"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Édouard Lavenant, important homme d'affaires lyonnais aussi arrogant qu'irascible, se retire dans sa grande maison de la Drôme avec Thérèse, une aide médicale en fin de carrière. La principale occupation de ce curieux couple consiste à regarder planer les vautours fauves.
De façon imperceptible, M. Lavenant perd la mémoire. Son comportement s'en ressent.
Survient un fils jusqu'alors inconnu qui bouleverse l'apparente béatitude du couple - disons qu'il ne fera que passer. Et tandis que les morts s'accumulent autour de lui comme une épidémie, Édouard Lavenant semble se ragaillardir et trouver un nouvel appétit de vivre...
Roman d’atmosphère exceptionnel. Un suspens tendu. Une chute d’enfer ! L’écriture : une pure merveille. Les descriptions de paysages et de situations sont d’un réalisme époustouflant. Les dialogues authentiques. Suite à un accident vasculaire cérébral, Edouard âgé, riche et quelque peu acariâtre, voire monstrueux, se dote d’une dame de compagnie avec qui il va vivre dans une maison dans la Drôme provençale, près de Nyons, avant de décider d’aller vivre en Suisse. Un climat de folie va s’ébaucher au bord de précipices et atteindre des sommets ! Je vous invite à découvrir ce roman talentueux et plein d’humour, édité chez Zulma.
Pascal Garnier, décédé en 2010 a construit une œuvre littéraire discrète et savoureuse. John Banville écrivain irlandais -que je n'ai jamais lu- dit de lui que "Simenon a trouvé son véritable héritier." Eurêka, c'est exactement cela, comme Simenon, ses personnages sont des gens normaux, des sortes d'archétype du type sympa ou pas, de la dame de compagnie dévouée, du mec cassant et imbu, de tous ceux qu'on rencontre tous les jours et sans doute de nous-mêmes aussi.
Dans cet opus, Edouard est un vieux aigri et désagréable qui s'adoucit au contact de Thérèse son infirmière. Ils se rapprochent bien que ne faisant pas partie du même monde. Jusqu'à ce qu'un événement a priori fortuit ne vienne tout remettre en cause. C'est alors l'escalade et nos personnages paisibles s'enfoncent dans une aventure peu banale. En fait en lisant ou regardant des polars, on s'aperçoit qu'il en faut peu pour basculer du mauvais côté : une soirée arrosée, un énervement, de la fatigue et un coup malencontreux ou un simple accident fait pencher la balance. Pascal Garnier provoque cet incident qui transforme notablement et durablement la vie de ses héros.
Comme à chaque fois, il nous mène pile là où il le voulait et on se laisse guider avec grand plaisir, on en redemande même. Il écrit des romans qui paraissent faciles, simples et qui par certains aspects le sont vraiment... à lire car parvenir à tant de simplicité pour un écrivain demande -j'imagine- pas mal de travail, même si "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément.", comme disait Nicolas Boileau. (Eh, pas mal quand même de conclure mon billet sur une citation de Boileau, n'est-il pas ?)
Je ne saluerai jamais assez la belle initiative des éditions Zulma de rééditer les livres de Pascal Garnier tant lire cet auteur est salutaire et une excellent idée. N'hésitez pas, ces rééditions sont en poche, donc pas chères.
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