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Court roman autobiographique, Les Inséparables raconte avec émotion et lucidité l'amitié passionnée de deux jeunes filles rebelles, Simone de Beauvoir (Sylvie dans le texte) et Zaza (Andrée). Un récit qui commence avec leur rencontre à neuf ans et les suit tout au long de leur éducation sexuelle et intellectuelle jusqu'au dénouement tragique : la mort de Zaza. On y retrouve les expériences fondatrices de la révolte et de l'oeuvre de la grande philosophe féministe : son émancipation mouvementée et l'antagonisme fondamental entre les intellectuels et les bien-pensants, qui formeront le socle des Mémoires d'une jeune fille rangée.Malentendu à Moscou évoque la crise vécue par un couple au cours d'un voyage en U.R.S.S. Alternant les points de vue des deux personnages, on y lit la désillusion chez un homme et une femme vieillissants et un témoignage critique sur la Russie soviétique des années 1960 : déception politique et « malentendu » sentimental s'entrecroisent, nouant histoire individuelle et histoire collective.Introductions de Sylvie Le Bon de Beauvoir et Éliane Lecarme-Tabone.
Parce que c'était elle. Dès ce jour où elle s'est assise à côté d'elle sur un banc à l'école.
Andrée, la Zaza si poignante des Mémoires d'une jeune fille rangée. Reine de l'enfance et de l'adolescence de Sylvie/Simone. 13 ans passés en sa compagnie.
Ce récit retrace cette si forte amitié. Au point que toutes deux étaient surnommées les "inséparables "
Il se fait aussi la chronique de ce devenir femme dans une société aux codes si sclérosés et où la possibilité d'une échappée belle s'évanouit au fil des années.
Andrée se veut libre. Andrée veut aimer.
Mais voilà, écrasée par le poids familial, par les attentes d'une mère, par les conventions, Andrée étouffe.
Sous le regard triste de Sylvie. Une Sylvie dont on ne sait pas grand chose et qui se fait surtout la spectatrice de cet astre à la course trop rapide.
La relation avec Zaza fait partie des essentiels de Simone. Déjà avant cette nouvelle écrite en 1954, elle avait tenté de l'explorer à 4 reprises. Et puis en 58, il y a eu les Mémoires. Comme j'ai aimé ces pages consacrées aux Inséparables. Comme j'ai été de nouveau émue. Je ne peux donc que vous en conseiller la lecture.
A l'inverse, je me suis ennuyée lors de ce Malentendu à Moscou. Un Malentendu entre un couple vieillissant qui a du mal à communiquer. Un Malentendu aussi en termes de désillusion face au système soviétique. Narrée tour à tour par les deux protagonistes, cette œuvre aurait pu m'intéresser en raison de son tableau de la Russie, de son traitement de l'incommunicabilité et de son approche de la vieillesse et de ses répercussions. Mais rien n'a fonctionné pour moi. Je suis toujours restée en dehors de ce texte. Comme s'il manquait de liant et peut-être même de souffle.
Enfin, dernier écrit de ce recueil : un article sur Sartre rédigé pour le magazine américain Harper's Bazaar en 1946. Une occasion d'introduire le philosophe au moment de sa tournée aux États-Unis. C'était intéressant mais je crois que je n'en garderai peu de souvenirs. Contrairement aux Inséparables.
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