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Au funérarium de Princeton, la veuve et quelques proches se réunissent autour du cercueil de Kurt Gödel, le grand mathématicien américain d'origine autrichienne. Après les Arpenteurs du monde (Actes Sud, 2007), Daniel Kehlmann s'inspire à nouveau du monde des sciences pour relater le parcours singulier d'un grand scientifique qui croyait aux esprits.
Le grand scientifique Kurt Gödel est misérablement décédé, à Princeton, en 1978. Sa veuve et ses collègues sont venus assister à la veillée funèbre et évoquent leurs souvenirs de ce scientifique atypique qui, ces dernières années, leur a donné bien du fil à retordre. Kurt Gödel lui-même, ou plutôt son esprit, est présent lui aussi, et se saisit de l'occasion pour prendre la parole et revivre les évènements de sa vie. Il parcourt ainsi les principales époques de son existence, spectateur éthéré de son évolution. Il revoit son enfance insouciante passée au rythme des leçons maternelles, sa progressive reconnaissance sur la scène scientifique de Vienne et sa rencontre avec sa femme. Il assiste à l'agression dont il a été victime, suspecté d'être juif dans l'Europe antisémite des années trente. Il commente son voyage vers les États-Unis à travers l'URSS, et son accession à la citoyenneté américaine avec l'aide heureuse d'Einstein, son ami. Puis prennent place les années les plus sombres, lorsque le savant se recroqueville sur ses croyances et sa paranoïa, doutant de tous, même de sa femme, au point de ne plus manger de peur d'être empoisonné.
Au fil des scènes se croisent les morts et les vivants en une ronde métaphysique. À travers la représentation de la vie et de la mort de Kurt Gödel, ce n'est pas seulement les liens entre rationnel et irrationnel, entre science et croyance, qui sont interrogés. C'est aussi une réflexion sur le temps transformant l'individu jusqu'au point final de la mort, que le grand scientifique n'affronte qu'en se raccrochant à l'enfant qu'il était.
PERSONNAGES : 16 personnages, dont une femme et un enfant.
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