressant et étonnant mais j’ai préféré La femme du mineur, ce Niklas qui n’a jamais étudié les maths mais qui est passionné par cette discipline. Malgré un travail très difficile et risqué, il donne tout pour sa passion pour les maths et l’histoire est palpitante car sa femme l’aime vraiment.
Enfin, Les enfants de la faim nous ramène à Sault Sainte-Marie, en 1822, avec ce Docteur William Barber qui profite d’un jeune blessé pour mener à bien ses expériences sur le rôle de l’estomac. Là aussi, ce n’est pas de la fiction. Heureusement, il y a Julia qui brûle d’amour pour un homme qui ne pense qu’à ses recherches. C’est finalement, la nouvelle que j’ai préférée.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
L'auteur de " Les Expéditions " en 2009 revient avec un recueil de huit nouvelles, sous la forme d'un roman " De la nature des interactions amoureuses " en cette rentrée littéraire 2018. Né en 1972 et originaire du Michigan, Karl Iagnemma est un scientifique de haut niveau, chercheur au MIT de Boston.
Je croyais m'apprêter à lire un essai... or, il n'en fut rien ! Ce sont là huit nouvelles qui se suivent et dont le vecteur commun sont de piètres scientifiques, en quête de grandes découvertes !
Dans chacune des nouvelles, on a le ressenti d'un scientifique frustré de ne pas se sentir compris dans ses recherches. Même l'amour parfois ne suffit pas. Le lecteur voyage à travers les époques et les conditions, appréciant le rôle de la science à des degrés divers et variés.
p. 90 : " Miklos Zoltàn Czogloz, venu de Budapest via Louisville. Ils s'étaient rencontrés pendant leur première année à l'Institut d'ingénierie du Michigan, deux théoriciens virulents qui se querellaient à propos de Marx et de la bière irlandaise, mais s'accordaient à considérer les mathématiques comme un jeu. "
Beaucoup de théories et d'équations pour un même constat : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point.»
p. 52 : " Il avait élaboré une théorie sur l'amour, mais personne ne l'avait jamais aimé. "
Et le scientifique mal compris semble souvent mal aimé.
p. 114 : " Le bonheur était un jeu à somme nulle : pour que quelqu'un y ait accès, il fallait qu'un autre en soit réduit au désespoir. Jusqu'à présent, Henderson s'était toujours trouvé du mauvais côté de l'équation. "
Des scientifiques inconnus ou presque, dont les travaux partiront parfois en fumée, ou resteront non élucidés....
p. 25 : " La thèse que je n'ai jamais finie s'intitulait Théorie des asservissements non linéaires appliquée aux modèles biomimétiques. Le premier chapitre, que j'ai terminé, s'appelait "De la nature des interactions amoureuses. "
S'alternent alors des contextes historiques plutôt grave, telle que la nouvelle "L'agent des Affaires indiennes" et les histoires nettement plus loufoques dans "L'approche confessionnelle". Dans cette dernière on retrouve un commercial démarché par une cliente - une fois n'est pas coutume - qui souhaite acheter ses mannequins en bois pour en faire des cibles dans son stand de tir.
p. 146 : " Imagine mon visage souriant sur tous nos mannequins. [...] Je veux que Kennison voie ma tronche quand elle va sur son champ de tire. Je veux qu'elle ait une cible à viser. "
Dans la nouvelle "La femme du mineur", celui-ci se lève chaque nuit, subrepticement, pour résoudre des équations géométriques dans le plus grand secret, avant de reprendre chaque matin le chemin de la mine.
p. 230 : " Telle était la notion qu'il se forgeait des mathématiques : une guerre d'usure opposant le problème à sa propre volonté, un long siège tranquille. "
L'auteur prend donc un malin plaisir à tourner en dérision certaines croyances et faits établis. S'il est parfois difficile de rentrer dans ces nouvelles, l'auteur y met fin de manière assez brutale parfois, frustrante souvent, dans le but probable de créer une ouverture ? C'est sans contexte une manière assez originale de tenter de vulgariser la recherche scientifique, quitte à caricaturer. Une lecture divertissante, sans plus.
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