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Dans les méandres du bayou
Cap sur la Louisiane, quelques années après l’ouragan Katrina qui a manqué de rayer de la carte la petite bourgade de Jeanette. Dans ce patelin de la baie de la Barataria, les habitants survivent grâce à la pêche à la crevette (comme dans Forrest Gump) et pour certains, en bricolant à droite et à gauche… Mais voici qu’une nouvelle catastrophe s’abat sur Jeanette : une marée noire accouchée par l’une des plates-formes pétrolières qui défigurent le Golfe du Mexique… Un cataclysme écologique et économique puisque les bateaux des pêcheurs n’ont plus qu’à rester aux amarres…
Dans ce premier roman, l’auteur brosse le portrait d’une communauté au bord du gouffre, dans une Amérique des oubliés et des laissés pour compte : intérêts économiques (compagnie pétrolière prête à tout pour économiser quelques dollars sur le dos des sinistrés, police corrompue…) et la nature hostile mais omniprésente se liguent contre ces hommes plus fragiles qu’on pourrait le penser.
Les personnages sont attachants, et j’ai eu un petit faible pour le jeune Wes Trench dont on devine le destin tout tracé…
Une grande réussite que ce premier roman !
Le roman, dans la récente édition du Livre de poche était sur le présentoir de la médiathèque .
Alléchée par les qualificatifs élogieux figurant sur la couverture et sur la 4e de couverture, je l'a emprunté .
Stefen King le qualifiait de « pétaradant, rageur, étourdissant »
Donald Ray Pollock de « aussi brillant que palpitant »
Quant au chroniqueur de l'hebdo Marianne, il le définissait comme un « roman puissamment jubilatoire et obsédant »
Je m'attendais à lire une pépite, un chef d'oeuvre !
Je n'y ai trouvé qu'un roman ordinaire, mais rien d'étourdissant .
Certes, il s'agit d'un roman social peuplé d'anti-héros paumés, basé sur des situations parfois loufoques, aux dialogues ponctués d'humour , mais il ne m'a procuré le moment de lecture exceptionnel que les épithètes dithyrambiques me laissaient attendre .
Bref, j'ai eu la désagréable impression d'avoir été victime d'une publicité mensongère , le contenu du produit ne correspondant pas aux attentes promises par l'emballage !
En ce qui concerne les aventures dans les bayous de Louisiane, je préfère celles sur lesquelles enquête Dave Robicheaux dans les roman de James Lee Burke .
Poisseux comme l'air du bayou, et l'eau contaminée par les pétroliers qui empoisonne le poisson et ruine les pêcheurs, brûlant comme le soleil de Lousiane, Les Maraudeurs nous entraine à la découverte de quelques rednecks paumés, violents et sans espoir d'avenir. De parfaits anti-héros auxquels on arrive presque à s'identifier dans leur réalisme cru. Un livre addictif.
Bienvenue au grand bal des fricoteurs du bayou. Voleurs, menteurs, loosers ou psychopathes, sortis tout droit de leur marigot natal, ils attirent autant les embrouilles que les mouches à merde. Menant une vie à l'exact opposé du rêve américain et vivant principalement de rapine, il leur arrive parfois de récolter quelques biftons en allant pêcher la crevette. Une manne qui se fait de plus en plus rare depuis la marée noire, nos pêcheurs attrapant plus de boulettes de mazout que de crustacés dans leurs filets ! Alors, ils anesthésient leur douleur et se consolent comme ils peuvent. En gobant des analgésiques comme des smarties, en rêvant du trésor du pirate Jean Lafitte, en fumant la ganja des frères Toup ou en s'arsouillant au Sully'Bar.
Dénutris et intoxiqués tels des cormorans mazoutés, les personnages de Tom Cooper semblent lutter pour leur survie à chaque instant, englués dans une misère noire qui s'accroche à leurs basques comme le ferait les hydrocarbures sur le plumage des oiseaux. Un roman qui serait triste à pleurer si l'auteur ne maniait pas l'humour avec autant de dextérité !
Hilarant, cynique et dérangeant, voilà un roman choral à mi-chemin entre le cinglant "Affreux, sales et méchants" (farce cruelle et petit chef d'oeuvre du cinéma signé du regretté Ettore Scola) et l'excellentissime "Conjuration des imbéciles" de John Kennedy Toole (notamment pour sa galerie de personnages plus givrés les uns que les autres).
Vous aimez les intrigues loufoques et les personnages déjantés ? Alors ce livre vous tend les bras !
Trois bonnes raisons de le lire :
- Pour les blagues vaseuses de Lindquist, commençant toutes par "Toc toc toc..."
- Pour la plume de Tom Cooper, bien plus corrosive que de l'acide triflique !
- Pour le dépaysement au cœur du Bayou, les saveurs du gombo que l'on imagine sortant d'une marmite fumante et le rythme endiablé de la musique zydeco !
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