Jean Pierre Ginet dépeint avec humour la vie des habitants hauts en couleur d'un petit village du bas Grésivaudan pendant la période qui s'étend de la guerre jusqu'au début des années 1950. L'histoire se déroule dans une auberge, ancien relais de poste où résident les personnages, dont le héros. André Caillat, maquignon, est le descendant de Louis Caillat qui, en 1649, fut le témoin du miracle de l'Osier sanglant.
André, bien que n'ayant jamais brigué un mandat électif, est ce qu'il y a lieu d'appeler un notable. Son bon sens populaire et son esprit d'équité lui valent d'être consulté sur tous les sujets. Mieux que le maire, le notaire, le curé ou l'instituteur, il donne toujours un avis compétent et apparemment désintéressé.
Le mystère dont il entoure ses affaires le fait considérer comme un sorcier dans le monde paysan. Il est à l'aise partout, ainsi chacun lui accorde sa confiance sans réserve. On peut penser ce que l'on veut de cet homme qui subjugue les pauvres et amuse les riches, mais tous sont unanimes à reconnaître qu'André est un personnage hors du commun.
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